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qu'au sol, qu'à l'exposition, qu'au climat, etc. Voici un tableau qui démontre la différence des produits suivant la différence des terrains.

2 hectares, sol riche, peu exposé à la sécheresse, bien fumé, donnent à Beaune,

l'un en gamay (gros plant), 70 hectolitres à 30 fr.

2,100 fr.

l'autre en pinot (fin plant), 25 id. å 70 fr.

1,750 fr.

2 hect., sol très-sain, en côte, assez profond, bien exposé, donnent, l'un en gamay, 40 hectolitres à 30 fr.

1,200 fr.

l'autre en pinot, 15 id. à 150 fr.

2,250 fr.

A Poligny, 2 hectares, sol en côte, le plus convenable pour les fins

plants, produisent :

2,520 fr.

l'un en enfariné, bien fumé, 72 hectolitres à 35 fr. l'autre en sauvagnin et ploussard, 36

id. à 50 fr.

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La différence de 720 fr. relative à cette dernière culture est tout en faveur des gros plants placés dans les côtes. Au résumé, au point de vue du commerce, le Jura doit renoncer à se livrer en grand à la fabrication des vins fins; celle-ci ne sera poursuivie que pour l'usage personnel du viticulteur-propriétaire.

4° La Multiplication de la vigne s'obtient par tous les modes usités pour les autres végétaux, mais principalement par la bouture, la marcotte et la greffe. A Poligny, on chaponne avec le sarment; les boutures enracinées servent à faire des remplacements dans les vignes. Cette règle est trop absolue, et on devrait tenir plus de compte de la qualité du sol. Dans un sol riche, il faut mettre des chapons; dans le terrain sec, les plants enracinés valent et résistent mieux.

La crossette, ou sarment développé l'été précédent, se plante à Poligny dans un terrain see, munie d'un petit morceau de vieux bois; si on la plante en pépinière, on se sert d'un bois de deux ans. Or, ce vieux bois n'est utile que dans les cas de transport au loin, il empêche tout uniment la crossette de se dessécher. Si, au contraire, on doit transplanter dans la localité, à quoi pourrait servir ce vieux bois, puisque les racines sortent avant le talon?

La crossette doit avoir de 40 à 50 centim. de long, dans le vignoble comme dans la pépinière. Afin de favoriser la venue des racines hatives, on les coupe, dans le Jura, au moment de la taille: il vaudrait bien mieux opérer en décembre. Il convient alors, ce qu'une femme fait trèsfacilement, de racler la base du sarment pour enlever l'écorce sur les deux derniers nœuds : l'expérience a prouvé les excellents effets de ce procédé.

On peut également faire des bottes de crossettes, les placer dans une tranchée de terre, le bout inférieur se trouvant à la surface du sol, et les laisser ainsi jusqu'à la fin de février : c'est alors le gros bourrelet circulaire de l'extrémité qui hâte le développement des racines.

:

Si l'on n'a que des sarments sans talon, il faut que le sommet et la base aient un bouton on a soin de couper la base de façon que la section passe par le milieu du nœud. Les racines sortent alors tout aussi bien que s'il existait un talon.

Les procédés suivis à Poligny pour l'établissement de la pépinière sont satisfaisants; seulement, les sujets doivent être plantés à trois ans ; leur placement doit être fait à 7 à 8 centimètres d'intervalle et en lignes

espacées de 30 centimètres, conditions favorables à un développement vigoureux; enfin, la pépinière doit être binée l'été ou bien couverte de litière en mai, afin que la végétation s'active et que la fraîcheur du sol soit maintenue pendant la saison des chaleurs. E. B.

Dons.

(A suivre).

Il est offert à la Société, pour la Bibliothèque et le Musée, par :
M. le docteur QUANTIN, de Paris, membre correspondant:
Son ouvrage sur la Chorée, 1859, grand in-18.

M. VICTOR, étudiant à Angers :

L'Histoire de l'Empire Ottoman, par Lavallée, 1855, grand in-8.

Sir Benjamin BRODIE, chirurgien de la Reine d'Angleterre : Ses ouvrages suivants : 1° Recherches psychologiques, 1856; 2o Recherches physiologiques, 1851; -3° Lectures sur les Affections des organes urinaires, 1849; -4° Observations de pathologie chirurgicale sur les Affections des articulations, 1850; 5° Lectures sur différents sujets de Pathologie et de Chirurgie, 1846; tous ouvrages richement reliés.

M. MONNERET, membre correspondant :

302 fossiles de l'arrondissement de Saint-Claude, à savoir : 76 du terrain néocomien, 38 du corallien supérieur, 23 de l'oxfordien moyen, 100 du spongitien, 50 des marnes oxfordiennes, 1 du callovien, etc. M. PERRARD, membre fondateur :

Une médaille romaine qu'il a récemment trouvée près de sa demeure, à Fay-en-Montagne.

