Essai sur l'histoire de la philosophie en France au dix-neuvième siècle, Volume 2

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Hauman, 1835 - Philosophy - 4 pages

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Page 177 - ... et totalité, principe, fin et milieu, au sommet de l'être et à son plus humble degré, infini et fini tout ensemble, triple enfin, c'est-àdire à la fois Dieu, nature et humanité.
Page 177 - Le Dieu de la conscience n'est pas un Dieu abstrait, un roi solitaire relégué par delà la création sur le trône désert d'une éternité silencieuse et d'une existence absolue qui ressemble au néant même de l'existence : c'est un Dieu à la fois vrai et réel, à...
Page 249 - ... j'employai le reste de ma jeunesse à voyager, à voir des cours et des armées, à fréquenter des gens de diverses humeurs et conditions, à recueillir diverses expériences, à m'éprouver moi-même dans les rencontres que la fortune me proposait, et partout à faire telle réflexion sur les choses qui se présentaient que j'en pusse tirer quelque profit.
Page 354 - Leibnitz , et il jaillit de toutes parts des riches points de vue historiques de la nouvelle philosophie allemande. Le temps est venu de l'élever enfin à la rigueur et à la dignité d'un principe ; c'est ce que j'ai essayé de faire. Ce nom , depuis long-temps tombé dans un profond oubli, à peine prononcé par une faible voix , a retenti d'un bout de l'Europe à l'autre , et l'esprit du dix-neuvième siècle s'est reconnu dans l'éclectisme : ils sauront bien faire leur route ensemble à travers...
Page 364 - La nature brisa encore cette création, comme elle avait fait des autres, et, d'essai en essai, allant du plus imparfait au plus parfait, elle arriva à cette dernière création qui mit pour la première fois l'homme sur la terre. Ainsi, l'homme...
Page 172 - Le monde extérieur n'est donc qu'un assemblage de causes correspondantes à nos sensations réelles ou possibles ; le rapport de ces causes entre elles est l'ordre du monde. Ainsi ce monde est de la même étoffe que nous, et la nature est la sœur de l'homme ; elle est active , vivante , animée comme lui ; et son histoire est un drame tout aussi bien que la nôtre.
Page 248 - C'est pourquoi, sitôt que l'âge me permit de sortir de la sujétion de mes précepteurs, je quittai entièrement l'étude des lettres ; et me résolvant de ne chercher plus d'autre science que celle qui se pourrait trouver en moimême ou bien dans le grand livre du monde...
Page 360 - Tel est le dénoùment inévitable de tout bonheur humain ; telle est la loi fatale à laquelle aucun d'eux ne saurait se dérober. Que si , dans le moment du triomphe d'une passion , vous avez la bonne fortune d'être saisi par une autre , alors emporté par cette passion nouvelle , vous échappez, il est vrai , au désenchantement de la première; et c'est ainsi que dans une existence très- remplie et très-agitée vous pouvez vivre assez long-temps avec le bonheur de ce monde avant d'en connaître...
Page 112 - Laromiguière , le repentir appartient à la sensibilité ; la délibération suit la préférence et précède la liberté : on peut d'abord préférer sans avoir délibéré ; mais si l'acte de préférence a été suivi de repentir, on ne préfère plus de nouveau sans délibérer; or, la préférence après délibération, c'est la préférence libre, la liberté.
Page 367 - Les événe» ments, at-il dit quelque part, sont si absolument » déterminés par les idées, et les idées se succèdent et » s'enchaînent d'une manière si fatale, que la seule chose » dont le philosophe puisse être tenté, c'est de se croiser » les bras et de regarder s'accomplir des révolutions » auxquelles les hommes peuvent si peu.

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