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produits est constatée, et l'attention de S. Exc. le Ministre de la marine sera provoquée sur la belle qualité, le bon goût et le bon marché des biscuits de mer ainsi préparés.

M. le comte d'Héricourt, membre correspondant et Secrétaire de la Société d'agriculture d'Arras, annonce que les pommes-de-terre-truffes envoyées par la Société de Poligny dans cet arrondissement, au printemps dernier, ont parfaitement réussi et ont seules échappé à la maladie. Des résultats analogues ont été obtenus dans le Jura par MM. Blondeau, Baud, Vionnet, Cler-Outhier, etc. M. Vionnet revient, au sujet de la maladie de cette solanée, sur ses essais de replantation des tiges comme moyen préservatif de l'affection. M. Baud pense que la maladie, contagieuse de sa nature, provient de la négligence de ne pas semer isolément chaque variété de pommes-de-terre, ce qui empêcherait les pollens des espèces malades de servir de véhicule au mal sur les espèces restées saines. Il cite des expériences assez concluantes à cet égard, et l'assemblée le charge, ainsi que M. Loiseau, de les contrôler par la section des fleurs de variétés saines ou malades et cultivées côte à côte.

M. Pactet communique un 2o mémoire sur l'influence de l'alimentation sur la richesse du lait, notamment d'une traite à une autre.

MM. Vuillot et Bertherand font part de leurs observations gleucométriques lors des dernières vendanges.

Au sujet de la réception de plusieurs pétitions adressées par des Sociétés d'agriculture à S. M. l'Empereur, pour demander que le privilège exclusif du vinage, accordé à 7 départements, soit étendu à tous les départements vinicoles, le Secrétaire perpétuel rappelle que la Société de Poligny a sollicité de S. Exe. le Ministre des finances la même réforme, il y a deux ans, mais sans succès. Les membres présents décident néanmoins qu'il y a lieu de se joindre encore aux efforts tentés par les provinces du centre.

M. Loiseau présente aux cultivatears une ceinture très-simplement établie, en laine non dégraissée, au moyen de laquelle il s'est en quelques heures débarrassé d'un catarrhe opiniâtre, accompagné d'oppression dont il souffrait depuis plus de dix ans. Il fait observer que ce moyen convient également bien dans les cas, si fréquents à la campagne, de douleurs rhumatismales, de grippe, de sciatiques, etc.

M. Clerc Outhier développe les avantages des matières pulverulentes et hygrométriques (cendres, chaux) projetées sur les vignes en vue de prévenir la gelée de bourgeons.

Consultée sur le choix d'un agronome qui, conformément à l'art. 25 des statuts, doit figurer comme Vice-Président dans le bureau de la Société, l'assemblée nomme à l'unanimité M. Vionnet, de Grozon.

La séance est levée à 3 heures 112.

Sur la maladie des Pommes-de-terre,

PAR LE DOCTEUR faivre-d'esnanS, MEMBRE CORRESPOND'.

J'ai cru observer qu'une des causes entretenantes de la maladie des pommesde-terre, était l'habitude où sont nos cultivateurs de laisser sur le sol ou de jeter sur les fumiers les tubercules gâtés. La maladie des pommes-de-terre consistant dans le développement d'un champignon qui envahit leur substance, les sporules et la plante même ont le temps de mûrir et de se disperser, soit dans le fumier qu'on portera sur les terres, soit dans l'air, et s'attacheront aux nouveaux tubercules qu'on plantera.

Il est de fait que les pommes-de-terre se gâtent infiniment moins, et quelquefois pas du tout, dans les terrains nouvellement écobués loin des habitations, et

beaucoup dans ceux cultivés depuis longtemps.

J'ai donc donné le conseil de détruire par le feu les pommes de-terre gâtées qu'on n'aurait pas pu vendre aux amidonniers, et je recommanderai à ceux-ci de brûler les pelures.

