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DE LA

SOCIÉTÉ

D'AGRICULTURE, SCIENCES ET ARTS

DE POLIGNY

(JURA)

Honorée du Patronage de S. A. I. Mer le Prince NAPOLÉON

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Jugning

TABLE DES MATIÈRES.

1-7-32
24339

AGRICULTURE.- Sur la maladie des Pommes-de-terre, par M.Vionnet, page 31.
Moyen préservatif de l'Oïdium, p. 120, 307.

-

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publique, p. 65, 191.
ECONOMIE INDUSTRIELLE.

Influence de l'Alimentation sur la richesse du

Statistique des Fromageries franc-comtoises, p. 236.
Note sur les Vins médicinaux, par M. Jules Léon, p. 277.

LITTÉRATURE.- Un mot sur l'utilité de l'Enseignement professionnel, par M.
Léon Bourgeois, p. 234.

De l'Etude de l'Histoire, par M. A. Maillard, p. 170.

Simples Récits de village, par Mme de Jussieu, p. 243, 265, 300, 330. Considérations générales sur le Travail et l'Industrie dans les Sociétés modernes, par M. L. Bourgeois, p. 275.

MÉCANIQUE AGRICOLE. L'Arrache-Arrête-Bœuf, par M. Vionnet, p. 128. MÉTÉOROLOGIE. Observations météorologiques recueillies à Poligny par M. le docteur Guillaumot, p. 32, 64, 96, 224, 280, 312, 359, 360.

Physiologie véGÉTALE. — Expériences sur le Gui, par M. le docteur Gaspard, p. 9.

POÉSIE.- La Photographie, poème didactique, par M. A. Regnault, p. 12. Super flumina, par M. Petit, p. 37.

Hosannah, par Mme Gagneur, p. 38.

A la Pologne en deuil. La Violette, par Mme Geneviève Bourgeois, p. 153.
La Brebis, par M. C. Blondeau, p. 177.

Aux Sœurs de charité, par Mme Geneviève Bourgeois, p. 237.
Fantaisie, par M. C. Blondeau,

p. 299.

Le Luxe, par Mile Bourotte, p. 225.

Un Martyr polonais, par Mme Genevieve Bourgeois, p. 229.

SÉANCES AGRICOLES. - Mais rouge d'Amérique.- Farine de maïs Betz-Pénot Ceinture hygiénique de M. Loiseau. - Emploi des Matières pulverulentes contre les gelées de bourgeons, p. 61.

Culture de l'OEillette dans le Jura. Extraction du Tartre des Marcs de raisin, p. 95.

Culture de l'Osier, p. 127.

De l'Emploi du Marc de raisin comme Engrais dans les vignes.- Avantages des Clôtures en Troène.— Moyens préventifs de l'Oïdium, par M. Chatel, p. 223.

De la nature des Marnes dans le Jura et de leur emploi dans l'Agriculture, p.253. Effets du Soufrage de la Vigne contre l'Oïdium, p. 307.

Nouveau Mode de propagation de la Vigne de M. Hudelot, p. 354. SÉANCES GÉNÉRALES, p. 58, 93, 124, 159, 187, 219, 249, 278, 304, 353. Dons à la Société, p. 28, 59, 94, 124, 160, 188, 220, 251, 278, 306, 353. Rapport sur la Situation financière de la Société, p. 185.

Compte-rendu annuel, p. 281.

TRUFFICULTURE. La Culture de la Truffe dans le Jura, par M. le docteur Bertherand, p. 91.

Observations sur la Culture de la Truffe, par M. Lacroix, p. 157.

VITICULTURE.- Leçons de M. Du Breuil à Poligny, par M. le docteur Bertherand, p. 26, 56, 87, 118, 158, 177, 209.

Essai du Système Guyot, par M. le docteur Guilland, p. 58.

Plantation de la Vigne, p. 121, 354.

Chronique viticole du canton de Salins, par M. Coste, p. 181.
SYLVICULTURE.— Reboisement des Montagnes, par M. Bel,

p. 86.

HISTOIRE.

Le Monastère de Vaux,

PAR M. DÉSIRÉ BERGÈRE, MEMBRE FONDATEUR, A POLIGNY.

(Notice couronnée au Concours de la Société, en 1860).

Le monastère de Vaux fut fondé par le comte Otton-Guillaume, vers l'année 1020.

Gerberge, fille d'Hugues ou Otton de Vermandois, comte de Vienne, et de Béatrix, fille de Létalde, comte de Mâcon et d'Ermengarde, sœur du comte Gislebert, épousa Adalbert, fils de Bérenger II, roi d'Italie, vers l'année 960. Son mariage fut suivi d'orages politiques qui firent perdre le trône d'Italie à son époux et à Bérenger II, son beau-père. Béranger, chassé de son palais par des sujets révoltés, était venu s'enfermer avec sa famille dans le château de St-Léo. Otton-le-Grand, appelé par les conjurés, accourut du fond de l'Allemagne avec une nombreuse armée, mit le siège devant Saint-Léo et prit cette forteresse (964). Bérenger, sans ressources, et craignant pour sa vie, se réfugia à Bamberg; et Adalberg se sauva en Grèce, abandonnant lâchement Gerberge, son épouse et un enfant encore adolescent, à la discrétion du vainqueur. Gerberge fut obligée de chercher un asile parmi les siens et de se retirer dans ses terres de Bourgogne, mais son fils lui fut ravi et gardé à titre d'ôtage. On l'enferma au monastère de Fructuaria (SaintBalin), dans le Piémont. C'est là (rapporte un manuscrit du monastère de Vaux) qu'il reçut le surnom de Guillaume. On doit donc le désigner sous le nom d'Otton et non de Guillaume, car ce dernier nom n'était qu'imposé. Adalbert mourut bientôt sur la terre d'exil, accablé par l'infortune et le désespoir d'être éloigné de sa famille.

Gerberge forma une seconde alliance plus heureuse que la première. Henri-le-Grand, frère et successeur d'Otton, et duc de Bourgogne, l'épousa quelque temps après la mort d'Adalbert. Cette tendre mère avait toujours devant les yeux l'image de son fils, elle désirait ardemment le retirer de ce cloître où il était gardé sous les verroux comme dans une prison. Mais quel moyen employer pour le soustraire à la surveillance attentive de ses gardiens? Cette entreprise pouvait rencontrer bien des obstacles, et la ruse seule devait en triompher.

Un simple moine, du nom de Warnier ou Garnier, fut l'instrument qui servit à la délivrance d'Otton. Reçu sous son vêtement religieux au nombre des moines de Fructuaria, Warnier s'efforça de gagner la confiance de ses supérieurs et surtout des surveillants; il profita d'une occasion favorable pour faire évader le jeune Otton et l'amener en Bourgogne, à la Cour du duc Henri, auprès de Gerberge, sa mère.

Otton-Guillaume n'oublia pas son bienfaiteur. Devenu comte de Bourgogne, par son mariage avec Ermentrude de Rancy, veuve et héritière du comte Albéric II, il donna à Warnier, pour lui servir de lieu de retraite, la vallée de Vaux avec la chapelle qui y était déjà bàtic en l'honneur de la Vierge. Poligny était le séjour de prédilection d'Otton, lorsqu'il n'était pas à la Cour ou qu'il venait visiter ses nombreux domaines

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