Les confessions de madame de La Vallière repentante

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Didier, 1854 - 360 pages
 

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Popular passages

Page 241 - Celui qui règne dans les cieux , et de qui relèvent tous les empires , à qui seul appartient la gloire, la majesté et l'indépendance, est aussi le seul qui se glorifie de faire la loi aux rois , et de leur donner, quand il lui plaît, de grandes et de terribles leçons...
Page 211 - Dieu et sur son amour, par sa volonté dépravée il est tombé en ruine; le comble s'est abattu sur les murailles, et les murailles sur le fondement. Mais qu'on remue ces ruines, on trouvera dans les restes de ce bâtiment renversé et les traces des fondations, et l'idée du premier dessein, et la marque de l'architecte.
Page 354 - En vérité, ses sentiments ont quelque chose de si divin, que je ne puis y penser sans être en de continuelles actions de 20.
Page 352 - Passion merveilleuse, et propre à loucher les cœurs les plus endurcis ; je l'ai même entretenu il y a peu de jours ; il me plaît fort, et il est tellement pénétré des vérités qu'il prêche, que vous en êtes persuadé d'avance.
Page 204 - Nous ne cherchons ni la raison ni le vrai en rien : mais, après que nous avons choisi quelque chose par notre humeur, ou plutôt que nous nous y sommes laissé entraîner, nous trouvons des raisons pour appuyer notre choix.
Page 351 - Enfin, je quitte le monde, c'est sans regret, mais ce n'est pas sans peine : ma foiblesse m'ya retenue longtemps sans goût, ou pour parler plus juste, avec mille chagrins : vous en savez la plus grande partie, et vous...
Page 113 - Quant à ce nécessaire pour soutenir son état, il est malaisé de le déterminer ici fort précisément, à cause des dépenses imprévues. Je n'ai, que je sache, aucun attachement aux richesses, et je puis peut-être me passer de beaucoup de commodités. Mais je ne me sens pas encore assez habile pour trouver tout le nécessaire, si je n'avais que le nécessaire; et je perdrais plus de moitié de mon esprit, si j'étais à l'étroit dans mon domestique.
Page 113 - L'abbaye que le roi m'a donnée, me tire d'un embarras et d'un soin qui ne peut pas compatir longtemps avec .les pensées que je suis obligé d'avoir. N'ayez pas peur que j'augmente mondainement ma dépense. La table ne convient ni à mon état, ni à mon humeur ; mes parents ne profiteront point du bien de l'Eglise.
Page 354 - ... elle en regarde la fin avec une consolation qui ne lui permet pas d'en craindre la peine. Cela me ravit et me confond : je parle, et elle fait; j'ai les discours, elle a les œuvres. Quand je considère ces choses, j'entre dans le désir de me taire et de me cacher ; et je ne prononce pas un seul mot où je ne croie prononcer ma condamnation.
Page 37 - Pharisien, y vint avec un vase d'albâtre plein d'huile de parfum. Et se tenant derrière lui, à ses pieds, elle commença à les arroser de ses larmes, et elle les essuyait avec ses cheveux, les baisait et y répandait ce parfum.

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