CATALOGUE DE LA BIBLIOTHÈQUE-CHARPENTIER. Obermann, par de Senancour, 4 vol. Nouvelles Genevoises, par Topffer, vol. Théatre de J. Racine, 1 vol. Caractères de La Bruyère, 1 vol. Fables de La Fontaine, 1 vol. Siècle de Louis XIV, par Voltaire, vol. Gil Blas, vol. OEuvres de Rabelais, 1 vol. vol. 1 vol. Les Cent Nouvelles Nouvelles, 2 vol. CLASSIQUES GRECS TRADUITS EN FRANÇAIS. vol. Moralistes anciens (Socrate, Epictète, etc.), 1 v. OUVRAGES SOUS PRESSE, Descartes, vol. Leibnitz, 2 séries. vol. Bacon, 2 séries. De l'Education des Mères de famille, OUVRAGES DE CHOIX. OEuvres du comte Xavier de Maistre, 1 vol Malebranche, 2 séries. Poésies et Chants du Nord, p. X. Marmier, i v. Tableau de la Littérature, par Barante, 1 vol. (Novembre 1841.1 122 volumes sont en wente. Imp. par Béthune et Plon OEUVRES DE MALEBRANCHE, Nouvelle Edition, COLLATIONNÉE SUR LES MEILLEURS TEXTES, ET PRÉCÉDÉE D'UNE INTRODUCTION, PAR M. JULES SIMON, DEUXIÈME SÉRIE. Recherche de la Vérité. PARIS, CHARPENTIER, LIBRAIRE- ÉDITEUR, 29, RUE DE seine. 1842. PRÉFACE. L'esprit de l'homme se trouve par sa nature comme situé entre son Créateur et les créatures corporelles; car, selon saint Augustin, il n'y a rien au-dessus de lui que Dieu, ni rien au-dessous que des corps1. Mais comme la grande élévation où il est au-dessus de toutes les choses matérielles n'empêche pas qu'il ne leur soit uni, et qu'il ne dépende même en quelque façon d'une portion de la matière; aussi la distance infinie qui se trouve entre l'Etre souverain et l'esprit de l'homme n'empêche pas qu'il ne lui soit uni immédiatement, et d'une manière très-intime. Cette dernière union l'élève au-dessus de toutes choses; c'est par elle qu'il reçoit sa vie, sa lumière et toute sa félicité; et saint Augustin nous parle en mille endroits de ses ouvrages de cette union, comme de celle qui est la plus naturelle et la plus essentielle à l'esprit. Au contraire, l'union de l'esprit avec le corps abaisse l'homme infiniment; et c'est aujourd'hui la principale cause de toutes ses erreurs et de toutes ses misères. Je ne m'étonne pas que le commun des hommes, ou que les philosophes païens ne considèrent dans l'àme que son rapport et son union avec le corps, sans y reconnaître le rapport et l'union qu'elle a avec Dieu; mais je suis surpris que des philosophes chrétiens, qui doivent préférer l'esprit de Dieu à l'esprit humain, Moïse à Aristote, saint Augustin quelque misérable commentateur d'un philosophe païen, regardent plutot l'âme comme la forme du corps que comme faite à l'image et pour l'image de Dieu, c'est-à-dire, selon saint Augustin, pour la vérité, à laquelle seule elle est immédiatement unie. Il est vrai que l'âme est unie au corps, et qu'elle en est naturellement la forme; mais il est vrai aussi qu'elle est unie à Dieu d'une manière bien plus étroite et bien plus essentielle. 1. Nihil est potentius illa creatura quæ mens dicitur rationalis, nihil est sublimius. Quidquid supra illam est, jam creator est. Tr. 23, sur S. Jean. Quod rationali anima melius est, omnibus consentientibus, Deus est. Aug. 2. Ad ipsam similitudinem non omnia facta sunt, sed sola substantia rationalis quare omnia per ipsam, sed ad ipsam, non nisi anima rationalis. Itaque substa tia rationalis et per ipsam facta est, et ad ipsam : non enim est ulla natura posita. Lib. imp. de Gen. ad lill. Rectissime dicitur factus ad imaginem et similitudinem Dei, non enim incommutabilem veritatem posset mente conspicere. De ver. rel. 419252 |