Histoire critique des doctrines religieuses de la philosophie moderne, Volume 1

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C. Meyrueis et compagnie, 1855 - Philosophy and religion - 587 pages
 

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Page 110 - L'immortalité de l'âme est une chose qui nous importe si fort, qui nous touche si profondément, qu'il faut avoir perdu tout sentiment pour être dans l'indifférence de savoir ce qui en est. Toutes nos actions et nos pensées doivent prendre des routes si différentes, selon qu'il y aura des biens éternels à espérer ou non, qu'il est impossible de faire une démarche avec sens et jugement, qu'en la réglant par la vue de ce point, qui doit être notre dernier objet.
Page 213 - ... c'est un monstrueux assemblage d'une morale fine et ingénieuse et d'une sale corruption. Où il est mauvais, il passe bien loin au delà du pire; c'est le charme de la canaille : où il est bon , il va jusqu'à l'exquis et à l'excellent, il peut être le mets des plus délicats.
Page 345 - J'ai reconnu qu'il est hors de moi , et que je suis par lui. Maintenant je découvre qu'il m'a donné l'idée de lui , en me faisant concevoir une perfection infinie sur laquelle je ne puis me méprendre ; car quelque perfection bornée qui se présente à moi , je n'hésite point ; sa borne fait aussitôt que je la rejette, et je lui dis dans mon cœur : Vous n'êtes point mon Dieu ; vous n'êtes point mon infiniment parfait; vous n'êtes point par vous-même : quelque perfection que vous ayez ,...
Page 51 - Bayle aussi croit que la raison humaine est un principe de destruction et non pas d'édification (Dictionn., p. 2026, col. 2), que c'est une coureuse qui ne sait où s'arrêter , et qui, comme une autre Pénélope, détruit elle-même son propre ouvrage : Destruit, œdificat, mutât quadrata rotundis (Rép.
Page 225 - ... semble, me tranquilliser beaucoup en me prouvant que tout est mal. Ne vous y trompez pas, monsieur, il arrive tout le contraire de ce que vous vous proposez.
Page 214 - Ils ont adoré tous un maître, un juge, un père. Ce système sublime à l'homme est nécessaire. C'est le sacré lien de la société, Le premier fondement de la sainte équité , Le frein du scélérat, l'espérance du juste. Si les cieux, dépouillés de son empreinte auguste, Pouvaient cesser jamais de le manifester, Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer.
Page 20 - Je le vois bien , votre esprit est infatué de tant de belles sentences , écrites si éloquemment en prose et en vers, qu'un Montaigne, je le nomme, vous a débitées; qui préfèrent les animaux à l'homme , leur instinct à notre raison , leur nature simple , innocehte et sans fard , c'est ainsi qu'on parle , à nos raffinemens et à nos malices.
Page 59 - ... il faut que la cause du monde ait eu égard ou relation à tous ces mondes possibles, pour en déterminer un. Et cet égard ou rapport d'une substance existante à de simples possibilités ne peut être autre chose que...
Page 245 - ... l'existence de Dieu. Si Dieu existe, il est parfait; s'il est parfait, il est sage, puissant et juste ; s'il est sage et puissant , tout est bien; s'il est juste et puissant, mon âme est immortelle...
Page 245 - Ainsi, l'addition d'un article rendrait, ce semble, la proposition plus exacte, et, au lieu de tout est bien, il vaudrait peut-être mieux dire, le tout est bien, ou tout est bien pour le tout.

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