M.. Casimir BLONDEAU, membre correspondant:

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La Danse macabre, par Jacob, 1832, in-8.- Les Confessions de saint Augustin, par A. d'Andilly, 1649, in-8. Les Mois, poème par Roucher, 1827, un petit vol.-Manuel du Savonnier, par Mme G. Dufour, 1827, in-18. Methode végétale de Laffecteur, 1829, in-8. - Poésies de Malherbe, 1822, in-8. Le Saint Evangile, expliqué par le R. P. Boissieu, 1728, in-8. — L'Ame intérieure, par l'abbé B***, 1779, in-8. -La Henriade, de Voltaire, suivie de l'Essai sur sa Poésie épique, 1804, in-8. Code de commerce, par Regnault de Saint-Jean-d'Angély, 1807, in-32. — Le Manuscrit de feu M. Jérôme, 1825, in-8. — Pratique du Sacrement de pénitence, 1707, in-8. Tablettes jurassiennes, par le docteur Pyot, 1836, in-32. — Lettres inédites de Malherbe, 1822, in-8.

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Grammaire italienne, par N***, 1757, in-8. — Réflexions sur Robinson Crusoë, in-8. Catéchisme du diocèse de Montpellier, 2 vol., 1705 et 1709. - Alexandre Dumas, fils, par E. de Mirecourt, 1855, in-32. Choix de Causes célèbres, 3 vol. in-32, 1830. Bréviaire du Mont-Carmel, en latin, 1714, un gros in-32.- Légendes, ballades et fabliaux, de Baour-Lormian, 1829, 2 vol. in-32. — Vie de Louis XVI, 1800, in-8. Entretiens sur la Pluralité des Mondes, par de Fontenelle, et l'Eloge de la Folie, par Erasme, réunis en un seul vol. M. GINDRE DE MANCY, professeur, membre correspondant : Son ouvrage : les Femmes et les Livres, grand in-8, 1862.

ESPARCETTE.

RAM. D'ÉP. BL.,
ÉP.NOIRE, CHAR-

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TRAITES

ÉCONOMIE RURALE.

Influence de l'alimentation sur la richesse du lait (2a mémoire).

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Il a été publié dans le n° 5 de 1862, page 82, un premier tableau dans lequel je reproduis le résultat d'expériences entreprises dans
le but de déterminer l'influence particulière sur la richesse du lait de chèvre en parties solides, caséum et beurre 1° du chou-rave, 2° du
son, 3° de la pomme-de-terre, 4° de la carotte fourragère, 5o de la betterave, 6° du topinambour. Aujourd'hui je soumets à la Société
un deuxième tableau où je donne le résultat d'autres expériences entreprises dans le même but, sur: 1° la luzerne, 2o les feuilles de panais
sauvages, 5° l'herbe des prés, 4° le trèfle rouge, 5o le trèfle ordinaire, 6o l'esparcette, 7° les rameaux réunis d'épine blanche, d'épine noire,
de charmille et de ronce, 8° le sorgho, 9° les ramures de carottes fourragères, 10° les ramures de pois, 11° les bourgeons de vigne, 12°
le mais vert, 13° la vesce, 14° les feuilles de betteraves, 15° les feuilles de choux, 16° le chardon blanc, 17° les ramures de pommes-de-
terre. Toutes ces différentes plautes ont été administrées à la chèvre isolément et à l'état frais.

Les analyses ont été commencées un mois après le part, c'est-à-dire à une époque où le lait possède tous ses caractères uormaux.
Le lait a été fourni par la même chèvre, vivant toujours à l'écurie depuis plusieurs années.

moyennes.

soir.

matin.

moyennes.

matin.

soir.

moyennes

matin.

soir.

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Parties solides 1,29 1,30 1,29 1,291,321,30 1,251,261,24 1,291,251,271,241,55 1,28 1,25 1,30 1,271,291,271,28 1,18 1,20 1,21

Cas. et beurre 0,63 0,68 0,63 0,70

23

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0,32 0,32 0,32 0,32 0,33 0,32 0,38 0,37 0,37 0,41 0,37 0,39 0,35 0,45 0,40 0,33 0,37 0,35 0,38 0,37 0,37 0,36 0,39 0,37 0,340,50 0,51 0,50 0,30 0,250,21 0,35 0,50 0,52 0,29 0,25 0,27 0,52 0,37 0,54 0,50 0,35 0,5,

,36 0,33 0,31

moyennes

malin.

soir.

moyennes

matiu.

soir.

moyennes.

soir.

matin.

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Parties
solides

soir.

matin.

moyennes.

malin.

soir.

moyennes.

soir.

matin.

moyennes.

moyennes

soir.

matin.

moyennes

soir.

matin.

moyennes.

matin

soir.

moyennes

soir.

matiu.

