Théatre de Voltaire, Volume 5

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Chez Antoine-Augustin Renouard, 1809
 

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Popular passages

Page 28 - Il semble que la nature se soit plue à rassembler dans la tête de Shakespeare ce qu'on peut imaginer de plus fort et de plus grand, avec ce que la grossièreté sans esprit peut avoir de plus bas et de plus détestable.
Page 95 - Il est des nœuds secrets, il est des sympathies, Dont par le doux rapport les âmes assorties S'attachent l'une à l'autre, et se laissent piquer Par ces je ne sais quoi qu'on ne peut expliquer.
Page 95 - Oui, oui, redoutez tout après un tel outrage ; Je ne suis plus à moi, je suis tout à la rage...
Page 95 - Astyanax, tandis qu'Andromaque répand des larmes. On voit souvent, jusque dans l'horreur des batailles, des incendies, de tous les désastres qui nous affligent, qu'une naïveté, un bon mot, excitent le rire jusque dans le sein de la désolation et de la pitié. On défendit à un...
Page 93 - II conclut enfin en disant que, si dans une comédie l'attendrissement peutallerquelquefois jusqu'aux larmes , il n'appartient qu'à la passion de l'amour de les faire répandre. Il n'entend pas sans doute l'amour tel qu'il est représenté dans les bonnes tragédies , l'amour furieux , barbare , funeste , suivi de crimes et de remords ; il entend l'amour naïf et tendre , qui seul est du ressort de la comédie.
Page 95 - ... est capable A vos déloyautés n'ont rien de comparable; Que le sort, les démons, et le Ciel en courroux N'ont jamais rien produit de si méchant que vous.
Page 27 - Je suis bien loin assurément de justifier en tout la tragédie d'Ilamlet; c'est une pièce grossière et barbare, qui ne serait pas supportée par la plus vile populace de la France et de l'Italie.
Page 15 - Que faisaient cependant nos braves janissaires ? Rendent-ils au sultan des hommages sincères ? Dans le secret des cœurs, Osmin, n'as-tu rien lu ? Amurat...
Page 304 - ... Surtout qu'en vos écrits la langue révérée, Dans vos plus grands excès, vous soit toujours sacrée. En vain vous me frappez d'un son mélodieux, Si le terme est impropre ou le tour vicieux : Mon esprit n'admet point un pompeux barbarisme, Ni d'un vers ampoulé l'orgueilleux solécisme : Sans la langue en un mot, l'auteur le plus divin Est toujours, quoiqu'il fasse, un mauvais écrivain.
Page 10 - Il torre' altrui la vita E facoltà commune Al più vil delia terra; il darla è solo De' numi, e de' regnanti. Ces deux scènes comparables à tout ce que la Grèce a eu de plus beau, si elles ne sont pas supérieures; ces deux scènes dignes de Corneille quand il n'est pas déclamateur, & de Racine quand il n'est pas faible...

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