Profils étrangers

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Hachette, 1889 - Biography - 356 pages

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Popular passages

Page 351 - ... causes naturelles, et elle se souvient d'avoir lu dans la Gazette des ménagères que ce n'est pas le printemps qui ramène la chaleur, que c'est la chaleur qui ramène le printemps, sur quoi elle s'écrie : « Quel autre air a la nature quand on la contemple à travers les lunettes de la science! » Elle n'en est pas moins la plus superstitieuse des femmes; elle a peur des esprits et des revenants. On lui a dit aussi que les savants ne croient plus à l'enfer ni au diable; elle y croit de tout...
Page 142 - L'incertitude désespère quelquefois; et quand on a passé un temps raisonnable à examiner une affaire, il faut se déterminer et prendre le parti qu'on croit le meilleur.
Page 142 - Quand on a l'État en vue, on travaille pour soi ; le bien de l'un fait la gloire de l'autre : quand le premier est heureux, élevé et puissant, celui qui en est cause en est glorieux, et par conséquent doit plus goûter que ses sujets, par rapport à lui et à eux, tout ce qu'il ya de plus agréable dans la vie.
Page 126 - Dans ces circonstances, le mot neutralité, que nous ne prononçons pas sans regret, nous est imposé par une nécessité impérieuse et par une appréciation logique de nos intérêts solidaires. Mais cette neutralité n'est qu'un moyen,' le moyen de nous rapprocher du but véritable de notre politique, le seul moyen de compléter nos armements sans nous exposer à une attaque soudaine soit de la Prusse, soit de la Russie, avant d'être en mesure de nous défendre.
Page 205 - Cet homme que j'avoy, estoit homme simple et grossier, qui est une condition propre à rendre véritable tesmoignage ; car les fines gens remarquent bien plus curieusement et plus de choses, mais ils les glosent ; et, pour faire valoir leur interprétation et la persuader, ils ne se peuvent garder...
Page 353 - Assurément elle ne s'endort pas dans un béat optimisme. Elle considère le mariage comme un train de guerre et de combats. Les maris demandent à être surveillés de très près; l'esprit est prompt, la chair est faible, et Berlin est « un nid de péchés », Berlin est une Babylone où les tentations abondent; le jour et la nuit, elles y battent le pavé ; salles de bal ou petits théâtres, elles guettent partout leur proie; elles s'embusquent dans l'épaisseur des fumées bleuâtres qui remplissent...
Page 127 - ... commencé à Vous délivrer de cette lèpre du journalisme. Sur ce terrain nous avions les mains liées, car, sans parler de la question d'argent, nous ne pouvons, comme Gouvernement, qu'ignorer ce déplorable état de choses qui place notre presse sous la dépendance personnelle de rédacteurs prussiens. Avec un peu de confiance mutuelle nous viendrons à bout de toutes ces difficultés. J'attends La Tour d'Auvergne avec impatience et je ne doute pas que nous parviendrons à nous entendre sur-le-champ....
Page 206 - Je sais que ces peintures vraies ou fausses amusent notre imagination. Le bon sens est souvent en garde contre elles. Je me soucie fort peu que Colbert ait eu les sourcils épais et joints, la physionomie rude et basse, l'abord glaçant; qu'il ait joint de petites...
Page 213 - Bresse qui étoit noir et n'avoit qu'un œil ; moyen cheval, mais de bonne grandeur pour celui qui étoit dessus. Et sembloit que ce jeune homme fût tout autre que sa nature ne portoit, ni sa taille, ni sa complexion ; car il étoit fort craintif à parler (ayant été nourri en grande crainte et avec petites gens).
Page 15 - Goethe, devinant sa détresse, chargea un ami commun de lui faire tenir en son nom 10 écus. Il ne laissait pas d'écrire à Niethammer: « J'ai vu l'empereur, cette âme du monde ; il a traversé la ville pour aller faire une reconnaissance. C'est une prodigieuse sensation que de contempler, assis sur un cheval et n'occupant qu'un point dans l'espace, l'homme qui tient le monde dans sa main. » II avait reconnu l'ouvrier du destin dans ce conquérant qui...

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