XVIII. A la fontaine de Bourbon, où l'auteur étoit allé prendre les eaux, et où il trouva un poëte médiocre qui lui montra des vers de sa façon. 1687. Oui, vous pouvez chasser l'humeur apoplectiqué, Mais quand je lis ces vers par votre onde inspirés, Que vous n'eûtes jamais la vertu d'Hippocrène. XIX. Sur la manière de récitér du poëté S*** (Santéul) '. Paul, ce grand médecin, l'effroi de son quartier, XXI. A P.... (Charles Perrault. Ton oncle, dis-tu, l'assassin, M'a guéri d'une maladie. La preuve qu'il ne fut jamais mon médecin C'est que je suis encore en vie. XXII. — A M, P*** (Charles Perrault), sur les livres qu'il a faits contre les anciens. Pour quelque vain discours, sottement avancé Contre Homère, Platon, Cicéron ou Virgile, Néron de furieux, Adrien d'imbécile. Vous donc qui, dans la même erreur, 1. Jean Santeul, né à Paris en 1639, se fit victorin, composa des hymnes et d'autres poésies latines, et mourut en 1697. 2. Il a fait des hymnes latines à la louange des saints. (B.) Avec plus d'ignorance, et non moins de fureur, p**, fussiez-vous empereur, Comment voulez-vous qu'on vous nomme? XXIII. Sur le même sujet. D'où vient que Cicéron, Platon, Virgile, Homère, XXIV. Sur ce qu'on avoit lu à l'Académie des vers contre Homère et contre Virgile. 1687. Clio vint, l'autre jour, se plaindre au dieu des vers On traitoit d'auteurs froids, de poëtes stériles, «Cela ne sauroit être, on s'est moqué de vous, Est-ce chez les Hurons, chez les Topinamboux? - Non, c'est au Louvre, en pleine Académie. » J'ai traité de Topinamboux Tous ces beaux censeurs, je l'avoue, Qui, de l'antiquité si follement jaloux, Aiment tout ce qu'on hait, blâment tout ce qu'on loue; Souffrant chez soi de si grands fous, Le bruit court que Bacchus, Junon, Jupiter, Mars, Les Ris mêmes, les Jeux, les Grâces et leur mère, Résolus de venger leur père, Jettent déjà sur vous de dangereux regards Perrault, craignez enfin quelque triste aventure. Que vous avez pour vous Mercure, Ne blâmez pas Perrault de condamner Homère, Il a pour lui, monsieur son frère, G...., N...., Lavau, Caligula, Néron, XXVIII. XXIX. - Parodie de la première ode de Pindare, à la louange Malgré son fatras obscur, A l'auteur inimitable De Peau d'Ane mis en vers 3 Sur la réconciliation de l'auteur et de M. Perrault. Tout le trouble poétique A Paris s'en va cesser; 4. L'auteur du Mercure galant. (B.) Jean Donneau de Visé a fait des pièces de théâtre, des nouvelles galantes, et commencé en 1672 le Mercure galant. 2. J'avois dessein de parodier l'ode (entière); mais dans ce temps-là, nous nous raccordames, M. Perrault et moi; ainsi il n'y eut que ce couplet de fait. (B.) 3, Perrault, dans ce temps-là, avoit rimé le conte de Peau d'Ane. (B.) J'approuve que chez vous, messieurs, on examine Mais je voudrois qu'on cherchât tout d'un temps Qui du fade Boyer ou du sec La Chapelle Excita plus de sifflemens. XXXI. Sur une harangue d'un magistrat dans laquelle les procureurs étoient fort maltraités. Lorsque dans ce sénat à qui tout rend hommage XXXII. Épitaphe. Ci-gît justement regretté Un savant homme sans science, XXXIII. Sur un portrait de l'auteur. 1699. Ne cherchez point comment s'appelle A l'air dont il regarde et montre la Pucelle XXXIV. Sur une gravure qu'on a faite de moi. Du célèbre Boileau tu vois ici l'image. D'où vient ce noir chagrin qu'on lit sur son visage? C'est de se voir si mal gravé. XXXV. Aux révérends pères jésuites auteurs du Journal de Trévoux. 1703. Mes révérends pères en Dieu, Et mes confrères en satire, Dans vos écrits en plus d'un lieu, Je vois qu'à mes dépens vous affectez de rire. Je ne ranime encor ma satirique audace? N'allez point de nouveau faire courir aux armes XXXVI. Notre célèbre devancier : << Corsaires attaquant corsaires Ne font pas, dit-il, leurs affaires. » Réplique à une épigramme par laquelle les journalistes de Non, pour montrer que Dieu veut être aimé de nous, Et je n'ai point suivi Juvénal à la trace. Car bien qu'en leurs écrits, ces auteurs, mieux que vous, La nécessité d'aimer Dieu Ne s'y trouve jamais prêchée en aucun lieu, XXXVII. Aux mêmes sur le livre des Flagellans, composé par mon frère le docteur de Sorbonne1. 1703. Non, le livre des Flagellans N'a jamais condamné, lisez-le bien, mes pères, Ces rigidités salutaires Que, pour ravir le ciel, saintement violens, 4. Ce livre, publié en latin, en 1700, fut amèrement critiqué par les jésuites dans le cahier de juin 1703 de leur Journal de Trévoux. |