Le Pavot-OEillette; son rendement en

graines et en opium.

Il résulte des expériences de MM. Decharmes et Benard, d'Amiens: 1o que la récolte de l'opium sur le pavot-ceillette ne nuit pas d'une manière sensible à la production de la graine oléagineuse; 2° que dans le département de la Somme, İ'hectare livré à la seule culture des œillettes, y donnait déjà 12 hectolitres de graines, valant 366 fr., et produira désormais en plus 4 kilog. d'opium, à 80 fr. le kilog, soit 320 fr. de plus: 3° que les frais d'extraction de l'opium pouvant être évalués en moyenne à 135 fr. par hect., la plus value nette donnée par cette récolte du suc de pavot serait de 185 fr., somme supérieure à celle retirée de la semence, jusqu'à présent seul produit demandé au pavot; 4° que la qualité de l'opium retiré par incisions des capsules du pavot-ceillette est supérieure à celle de l'opium d'Auvergne (pavot rouge) et surtout à celle des opiums d'Orient, le premier contenant de 11 à 25 p. 1% de morphine, le second de 8 à 12 p.7%, et les derniers de 2 à 10 p. %.

BIBLIOGRAPHIE AGRICOLE.

De l'avenir de l'Agriculture en France,

PAR LE BARON EDOUARD MERTENS, MEMBRE CORRESPONDANT.

Le style de M. Mertens révèle de solides connaissances économiques. Les intentions qui ont guidé sa plume sont louables autant qu'elles sont généreuses; bien qu'étranger, M. Mertens désire néanmoins beaucoup voir arriver promptement à son apogée l'agriculture de la France, distancée encore par celle de ses voisins. L'intérêt qu'il porte à notre prospérité nationale, et les termes courtois dont il se sert en parlant de notre patrie, méritent d'être appréciés : il est des hommes pour qui les rivalités jalouses de frontière à frontière sont de vains mols. Si son travail laisse à désirer par le défaut de précision et de filiation des principales idées, par des digressions qui encombrent la route et rendeut difficiles l'analyse de l'ouvrage, l'Avenir de l'Agriculture en France est cependant un assemblage intéressant, un compendium de projets, de mesures en faveur de l'agriculture, projets qui, loin d'être nouveaux, peuvent avoir leurs partisans comme leurs adversaires. On pourrait en critiquer ici quelques-uns, notamment l'idée de la création d'une Société centrale d'agriculture, remplaçant les Sociétés et Comices provinciaux.

Samuel Abram,

PAR M. FRÉDÉRIC BILLOT, MEMBRE CORRESPONDANT.

Cet opuscule n'offre guère qu'un intérêt local, borné à la Crau (entre Arles et Salon). L'exemple de M. Abram prouve pourtant une fois de plus que souvent la présence du propriétaire vaut mieux que le revenu d'un champ, puisque, dépuis environ vingt-cinq ans que cet intelligent israélite dirige lui-meme ses exploitations, il en a presque septuplé les revenus. M. Samuel Abram doit être vraiment heureux d'avoir un panégyriste aussi enthousiaste que M. Billot qui, par la raison que son héros n'a été que simplement médaillé, ne ménage pas les rélicences à l'égard du Jury de l'Exposition régionale de Marseille, en 1861.

GINDRE, de Molain, membre fondateur.

POLIGNY, IMP. DE MARESCHAL.

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NOTA. Les températures au-dessous de zéro sont précédées du signe au-dessus ne sont précédées d'aucun signe.

Le signe B signifie beau temps; V temps variable ou demi-couvert; G ciel couvert; Br brouillard; P pluie; N neige; O orage avec tonnerre. OZONOMÈTRE. Le chiffre o signifie la négation de l'ozone dans l'atmosphère. et le chiffre 21 le plus haut degré auquel on puisse le rencontrer.

