Poètes normands, portraits par C. Devrits, notices bibliographiques par P.F. Tissot [and others] publ. sous la direction de L.H. Baratte, Issue 151

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Page 9 - Dont l'éclat orgueilleux étonnait l'univers ; Et, dans ces grands tombeaux où leurs âmes hautaines Font encore les vaines, Ils sont mangés des vers. Là se perdent ces noms de maîtres de la terre, D'arbitres de la paix, de foudres de la guerre ; Comme ils n'ont plus de sceptre, ils n'ont plus de flatteurs ; Et tombent avec eux d'une chute commune Tous ceux que leur fortune Faisait leurs serviteurs.
Page 2 - Enfin Malherbe vint, et, le premier en France, Fit sentir dans les vers une juste cadence, D'un mot mis en sa place enseigna le pouvoir, Et réduisit la muse aux règles du devoir.
Page 2 - Qu'en un lieu, qu'en un jour, un seul fait accompli Tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli.
Page 5 - Job, de mille tourments atteint, Vous rendra sa douleur connue, Et raisonnablement il craint Que vous n'en soyez point émue. Vous verrez sa misère nue : II s'est lui-même ici dépeint. Accoutumez-vous à la vue D'un homme qui souffre et se plaint. Bien qu'il eût d'extrêmes souffrances, On vit aller des patiences Plus loin que la sienne n'alla. S'il souffrit des maux incroyables, II s'en plaignit, il en parla; J'en connais de plus misérables.
Page 8 - N'espérons plus mon âme aux promesses du monde : Sa lumière est un verre, et sa faveur une onde Que toujours quelque vent empêche de calmer. Quittons ces vanités, lassons-nous de les suivre : C'est Dieu qui nous fait vivre, C'est Dieu qu'il faut aimer.
Page 9 - C'est Dieu qu'il faut aimer. En vain pour satisfaire à nos lâches envies, Nous passons près des rois tout le temps de nos vies A souffrir des mépris et ployer les genoux. Ce qu'ils peuvent n'est rien ; ils sont , comme nous sommes , Véritablement hommes , Et meurent comme nous.
Page 3 - II faudrait avoir, ce me semble, Quelque joli secret ensemble. Car enfin les jolis cachets Demandent de jolis secrets , Ou du moins de jolis billets. Mais comme je...
Page 6 - Un obstacle éternel à vos désirs s'oppose : Chrétienne, et sous les lois d'un plus puissant époux... Mais, seigneur, à ce mot ne soyez point jaloux. Quelque haute splendeur que vous teniez de Rome, II est plus grand que vous, mais ce n'est point un homme. C'est le Dieu des chrétiens, c'est le maître des rois, C'est lui qui tient ma foi, c'est lui dont j'ai fait choix, Et c'est enfin à lui que mes vœux ont donnée Cette virginité que l'on a condamnée.

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