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OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES RECUEILLIES A POLIGNY.

ÉLÉVATION: 338 AU LIEU D'OBSERVATION.

Mai 1863).

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LA GÉOLOGIE DU JURA,

ETUDE PAR M. JUST PIDANCET.

(Suite).

Terrain Conchylien ou Muschelcalk.

Sur les lisières des Vosges et de la Forêt-Noire, on voit le grès bigarré recouvert habituellement par une assise de calcaires souvent magnésiens, quelquefois fossilifères, dont la texture est compacte et la couleur gris de fumée.

Ce dépôt, étudié primitivement en Allemagne, a reçu depuis longtemps des géologues de ce pays le nom de muschelcalk, dénomination qui fut plus tard remplacée, en France, par celle de terrain conchylien, qui lui a été imposée par M. Alex. Brongniart.

Le terrain conchylien forme au pied des Vosges et de la Forêt-Noire, du côté de la chaîne du Jura, des zônes étroites, et qui ne jouent qu'un rôle à peu près sans importance dans la constitution géologique du pays. Mais en quittant la Forêt-Noire, après avoir constitué les petits plateaux qui bordent la vallée du Rhin, il pénètre dans les chaînes du Jura oriental et dessine dans ces chaines des reliefs importants.

D'un autre côté, en abandonnant les lisières vosgiennes, on le voit s'étendre au pied du plateau jurassique qui domine la vallée de l'Ognon, en prenant la direction Nord-Est-Sud-Ouest, et alors ses affleurements donnent naissance à quelques-unes des collines du département de la Haute-Saône.

Dans le département du Doubs, ce terrain ne se présente à découvert que dans une seule localité, à Chazelot, près Rougemont; il disparaît alors pour ne plus se rencontrer que dans l'arrondissement de Dole (Jura), où se dessinent ses affleurements les plus méridionaux.

Dans le Jura dolois, le terrain conchylien est constitué entièrement par des dolomies, au milieu desquelles se rencontrent seulement, comme subordonnées, une ou deux couches de calcaire pur ou de calcaire argileux.

Ces couches se distinguent les unes des autres ou par leur texture ou par leur épaisseur.

La roche la plus habituelle est un calcaire magnésien compact, à cassure esquilleuse ou conchoïdale et d'un gris verdàtre ou enfumé. Elle se divise en couches d'un à deux décimètres d'épaisseur, fragmentées rhomboïdriquement par de nombreuses fissures planes, presque

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perpendiculaires aux joints de stratification.

Ces fragments naturels sont employés comme moëllons, et la plupart des anciennes maisons des villages d'Offlange, de Moissey, de Gredisans et de Menotey sont construites avec ces matériaux.

Cette variété de la roche conchylienne se divise quelquefois en feuillets d'un centimètre d'épaisseur environ, dont les surfaces sont parcourues par des dendrites de peroxyde de manganèse, qu'on rencontre aussi sous forme de moucheture dans l'intérieur de la masse.

D'autrefois la roche, tout en conservant sa compacité et son aspect lithographique, présente, disséminées dans son épaisseur, des cellules de forme ellipsoïdale et qui sont tapissées par de la dolomie cristallisée, affectant souvent une disposition mamelonnée.

Ces cellules, qui varient depuis la grosseur d'un grain de millet à celle d'une amende, sont souvent complètement vides.

La variété que nous venons de décrire, et qui semble former à elle seule la plus grande partie du terrain conchylien de l'arrondissement de Dole, ne renferme pas de fossiles; mais il n'en est plus de même des couches subordonnées de calcaire marneux oolithique qu'on rencontre surtout dans les environs d'Offlange Ici, en effet, on voit apparaître un grand nombre d'articles appartenant à des tiges de l'encrinus entrocha d'Orb. (encrinus moniliformis, Miller), dont la cassure spathique rend la roche miroitante. La surface de ces bancs marneux est ordinairement tapissée par des corps arboriformes, ressemblant à des tiges de végétaux, et dessinant par leur croisement une sorte de treillis saillant plus ou moins régulier.

D'autres couches du terrain conchylien du Jura dolois (Offlange) sont plus épaisses; elles atteignent souvent un mètre; leur surface est grossièrement bosselée, et elles se divisent en blocs caverneux ressemblant en tout point aux cargneules du midi de la France (Rougier, Var). Comme dans ces dernières, la roche est dolomitique; sa texture est grenue, quelquefois lamellaire, d'autres fois saccharoïde; sur quelques points elle est identique à celle des dolomies classiques du Tyrol.

Les perforations irrégulières et rugueuses qui la pénètrent sont quelquefois tapissées par des cristaux de dolomies ou de chaux carbonatée, et souvent remplies par des matières argileuses.

Sur les territoires d'Offlange, de Jouhe, etc., nous avons souvent rencontré dans les couches supérieures de ce terrain, des nodules et des rognons assez gros de calcédoine laiteuse.

