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en principe, que l'on doit décider du mérite d'un écrivain sur une seule phrase; quel est l'auteur le plus châtié qui échapperoit à une telle condamnation? J.J. Rousseau n'a-t-il pas un puisque, pour ce que, etc., et qui ne connoît pas le fameux naninenono de Voltaire? Quel est l'écrivain le plus exercé, qui peut être assez sûr de lui, pour osér défier la critique qui s'attacheroit à la recherche de ses inadvertances? Quant à la période précédente, elle ne contient que quatre génitifs effectifs, dont deux encore servent à une énumération; et si le lecteur veut prendre la peine de prononcer cette période à haute voix, en y distribuant les repos comme le comporte la succession des idées, j'ose assurer que son oreille aurà peine à y apercevoir quelque faute contre l'eupho nie. Mais je pourrois citer une période de Massillon où la préposition par est répétée dix fois, et la conjonction et neuf fois. Ces exemples, ainsi que tant d'autres, sont bien propres à faire voir combien on doit être circonspect dans ces sortes de reproches, et combien on doit se garder de condamner un écrivain sans retour, sur des signes aussi incertains.

On voit donc, que, puisque le plus grand péché littéraire de l'Auteur de la Notice, de l'aveu de ses critiques, est cette fameuse période du génitif, on peut facilement lui donner l'absolution sur tout le reste, sans trop engager sa conscience.

On s'égaye beaucoup sur le Bout du Monde, et sur les filets d'or et les gerbes d'argent qui arrivent, diton, à Paris de Chambéry et du Bout du Monde. Le nom ne fait rien à l'affaire, et il n'est pas moins vrai que le Bout du Monde est un site très curieux, qui frappe encore les voyageurs qui ont tout vu: j'en pourrois produire des exemples remarquables. En

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suite, les gerbes et les filets n'ont pas attendu si tard pour arriver à Paris : ils y sont tout établis depuis longtemps. Il y a, dans le Poème des Jardins, des eaux qui montent en gerbes, des pluies d'or, d'azur et d'émeraude, des filets de jour; dans les Géorgiques Françaises, on trouve les flèches transparentes des traits du jour, les aiguilles brillantes suspendues aux rochers; La Harpe a montré une cascade rapide d'argent fluide; J. J. Rousseau, un réseau de rosée; Buffon, des gerbes de reflets (ce qui est bien plus fort que les gerbes d'argent; et Buffon n'est pas un écrivain d'un bien mauvais goût ). On trouve aussi des vagues d'or, des nappes d'or sur l'argent des eaux, des éventails de verdure, etc., etc. D'où l'on voit que l'Auteur de la Notice n'est pas seul coupable, à moins que l'emploi de ces images ne soit trop d'honneur pour une fontaine de province.

S'il y a quelque justesse dans les observations que je viens de faire, et si les lecteurs veulent bien juger par eux-mêmes et la Notice et les critiques qu'eHe a essuyées, j'ose croire que leur opinion sera un peu moins défavorable à l'Auteur et il restera prouvé que cette Notice ne remplit pas bien mal son objet. On peut d'ailleurs alléguer en faveur de cette opinion le sentiment d'un grand nombre de juges très-éclairés, dont les décisions font autorité, qui ont donné à l'Auteur, sur cet opuscule, les témoignages les plus libres et les plus flatteurs de leur approbation. A.

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* THÉATRE de LA FONTAINE. Edition stéréotype. Un volume in-18. Prix, papier ordinaire, 1 fr., et I fr. 50 cent. par la poste; papier fin, I fr. 25 cent.; papier vélin, 3 fr.; Id. in-12, grand papier vélin, 4 fr. A Paris, chez P. Didot, l'aîné, rue du Pont-de-Lodi, n.o 6; et Firmin Didot, rue Jacob, n.a 24.

Ce Théâtre de La Fontaine, publié par M. FAYOLLE, à qui l'on doit plusieurs autres éditions stéréotypes, contient les seules pièces de l'auteur, savoir : l'Eunuque, le Florentin, la Coupe enchantée et Ragotin. Quant au V'eau perdu, qui n'a jamais été imprimé, on n'a pu le retrouver.