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IMPRESSION DE L'AIR.- A signifie apre, C chaud, D doux, F froid, Fa frais, G glacial, H humide, L lourd, S sec. Le signe 2 en surmontant un autre, exagère sa valeur ordinaire, la lettre a la diminue.

Récapitulation. La plus haute température de décembre a été de 12°, la plus basse de -4°: le barom. est monté à 0,752" et descendu à 751: les vents N-E ont soufflé 2 fois, le N-O 1 fois, l'E 4 fois, l'E-S 3 fois, le S 9 fois, le S-E 10 fois, 3 fois: le ciel a été 4 fois beau, 16 fois variable et 11 fois couvert : il y a eu 20 jours de pluie, 7 de brouillards et 2 de neige.

D' GUILLAUMOT.

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Le No du mois de mars contiendra le commencement d'un important travail sur la Géologie des chaines du Jura, par M. Just PIDANCET, Conservateur du Musée de Poligny.

Dans cet ouvrage, on donnera successivement la description des terrains, en commençant par les plus anciens; ces descriptions renfermeront la pétrographie et la paléontologie de chacune des assises, l'indication des matériaux utiles qu'elles peuvent fournir à l'industrie, ainsi que de nombreuses applications à l'agriculture et aux travaux publics.

Nous nous empressons de communiquer à nos abonnés, par la voie du Bulletin, la circulaire suivante de S. Exc. le Ministre de l'Instruction publique et des Cultes, qui fait appel au zèle et à l'activité des Sociétés savantes, pour recueillir et adresser au Muséum, au Laboratoire d'anthropologie du jardin des plantes, les squelettes que l'on rencontre souvent dans les tombes antiques. Nous prions les membres de la Société qui feraient des découvertes dans cette direction, d'en donner avis au Président. La Société sera heureuse de répondre à la confiance de S. Exc. en contribuant, par tous les moyens en son pouvoir, à la conservation et à l'envoi, à Paris, des précieux restes des anciennes races qui ont habité notre pays.

Paris, le 17 Janvier 1863.

MONSIEUR LE PRÉSIDENT, l'étude des races humaines, envisagées au point de vue de leurs caractères physiques et anatomiques, a été longtemps négligée malgré l'exemple donné par Buffon et Blumenbach; mais elle a repris depuis quelques années un essor remarquable. Des publications, de jour en jour plus fréquentes et signées des noms les plus éminents, attestent l'intérêt croissant qui s'attache à cet ordre de recherches, en Amérique aussi bien que dans les principaux Etats de l'Europe. Loin d'être restée en arrière de ce mouvement, la France l'a devancé, sinon provoqué; et c'est à Paris que la première Société ethnologique s'est constituée; c'est au Muséum qu'a été fondé, en 1832, le premier et jusqu'à ce jour le seul enseignement public ayant pour objet l'histoire naturelle de l'homme. Aujourd'hui cet établissement, de l'aveu même des étrangers, possède la collection anthropologique la plus riche qui existe, soit en Europe, soit en Amérique.

Mais il ne faut pas se dissimuler que, pour conserver cette supériorité encore incontestée, d'incessants efforts sont nécessaires; car, de toutes parts, on s'est mis à l'œuvre, et nos collections perdraient rapidement l'autorité qu'elles ont si légitimement acquise, si nous ne prenions soin de les maintenir à leur rang par de nouvelles études. Or, un moyen assuré de donner à ces collections un intérêt spécial, serait d'y réunir le plus grand nombre possible de squelettes et de têtes osseuses des diverses populations qui se sont succédé sur tous les points de notre territoire.