Les fossiles sont rares dans le conchylien de l'arrondissement de Dole; l'encrinus entrocha (d'Orb.) s'y trouve seulement en assez grande abondance pour qu'on ne puisse élever aucun doute sur le niveau géognostique des roches dont nous venons d'esquisser les caractères.

Signalons encore quelques empreintes mal conservées de lima et de pecten, ainsi qu'une dent de poisson appartenant au genre strophodus, et nous aurons terminé la courte liste des débris organiques que nous avons pu observer dans de nombreuses courses faites dans cette région. C'est par erreur qu'un géologue distingué a cité comme fossile du conchylien dolois le ceratites nodosus; le fossile sur lequel portait sa détermination était un ammonites rhotomagensis que nous avions trouvé nous-même dans la craie chloritée de Vitreux, à 3 lieues au Nord-Est d’Offlange.

Le muschelcalk du Jura dolois recouvre toujours en stratification concordante les marnes et grès bigarrés que nous avons décrits dans notre chapitre précédent, et sa puissance peut être estimée de 25 à 30 mètres.

Dans l'arrondissement de Dole, le terrain conchylien fournit, outre les moëllons dont nous avons parlé tout-à-l'heure, des matériaux utilisés comme la plupart des dolomies, dans la confection de chaux maigres ou moyennement hydrauliques; on les emploie aussi pour l'empierrement des routes et des chemins vieinaux; mais il faut l'avouer, toutes les couches sont loin d'avoir les mêmes qualités pour cet usage, et on doit le dire : l'emploi de l'eurite, malgré son difficile cassage, serait pour ce pays peut-être une économie.

La richesse en magnésie de ces roches pourrait les faire servir à la préparation des sels de cette substance.

Le conchylien forme autour du massif de la Serre plusieurs lambeaux qui sont séparés les uns des autres par les affleurements des terrains que nous avons décrits précédemment. Le plus important occupe un espace assez considérable sur les territoires de Menotey, Gredisans, Jouhe, Raynans, etc.; il s'avance au pied du Mont-Roland jusque vers le village de Sampans, où il finit par être masqué par les terrains tertiaires des plaines de la Saône.

La seconde zone, moins étendue et plus étroite que la précédente, commence non loin de la tuilerie de Moissey, forme la colline sur le versant de laquelle est bâti ce village; dessine ensuite la montage d'Offlange et va mourir non loin de Brans, contre le monticule jurassique qui sépare ce village des premières maisons de Montmirey-le-Château,

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Enfin, deux petits lambeaux conchyliens peuvent encore être observés l'un au Val Saint-Jean (Thervais), tandis que l'autre est adossé au mont Chatain, près d'Archelange. Dans toutes ces localités, le muschelcalk est occupé par la culture de la vigne, qui y donne des produits assez renommés.

Tous les autres affleurements conchyliens du Jura français se trouvent au Nord-Est et sur le prolongement de ceux que nous venons de signaler dans l'arrondissement de Dole. Ils occupent tous, comme nous l'avons déjà dit, le pied septentrionnal de la grande chaîne qui sépare la vallée de l'Ognon de la vallée du Doubs.

Le muschelcalk de Chazelot (Doubs) peut être étudié dans une carrière située non loin du village, et dans laquelle on remarque un ou deux bancs de calcaire à grains très-fins, renfermant un grand nombre de coquilles bivalves à tests spathiques parfaitement conservés, et qui appartiennent au genre cytherea. Cette coquille forme dans cette roche une véritable lumachelle.

D'autres couches sont entièrement pétries par les articles de l'encrinus entrocha.

La plupart des autres sont constituées par un calcaire compact lithographique, gris de fumée, les dolomies ne sont plus ici que l'exception.

En quittant les environs de Rougemont, si on remonte la vallée de l'Ognon, on retrouve de nouveau le terrain conchylien dans le département de la Haute-Saône, sur les territoires de Villers-Sexel, de Villersla-Ville, de Vellechevreux, de Grange-la-Ville, Grange-le-Bourg, etc.

Ici, la roche dominante du terrain est un calcaire compact, à large cassure conchoïdale et d'un gris de fumée; la dolomie, qui était la roche principale du conchylien dolois, disparaît à peu près complètement. Les couches de calcaires sont bien stratifiées et peuvent donner de la taille; quelques-unes d'entr'elles, pétries par l'encrinus entrocha, sont formées par un véritable calcaire à entroques. Quelques rares terebratula communis Bosc, se rencontrent dans les calcaires compacts.

La puissance du groupe dans le département de la Haute-Saône est beaucoup plus considérable que dans le Jura dolois; elle peut atteindre une soixantaine de mètres.

Les roches conchyliennes de la Haute-Saône sont exploitées comme pierres de taille, comme moëllons, et Vellechevreux, entr'autres localités, possède une vaste carrière qui fournit des matériaux pour l'em

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