BEAUX-ARTS.

ANNALES du Musée et de l'Ecole moderne des beaux-arts. Recueil de gravures au trait, contenant la collection des peintures et sculptures du Musée Napoléon; les objets les plus curieux du Musée des Monumens français, et de celui de Versailles; la Galerie du Sénat; les principales productions des artistes vivans; un choix de paysages et de tableaux de genre du Musée Napoléon et d'artistes modernes, ombrés en taille-douce, etc.; avec des notices historiques et critiques. Rédigé par C. P. LANDON, peintre, ancien pensionnaire

de l'Académie de France à Rome, correspondant

de l'Institut de Hollande, etc. Seconde Collection (1). Partie ancienne. Galerie Giustiniani. Seconde Livraison.

Cette livraison contient les tableaux suivans:

Laban cherchant ses idoles, par le Poussin. Le Lavement des pieds, par le Valentin. - Les Noces de Cana, par Claude Vignon. —La mort de Socrate, par Sustermans. - Péristyle d'un Temple, par Stodeckgeest.- La mort de Sénèque, par Sandrart. — La Cêne, par l'Albane. Paysage, par Herman Swanevelt, dit Herman d'Italie.- Paysage, par Claude le Lorrain. Le Christ au tombeau, par MichelAnge de Caravage. La mort de Cicéron, par François Perrier. Le Mariage de Sainte Catherine, par Jules - Romain. Jésus-Christ dans sa gloire, la Vierge dans le ciel, par l'Albane. — S. Pierre, S. Jean-Baptiste, par l'Albane.-S. Bar

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(1) Cette seconde Collection contiendra les Tableaux, Statues et autres Objets d'antiquité et de curiosité conquis par les armées françaises en 1805 et 1806; les Antiquités de la Villa Borghèse, et les nouvelles acquisitions du Musée.

La première Collection, composée de 21 volumes, y compris 4 de paysages ombrés à l'eau forte, contient l'état du Musée Napoléon, depuis sa formation jusqu'en 1806, époque où il s'est enrichi de collections étrangères, etc.; et l'élite des productions de l'Ecole française, depuis son origine jusqu'à l'époque du Salon de 1808.

Le prix de chaque volume des Annales du Musée, composé de 72, planches, avec texte, est de 15 fr. pour Paris et les Départemens; 18 fr. avec épreuves sur papier de Hollande, propre pour le lavis; 24 fr. les exemplaires sur papier vélin.

On souscrit, à Paris, chez C. P. Landon, peintre, rue de l'Université, n.o 19.

thélemy, par l'Albane; S. Paul, par Annibal Carache.

S. Jacques-Majeur, par le Dominiquin;

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S. Jacques-Mineur, par Annibal Carache.

OUVRAGES ENVOYÉS A LA FIN DE L'IMPRESSION (*).

ANNALES de l'Imprimerie des Alde, ou Histoire des trois Manuce et de leurs éditions; par Ant. Aug. RENOUARD. Supplément. Un volume in-8.o broché, 4 fr.; papier yélin, 8 fr. A Paris, chez Ant. Aug. Renouard, libraire, rue S. André-desArcs, n. 55.

Ce Supplément forme le troisième volume de 'P'ouvrage; les deux premiers ont été imprimés en 1803.

Prix des trois volumes brochés, 18 fr.; papier vélin, 36 fr.,

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* VOYAGE en Abyssinie, par M. SALT; traduit de l'anglois, et extrait des Voyages du Lord Valentia. Deux volumes in-8.°, fig. Prix, 9 fr., et 12 fr. par la poste. A Paris, chez J. J. Paschoud, libraire, rue Mazarine, n.o 22; à Genève, chez le même, imprimeur-libraire.

ALMANACH du Cultivateur du Léman, par Ch. J. M. LULLIN. Première année; in-8.°. Prix, 1 fr. 20 C.,

(*) Les Ouvrages et Gravures dont on remet deux Exemplaires au Bureau du Magasin Encyclopédique, avant le 15 de chaque mois, sont annoncés dans le Numéro du mois où ils ont été remis.

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