La science est aujourd'hui assez sûre d'elle-même pour puiser dans la comparaison de ces matériaux des renseignements certains. Aussi est-il permis d'affirmer qu'indépendamment de son importance propre, cette collection ostéologique des races, quelle que soit leur origine, ayant existé sur le sol de la France, jetterait un jour nouveau sur quelques-uns des problèmes historiques dont la solution intéresse à un si haut dégré le monde savant

Pour constituer un pareil ensemble, je crois devoir, en premier lieu, MN T sieur le Président, réclamer le concours des Sociétés savantes des départe

ments. Ces Compagnies ont, en effet, pour elles le nombre, qui est cinese 877133

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condition essentielle de succès; elles joignent, en outre, aux aptitudes les plus diverses, la connaissance des traditions locales et l'avantage inestimable des informations les plus directes et les plus promptes.

Chaque année nous apporte en France son contingent de découvertes. Le hasard ou d'intelligentes recherches nous révèlent l'existence de tombes celtiques ou gauloises, romaines ou gallo-romaines, et l'on recueille, comme de précieux témoignages, les moindres vestiges des industries ou des mœurs; les ossements seuls sont trop souvent dédaignés. Ils offriraient cependant, pour les études anthropologiques, un intérêt égal à celui que présentent, pour l'archéologie, les médailles, les armes et les bijoux. Ne serait-il pas à désirer, Monsieur le Président, que ces restes, parfois admirablement conservés, fussent, en toute occasion, recueillis avec les plus grands soins, pour ètre réunis à la collection du Muséum. Si l'appel que j'ai l'honneur de vous adresser était entendu, la France posséderait avant peu d'années les matériaux d'un ouvrage plus complet que les Crania americana de Morton, et les Crania anglica de B. Davis et Turnham.

Sans prétendre indiquer ici des procédés invariables, il ne me parait pas inutile de rappeler les précautions très-simples qui peuvent être généralement observées à l'ouverture de tombes antiques. Ce qui importe, c'est de dégager les os avec lenteur et d'éviter de les briser. Cette première partie de la tâche remplie, le mieux est de les envelopper dans du foin, dans de la paille ou même dans des feuilles d'arbre, les petits os seuls devant être placés dans des enveloppes de papier. L'ensemble de ces fragments serait ensuite renfermé dans une caisse et adressé au Muséum, avec la suscription: Objets d'histoire naturelle.

JARDIN DES PLANTES.
Laboratoire d'anthropologie.
Paris.

Autant que possible, les squelettes devraient être recueillis dans leur entier, mais ce serait là un cas très-rare, les squelettes étant le plus souvent assez profondément altérés pour qu'il soit difficile d'en retrouver toutes les parties. On rechercherait spécialement les os de la tète, tant du crâne que de la face, y compris la mâchoire inférieure; et, en admettant même que ces os fussent disjoints ou fracturés, il conviendrait de réserver au Muséum la mission de constater jusqu'à quel point ces fragments ne peuvent donner lieu à aucune remarque.

Si l'on recueillait les os de plusieurs squelettes, il serait nécessaire de faire de ces débris distincts autant de paquets séparés et de les expédier, soit à part, soit dans une seule caisse à compartiments. Une planche clouée en travers suffit à établir la division Il importerait enfin que le nom du donateur fùt écrit lisiblement sur la lettre d'envoi, ce nom devant être porté sur les objets appelés à prendre place dans la collection.

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De tous ces documents ainsi rassemblés jailliraient, sans nul doute, des lumières inattendues, des certitudes d'une valeur inappréciable, surtout si les savants, qui voudront bien concourir au but commun, prenaient soin de joindre aux objets qu'ils transmettront, une note sommaire renfermant leurs conjectures ou leurs affirmations personnelles sur l'âge et la race des individus, et des renseignements exacts sur la nature des terrains où s'est faite la découverte, sur la forme extérieure et intérieure des tombes, sur les armes, poteries ou bijoux qui pouvaient accompagner les ossements. On ne saurait, en effet, pour résoudre des problèmes à tous égards si graves, s'autoriser d'indications trop précises, ni s'entourer de trop de témoignages. Je n'ai pas oublié, Monsieur le Président, les nombreux travaux que j'ai déjà réclamés de votre zèle, ni les résultats obtenus, grâce à l'empressement

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