Bibliothèque universelle des dames: Mélanges (t. 1: grammaire françoise, t. 2: traité de l'orthographe, t 3: traité de logique et de rhétorique françoise, etc.). Classe 3

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1788
 

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Popular passages

Page 136 - Athènes me montra mon fuperbe ennemi. Je le vis , je rougis , je pâlis à fa vue. Un trouble s'éleva dans mon ame éperdue. Mes yeux ne voyaient plus , je ne pouvais parler ; Je fentis tout mon corps & tranfir & brûler.
Page 163 - II a le ventre court, l'encolure hardie, Une tête effilée, une croupe arrondie ; On voit sur son poitrail ses muscles se gonfler, Et ses nerfs tressaillir, et ses veines s'enfler. Que du clairon bruyant le son guerrier l'éveille, Je le vois s'agiter, trembler, dresser l'oreille; Son épine se double et frémit sur son dos; D'une épaisse crinière il fait bondir les flots...
Page 22 - Tu peux tout mettre en paix & fur mer & fur terre ; Car que ne peux-tu point fur le Dieu de la guerre? Souvent ce Dieu fi fier , vaincu par tes appas , Dépofe fa fierté pour languir dans tes bras. Sa tête eft fur ton fein nonchalamment...
Page 27 - ... peut-être croiras-tu Que ma philosophie attaque ta vertu, Que de l'impiété je fonde les maximes, Et qu'enfin je ne veux qu'ouvrir la porte aux crimes; Mais regarde plutôt quels crimes odieux A produit autrefois ce vain culte des dieux. On maltraite en Aulide une jeune princesse; Et qui sont ses bourreaux?
Page 230 - D'un aimant mutuel la douce sympathie Forma seule notre union. Dans le sein de la complaisance Se nourrit cette affection. Dont en très peu de temps l'aveugle confiance Fit une forte passion. On te pleure au Parnasse, on te pleure à Cythère ; En longs habits de deuil, les Muses, les Amours, Et ces divinités qui donnent l'art de plaire. De ta pompe funèbre ont indiqué les jours. Apollon veut qu'avec Catulle Horace conduise le deuil ; Ovide y jettera des fleurs sur ton cercueil. Comme il fit...
Page 26 - Il n'en fut que plus vif à percer l'impofture , Et plus prompt à s'ouvrir le fein de la Nature. Dans l'enceinte du monde il fe crut trop ferré ; Le ciel ne...
Page 40 - La pâle est aux jasmins en blancheur comparable; La noire à faire peur une brune adorable; La maigre a de la taille et de la liberté; La grasse est dans son port pleine de majesté...
Page 189 - Déjà le noir sommeil flotte sur ma paupière , Déjà je ne vois plus tes yeux ni la lumière ; Orphée, un dieu jaloux m'entraîne malgré moi, Et je te tends ces mains qui ne sont plus à toi.
Page 68 - Mais quand la mort nous frappe, hélas! c'est pour toujours Qu'elle nous ferme la paupière. Profitons du jour qui nous luit ; Donne-moi cent baisers ; donne-m'en mille encore : Confondons-les ensemble, et que chacun ignore Le charme heureux qui nous séduit.
Page 27 - S'agenouille en tremblant, se soumet à son sort, Et s'abandonne toute aux. horreurs de la mort. Il ne lui sert de rien , à cette heure fatale, D'être le premier fruit de la couche royale. On l'enlève de terre, on la porte à l'autel ; Et , bien loin d'accomplir un hymen solennel, Au lieu de cet hymen , sous les yeux de son père. On l'égorge, on l'immole à Diane en colère, Pour la rendre propice au départ des vaisseaux : Tant la religion peut enfanter de maux ! NOTE 4, PAGE 63, VERS l3.

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