XX. Autre manière (communiquée par Racine fils à l'éditeur de Boileau en 1740). Du théâtre françois l'honneur et la merveille, Et, sans me perdre dans les airs, Voler aussi haut qué Corneille. Vers pour mettre sous le portrait de M. de La Bruyère, au-devant de son livre des Caractères du temps. 1693. Tout esprit orgueilleux qui s'aime Par mes leçons se voit guéri; XXII. — Épitaphe de M. Arnauld, docteur de Sorbonne 1694. Au pied de cet autel de structure grossière', De tous les faux docteurs confondit la morale. XXIII. A Mme la présidente de Lamoignon, sur le portrait du père Bourdaloue qu'elle m'avoit envoyé. 1704. Du plus grand orateur dont la chaire se vante, 1. Antoine Arnauld, mort en Flandre le 8 août 1694, dans sa quatrevingt-troisième année, est enterré dans un faubourg de Bruxelles, sous l'autel d'une petite chapelle. C'est me faire un présent qui vaut mille présens. XXIV. - Énigme. 1653. Du repos des humains implacable ennemie, XXV. Sur le cheval de don Quichotte. Tel fut ce roi des bons chevaux, - Autre fragment de la relation d'un voyage à Saint-Prix. 1653-1656. J'ai beau m'en aller à Saint-Prit : Ne sauroit me guérir de mon amour extrême. Si vous ne prenez soin de me guérir vous-même, 4. Une puce. (B.) 2. Boileau, âgé de dix-sept à vingt ans, avoit une maîtresse à SalmPrix. Il étoit allé la voir, monté sur un très-mauvais cheval, et avoit fait une relation de ce voyage, dont il reste ces vers et ceux que nous donnons ensuite. XXVII. Vers pour mettre au-devant de la Macarise1, roman allégorique de l'abbé d'Aubignac où l'on expliquoit toute la morale des stoïciens. 1664. Lâches partisans d'Epicure, Qui brûlant d'une flamme impure, Du Portique fameux fuyez l'austérité, Dans la vertu la plus sévère Vous peut faire aujourd'hui trouver la volupté. Le dos chargé de bois, et le corps tout en eau, Impromptu à une dame qui demandoit à l'auteur un quatrain sur la prise de Mons. 1691. Mons étoit, disoit-on, pucelle Qu'un roi gardoit avec le dernier soin. Louis le Grand en eut besoin : Mons se rendit, vous auriez fait comme elle. 1. Macarise, ou la Reine des les fortunées, 2 vol. in-8° publiés en 1664. 2. François Hédelin, abbé d'Aubignac, étoit né à Paris en 1604; il mourut à Nemours en 1676. Son traité de littérature dramatique, inti. tulé Pratique du Théâtre, est son meilleur ouvrage. 3. L'école de Zénon. (B.) Ἤειδον μὲν ἐγών, ἐχάρασσε δὲ θεῖος Ομηρος '. Quand la dernière fois, dans le sacré vallon, Chacune à les louer se montrant empressée, Jadis avec Homère, aux rives du Permesse, Agréables jardins, où les Zéphyrs et Flore De mon premier bonheur la gloire enfin passée. Tous les jours en naissant, assassinent leurs mères 2. 1. Vers grec de l'Anthologie. (B.) Le dernier vers de cette pièce est une traduction de ce vers grec. 2. Ce sont des vers de Le Verrier, refaits et développés par Boileau. FIN DES POÉSIES DIVERSES. III. Sur une personne fort connue. De six amans contens et non jaloux, Qui tour à tour servoient madame Claude, Le moins volage étoit Jean, son époux. Un jour pourtant, d'humeur un peu trop chaude, Ah! voulez-vous, Jean-Jean, nous gâter tous? » IV. Sur un frère aîné que j'avois, et avec qui j'étois brouillé. De mon frère, il est vrai, les écrits sont vantés; Il a cent belles qualités; Mais il n'a point pour moi d'affection sincère. Un poëte agréable, un très-bon orateur; Mais je n'y trouve point de frère. V. Contre Saint-Sorlin. Dans le palais hier Bilain' 1. Avocat dont le vrai nom étoit Vilain. |