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1,271,30 0,28 1,171,20 1,18 1,35 1,33 1,34 1,28 1,321,30 1,411,19 1,30 1,29 1,34 1,311,271,371,32 1,55 1,291,38

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0,71 0,68 Beurre 0,34 0,39 0,36 0,35 0,37 0,56 0,43 0,42 0,42 0,37 0,43 0,40 0,40 0,32 0,36 0,33 0,37 0,34 0,35 0,38 0,36 0,45 0,36 0,39 0,38

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Il résulte de ces expériences, que les aliments doivent être classés dans l'ordre suivant, au point de vue de la production
1o de parties solides : ramures de pommes-de-terre, vesces, feuilles de carottes fourragères, sorgho, feuilles de panais sauvages, etc.;
ex æquo feuilles de betteraves et de choux, luzerne, trèfle ordinaire et bourgeons de vigne, rameaux (d'épine blanche, d'épine noire, de
charmille, de ronce), esparcelte, trèfle rouge, herbe des prés, ramures de pois, chardon blanc, maïs vert.

2o du beurre : vesces, trèfle ordinaire et feuilles de betteraves, ex æquo; ramures de pommes-de-terre, trèfle rouge, ramures de pois,
herbe des prés, rameaux (d'épine blanche, d'épine noire, de charmille, de ronce) et chardon blanc ex æquo; bourgeons de vigne et feuilles
de carottes fourragères ex æquo; maïs vert et feuilles de choux ex æquo: esparcette et sorgho, feuilles de panais sauvages, luzerne.

:

3o du caséum feuilles de panais sauvages et (épine blanche, épine noire, charmille, ronce) ex æquo; luzerne, trèfle ordinaire, feuilles de betteraves, chardon blanc, vesces et feuilles de choux ex æquo; herbe des prés et feuilles de carottes fourragères ex æquo; sorgho et ramures de pommes-de-terre, bourgeons de vigne, esparcelle et maïs vert ex æquo; bourgeons de vigne, etc., feuilles de carottes fourra gères, ramures de pois, trèfle rouge.

maximum.

minimum.

En parties solides,
En beurre,

En caséum, .

1,38

0,425
0,31

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Neuf fois sur seize la somme des principes constituants de la traite du matin a surpassé la somme des principes constituants de la traite du soir.

Il ressort encore de ces expériences un fait d'une immense importance pour les fromageries: c'est la possibilité d'une grande différence dans la proportion des principes du lait, d'une traite à une autre, la nourriture étant la méme.

Le maximum de cette différence a été pour :

Les parties solides,.

Le beurre,

Le caséum,

un septième environ.

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un tiers

id.

D'après ces chiffres on comprend combien grande doit être la prudence, lorsqu'il s'agit de porter une accusation de falsification du lait.

AGRICULTURE.

La replantation des Tiges de Pommes-de-terre comme moyen préservatif de la maladie.

PAR M. VIONNEt, vice-président de la société.

Le bulletin de la Société d'agriculture, sciences et arts de Poligny (année 1861, no 9) a publié un procédé que j'emploie avantageusement depuis quelques années : l'ébourgeonnement de la pomme-de-terre.

La méthode dont il s'agit, basée sur le principe le plus élémentaire, celui de faire pousser la force au fruit par la diminution du nombre des tiges, n'a pas dû trouver beaucoup de contradicteurs, et j'aime à penser qu'elle se généralisera. Mais celle dont je vais parler et dont je viens de faire l'essai cette année, pourrait bien rencontrer certains incrédules. Quoi qu'il arrive, je la soumets à l'appréciation du public, en l'invitant à répéter mon expérience, ne fut-ce dans le but de chercher un remède à la maladie dont est encore affectée la pomine-de

terre cette année.

Voici comment j'ai procédé ce printemps:

que

J'avais remarqué, en arrachant de chaque pied les tiges superflues, tenant encore à la mère, qu'elles étaient déjà munics à leur base, sur l'œil, d'une touffe de racines très-déliées, et plus haut, de cinq à six bourrelets rudimentaires d'où doivent sortir d'autres racines et le cordon à tubercules.

Utilisant certaines places vides où des pieds n'avaient pas levé, je repiquai dans ces places quelques-unes des tiges arrachées, et des plus robustes. Bien que cette opération ait été faite par un temps humide, mes replants n'en ont pas moins langui pendant plusieurs jours. Mais le soleil de mai ayant bientôt fait éclore les bourrelets dont j'ai parlé, la végétation s'est développée sur ces pieds séparés de la mère, comme sur les autres, avec cette différence qu'ils ont été plus retardés. J'ai donc obtenu plusieurs tubercules paraissant très-sains, et que je conserve soigneusement pour semence.

J'oubliais de dire que cet essai a été fait sur la pomme-de-terre violette hâtive et sur la jaune de même forme, appelée ici l'Africaine. De plus, je conserve depuis plusieurs années cette dernière variété, en exposant les tubercules à l'air et pendant plusieurs jours après l'extraction, jusqu'à ce qu'ils prennent une

teinte verdâtre.

POLIGNY, IMP. DE MARESCHAL.

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