Discours de réception à l'Académie française.-Discours de M. Désiré Nisard en réponse à M. Ponsard.-Lucrèce, tragédie.-Agnès de Méranie, tragédie.-Charlotte Corday, tragédie.-Notes.-Horace et Lydie, comédie.-t.2. Etudes antiques.-Homère.-Ulysse.-L'honneur et

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M. Lévy frères, 1865
 

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Page 22 - Quiconque n'a pas de morale , ne peut rigoureusement distinguer ce qui est bien de ce qui est mal, ce qui est vrai de ce qui est faux , ce qui est utile de ce qui est nuisible ; — dès lors, il n'a pas même droit de critique.
Page 353 - J'ai pris pour défenseur Gustave Doulcet : un tel attentat ne permet nulle défense, c'est pour la forme. Adieu, mon cher papa, je vous prie de m'oublier, ou plutôt de vous réjouir de mon sort, la cause en est belle. J'embrasse ma sœur que j'aime de tout mon cœur, ainsi que tous mes parents.
Page 353 - Wimpfen que je crois lui avoir aidé à gagner plus d'une bataille en lui facilitant la paix. Adieu, citoyen, je me recommande au souvenir des vrais amis de la paix. Les prisonniers de la Conciergerie, loin de m'injurier comme ceux des rues, avaient l'air de me plaindre, le malheur rend toujours compatissant , c'est ma dernière réflexion.
Page 183 - Des bords hospitaliers plus que ce triste sol. 0 mes bois , mes vallons , ma campagne connue , Comme je guiderais chez vous sa bienvenue ! Immenses horizons , de quel geste orgueilleux , Je lui déroulerais vos tableaux merveilleux ! Et quel bonheur d'entendre , à son bras suspendue , La lointaine chanson tant de fois entendue ! — Hélas ! ce n'est qu'un rêve.
Page 283 - Un visage livide et crispé par la fièvre ; Le sarcasme fixé dans un coin de la lèvre, Des yeux clairs et perçants, mais blessés par le jour, Un cercle maladif qui creuse leur contour, Un regard effronté qui provoque et défie L'horreur des gens de bien, dont il se glorifie, Le pas brusque et coupé du pâle scélérat, Tel on se peint le meurtre, — et tel on voit Marat.
Page 350 - Evreux; il me dit, pour me consoler, que, dans peu de jours, il vous ferait guillotiner à Paris. Ces derniers mots décidèrent de son sort. Si le département met sa figure vis à vis celle de Saint-Fargeau, il pourra faire graver ces paroles en lettres d'or. Je ne vous ferai aucun détail sur ce grand événement, les journaux vous en parleront.
Page 352 - Bougon, procureur général syndic du département; je ne la lui adresse pas pour plusieurs raisons : d'abord, je ne suis pas sûre que dans ce moment il soit à Évreux ; je crains de plus qu'étant naturellement sensible il ne soit affligé de ma mort. Je le crois cependant assez bon citoyen pour se consoler par l'espoir de la paix. Je sais combien il la désire et j'espère qu'en la facilitant j'ai rempli ses vœux. Si quelques amis demandaient communication de cette lettre, je vous prie de ne...
Page 184 - ... campagne , Toute cette innocence et toutes ces candeurs, A lui qui tomberait du faîte des grandeurs ! Ah ! l'âme , que la gloire une fois a touchée, Est pour le bonheur calme à jamais desséchée ; Elle garde, en sa chute , un désespoir hautain , Et ne peut plus rentrer dans le commun destin ; Du haut de sa ruine , elle écoute, isolée , L'écho retentissant de sa grandeur croulée. — Allons ! j'aime encor mieux qu'il me regrette un jour, Que si, près de moi-même, il regrettait sa cour.
Page 353 - Un tel attentat ne permet nulle défense; c'est pour la forme. Adieu, mon cher papa, je vous prie de m'oublier, ou plutôt de vous réjouir de mon sort; la cause en est belle. J'embrasse ma sœur, que j'aime de tout mon cœur, ainsi que tous mes parents; n'oubliez pas ce vers de Corneille : Le crime fait la honte et non pas l'échafaud.
Page 353 - J'ai vengé bien d'innocentes victimes. J'ai prévenu bien d'autres désastres. Le peuple, un jour désabusé, se réjouira d'être délivré d'un tyran.

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