Lycée: ou, Cours de littérature ancienne et moderne

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F. Didot, imprimeur du roi et de l'Institut, 1821 - Bible
 

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Popular passages

Page 199 - Vient au-devant des dieux, et leur tient ce langage : Vous me semblez tous deux fatigués du voyage, Reposez-vous. Usez du peu que nous avons ; L'aide des dieux a fait que nous le conservons : Usez-en : saluez ces pénates d'argile. Jamais le ciel ne fut aux humains si facile, Que quand Jupiter même était de simple bois ; Depuis qu'on l'a fait d'or, il est sourd à nos voix. Baucis, ne tardez point, faites tiédir cette onde : Encor que le pouvoir au désir ne réponde, Nos hôtes agréeront les...
Page 56 - La pitié d'un malheur où nous voyons tomber nos semblables nous porte à la crainte d'un pareil pour nous, cette crainte, au désir de l'éviter ; et ce désir, à purger, modérer, rectifier, et même déraciner en nous la passion qui plonge à nos yeux dans ce malheur les personnes que nous plaignons, par cette raison commune, mais naturelle et indubitable, que pour éviter l'effet il faut retrancher la cause.
Page 373 - D'un astre impérieux doit suivre les caprices; Et Delphes malgré nous conduit nos actions Au plus bizarre effet de ses prédictions ! L'ame est donc tout esclave : une loi souveraine Vers le bien ou le mal incessamment l'entraîne ; Et nous ne recevons ni crainte ni désir De cette liberté qui n'a rien à choisir. Attachés sans relâche...
Page 99 - L'enfer s'émeut au bruit de Neptune en furie. Pluton sort de son trône, il pâlit, il s'écrie; II a peur que ce dieu, dans cet affreux séjour, D'un coup de son trident ne fasse entrer le jour, Et, par le centre ouvert de la terre ébranlée, Ne fasse voir du Styx la rive désolée; Ne découvre aux vivants cet empire odieux, Abhorré des mortels, et craint même des dieux1.
Page 200 - Sur ses jeux, sur la pompe et la grandeur des rois, Mais sur ce que les champs, les vergers et les bois Ont de plus innocent, de plus doux, de plus rare. Cependant par Baucis le festin se prépare. La table où l'on servit le champêtre repas Fut d'ais non façonnés à l'aide du compas : Encore assure-t-on, si l'histoire en est crue, Qu'en un de ses supports le temps l'avait rompue.
Page 375 - Ce n'est pas moi, c'est lui qui manque à ma parole, Qui frappe par mes mains, pille, brûle, viole. C'est ainsi que le Dieu de justice et de paix Serait l'auteur du trouble et le Dieu des forfaits.
Page 373 - Attachés sans relâche à cet ordre sublime, Vertueux sans mérite, et vicieux sans crime, Qu'on massacre les rois, qu'on brise les autels, C'est la faute des dieux, et non pas des mortels. De toute la vertu sur la terre...
Page 163 - L'ennemi tortueux dont il est entouré. Le sang tombe des airs. Il déchire, il dévore Le reptile acharné qui le combat encore; II le perce, il le tient sous ses ongles vainqueurs; Par cent coups redoublés il venge ses douleurs. Le monstre en expirant se débat, se replie; II exhale en poisons les restes de sa vie; Et l'aigle tout sanglant, fier, et victorieux, Le rejette en fureur, et plane au haut des cieux.
Page 104 - Sur un bouclier noir sept chefs impitoyables Épouvantent les dieux de serments effroyables; Près d'un taureau mourant qu'ils viennent d'égorger, Tous, la main dans le sang, jurent de se venger.
Page 38 - accumule les faits, et n'écrit pas un mot qui « soit inutile. Aussi at-il compris dans un petit

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