DE LA NATURE ET DES GENS, OU SYSTÈME GENERAL Des Principes les plus importans DE LA MORALE, DE LA JURISPRUDENCE, Traduit du Latin de feu Mr. LE BARON DE PUF,ENDORF, Avec des Notes du Traducteur, où il fupplée, explique, défend & critique les pensées de Avec Privilege de Nos Seigneurs les Etats de Hollande & de Weffrife.. DES LIVRES ET DES CHAPITRES, Contenus dans le Tome Second. Où il eft traité du Prix des chofes, des Contracts, des différentes manićres dont on eft dégagé d'une Obligation, de l'Interprétation des Conventions & des Loix; & de la maniére de vuider les différens U Prix des chofes, CHAP. II. Des Contracts en général. CHAP. III. De l'égalité qu'il doit y avoir dans les Contracts Onéreux. Pag. I 14 22 30 CHAP. V. De l'Echange; & du Contract de Vente; qui font les deux prémié res fortes de Contracts Onéreux. CHAP. VI. Du Contract de Louage. CHAP. VII. Du Prêt à confomption, & des Intérêts. CHAP. VIII. Du Contract de Société. CHAP. IX. Des Contracts où il entre du hazard. CHAP. X. Des Conventions accessoires. CHAP. XI. Comment finiffent les engagemens, qui refultent des Conventions. 83 CHAP. XII. De la manière d'interpréter les Conventions & les Loix. 93 CHAP. XIII. Comment fe vuident les différens furvenus entre ceux qui vivent dans l'état de la Liberté Naturelle. LIVRE SIXIEM E. Où il est traité du Mariage, du Pouvoir Paternel, & des droits d'un Maître fur fes Domestiques. CHAP. I. DU Mariage. CHAP. II. Du Pouvoir Paternel. 118 125 161 CHAP. III. Du Pouvoir des Maîtres fur leurs Serviteurs, ou fur leurs Efcla ves. TO M. II. * 2 175 LI C LIVRE SEPTIEM ̃e. Où l'on traite de l'origine & de la conftitution des Sociétez Civiles; des droits & des engagemens du Souverain; des diverfes fortes de Gouver⚫nement; & des différentes maniéres d'aquérir la Souveraineté. СНАР. І. D Es motifs qui ont porté les Hommes à former des Sociétez Ci1, viles, 2 omo, CHAP. II. De la conftitution intérieure des Etats. CHAP. III. De l'origine & des fondemens de la Souveraineté. 185 200 223 CHAP. IV. Des Parties de la Souveraineté en général, & de leur liaison náturelle. CHAP. V De diverses formes de Gouvernement. 231 240 283 295 308 CHAP. VI. Des caractéres propres & des modifications de la Souveraineté. 262 Où l'on traite des principales Parties de la Souveraineté; des Contracts & des Traitez, tant Publics que Particuliers; des Puiffances Souveraines; des différentes maniéres dont les Citoiens ceffent d'être Membres d'un Etat; & des divers Changemens ou de la deftruction même des Sociétez Civiles. U Pouvoir qu'ont les Souverains de prefcrire des Loix à leurs 322 CHAP. II. Du Pouvoir des Souverains fur la vie de leurs Sujets, à l'occafion de la défenfe de l'Etat. 334 CHAP. III. Du Pouvoir des Souverains fur la vie & fur les biens de leurs Sujets Pour la Punition des Crimes & des Délits. 339 CHAP. IV. Du Pouvoir qu'ont les Souverains de régler le degré d'Eftime & de confideration on doit être chaque Citoien. 382 CHAP. V. Du ̃Pouvoir qu'ont les Souverains de difpofer des biens renfermez dans leurs terres, tant de ceux des Particuliers, que du Domaine de l'Etat ou de la Couronne. 408 420 CHAP. VI. Du droit de la Guerre. Souverain. CHAP. X. Des Contracts & autres Conventions on Promeses des Rois. 441 446 449 458 461 467 LE LE DROIT DE LA NATURE ET DES GEN S. LIVRE CINQUIEME, Où il est traité du Prix des chofes, des Contracts, des différentes §. I. fure, pour com entrent en Pro OMME toutes les chofes, qui entrent en Propriété, ne font ni de mê- Il falloit qu'il y me nature, ni d'un même ufage; & qu'il arrive fouvent ou que plu. cât quelque mefieurs perfonnes aquiérent en commun une chofe dont les parties ne font parer enfemble pas égales ni femblables à tous égards, ou que l'on fe transfére mutuel- les chofes qui lement des biens de différente nature: il falloit que les Hommes atta- priété. chaffent aux chofes, par quelque Convention, une certaine idée, à la faveur de laquelle on pût comparer ensemble & réduire à une jufte égalité celles qui fe trouveroient de différente nature. Or on ne compare & on n'égale les chofes les unes aux autres que par le moien de quelque Quantité ou de quelque étendue; l'égalité n'étant autre chofe qu'une identité ou une conformité de Quantité. Nous avons donc maintenant à traiter de la Quantité des Chofes, & des Actions, par rapport à leur ufage dans le commerce de la vie; & pour cet effet il faut d'abord rechercher ici les fondemens & la mefure commune de cette Quantité, Quantité rale des .§. II. ON compare ordinairement les chofes les unes avec les autres non feulement par ce que c'est que rapport aux trois dimenfions, favoir, la longueur, la largeur, & la profondeur, mais la Que chofes, encore par rapport à une autre forte d'étendue toute différente. Lors qu'on dit, par exem- & des A&tions. ple, que deux Dignitez ou deux differentes Marchandises font égales ou inégales, & qu'un Emploi, ou un travail, eft égal ou inégal à quelque autre, ce n'eft point parce qu'ils ont les mêmes dimenfions. Il faut donc néceffairement reconnoître une forte particulière de Quantité, distincte de la Quantité Physique, & de la Quantité Mathématique, qui font TOM. II. A les |