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variétés des climats, des productions, de la couleur et des mœurs de l'homme, leur connaissance doit donc précéder celle de la géographie proprement dite, c'est-àdire, celle de notre habitation particulière.

GÉOGRAPHIE.

299. Nous avons déjà parlé de la division naturelle du globe terrestre en terre et en eaux ; les autres grandes divisions, fondées sur les distinctions locales, sont l'Europe, l'Asie, l'Afrique, l'Amérique, communément appelées les quatre parties du monde. Chaque partie est sous-divisée en Royaumes, Empires, Républiques, Provinces, Départemens, Principautés, ou Comtés.

Obs. On ajoute encore l'Océanique ou occéanie aux quatre parties du monde, les explorations faites dans partie de la terre sont aujurd'hui bien établies.

300. La division de différentes parties de la terre en royaumes ou états a donné lieu aux dénominations nationales des peuples; mais les climats ou les zones fixent leur couleur ou caractère. On reconnaît dans la race humaine six grandes variétés.

1. Les habitants nains des régions polaires.

2. La race au nez épâté et à couleur olivetannée, 3. Les noirs de l'Asie à chevelure européenne. 4. Les nègres de l'Afrique à cheveux laineux. 5. Les naturels cuivrés de l'Amérique, à cheveux noirs et nez épâté.

6. Les nations blanches européennes.

301. L'homme est à la tête de la création animée, il réunit en lui seul tous les avantages partiels des autres animaux ; le créateur l'a doué de facultés plus parfaites que les autres êtres, et lui a donné le pouvoir de faire servir à ses propres besoins et à ses jouissances les propriétés particulières des autres animaux.

302. L'homme se tient droit, sa tête tournée vers le ciel prouve la dignité de sa nature. Son âme se dépeint dans les traits de sa physionomie, et sa démarche ferme et majestueuse annonce la noblesse de son rang. Ses bras et ses mains ne lui servent pas de support; mais ils secondent les intentions de sa volonté et lui donnent la facilité de s'approprier tous les dons de la nature.

303. Ce que l'animal parvient à faire par imitation et par un certain instinct naturel, il l'exécute par son in vention et par ses combinaisons; l'oiseau construit son nid, l'abeille bâtit ses cellules, le castor élève des digues, avec une adresse remarquable mais uniforme, les œuvres de l'homme seul sont variées, et ses constantes amélio rations prouvent évidemment l'énergie supérieure de ses facultés intellectuelles.

Obs. L'homme dépendant dégrade souvent son caractère intellectuel par la guerre, l'ambition et la méchan ceté. Ces fléaux ne sont pas confinés chez les tribus sauvages de l'espèce, ils sont souvent l'apanage des nations qui se vantent de la, plus haute civilisation.

304. On trouve les hommes dans différents degrés de perfection; en Angleterre, en France, en Italie, dans la Hollande, en Allemagne, et dans la plupart des pays de l'Europe, dans les Indes, la Chine et quelques autres partics de l'Asie, l'homme semble avoir atteint le comble de sa perfection; mais dans l'Afrique, l'Amérique et la Sibérie, les naturels sont encore dans un état au-dessous de celui où les Romains trouvèrent les peuples sauvages de l'Angleterre.

305. L'homme eu égard à ses facultés intellectuelles, est presque le même dans toutes les contrées malgré les différences de couleur et les degrés de civilisation. Ces différences sont les résultats des mœurs, du climat et de l'éducation, et il n'est pas douteux que toute la race humaine n'a qu'une même origine comme le raconte l'Ecriture-Sainte.

306. Les Lapons, les Esquimaux, les Samofèdes, les Groënlandais, le Kamtschadale, et l'homme de la Nouvelle-Zemble, paraissent d'une seule et même famille fixée dans les zones glacées du Nord.

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307.On a découvert des terres inhabitées dans les zones glacées du Sud; mais le climat, la manière de vivre, et les effets du climat donnent à tous les habitants des zones froides septentrionales un teint brun-sombre tirant sur le noir. Leur taille est réduite à une petitesse excessive par la rigueur du froid, et leur abord est aussi hideux que leurs manières sont sauvages.

Là, le temps l'un sur l'autre entasse les hivers;
L'œil ébloui n'y voit que de brillants déserts,
Que des plaines de neige et des rochers de glace,
Dont jamais le soleil n'effleura la surface;
Des frimats éternels, et des brouillards épais,
Eloignent tous ses feux, émoussent tous ses traits,
Et soit que le jour naisse ou qu'il meure dans l'onde,
La nature y sommeille en une horreur profonde.

DELILLE.

308. Leur hauteur ordinaire est de quatre pieds, le plus haut n'atteint pas cinq pieds. Leur voix est faible et tremblante, ils ont de larges têtes, les pommettes des joues hautes, les paupières de côté, la bouche large. et les lèvres épaisses et relevées.

Obs. Cependant ils se croient le peuple le plus beau et le plus civilisé du monde, et quand le Groënlandais veut faire l'éloge d'un étranger, il dit : On le prendrait pour un Groënlandais.

309. Ils se nourrissent de poissons desséchés, de chair d'ours, d'élans et d'autres bêtes sauvages; ils boivent de

feau; l'huile de baleine quand ils peuvent s'en pro curer est pour eux une boisson exquise.

Obs. Deux habitants de la Nouvelle-Zemble, furent conduits il y a quelques années à Copenhague; ils dépérissaient de privation, jusqu'à ce qu'on leur fit donner de l'huile de baleine qu'ils avalèrent avec le même plaisir que nous boirions du chocolat ou du vin ; ils dansèrent de joie, lorsqu'ils crurent s'apercevoir qu'on les renvoyait dans leur misérable pays.

310. La prochaine variété de l'espèce humaine se trouve chez les Tartares, les Chinois et les Japons qui habitent ce grand espace de l'Asie, depuis le grand Océan jusqu'à la mer Caspienne. Ils ont le front large et le menton petit. Les yeux enfoncés, les pommettes des joues saillantes, le nez court et aplati, les dents larges et séparées, la taille ramassée et le teint olive.

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311. Les Tartares n'ont pas d'établissement fixe : ils voyagent de place en place, et vivent avec leurs chevaux et leurs troupeaux sous des tentes couvertes de peaux.

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Les Chinois sont le peuple le plus nombreux du men de, ils habitent les climats les plus doux, cultivent avec succès tous les arts et toutes les sciences, et forment une grande et heureuse nation.

Les Japonais habitent de vastes îles; ils ne sont pas inférieurs aux Chinois par l'industrie et le génie, de même qu'eux ils se sont interdit avec sagesse toute communication avec les étrangers.

312. Une autre famille distincte de la race humaine se reconnaît chez les noirs et noirâtres habitants del'Inde et des Iles de l'Océan Indien.

Ils ont les traits dù visage européen, les cheveux longs, noirs et forts, et les formes délicates, leurs manières sont efféminées, leurs habillements et leurs maions sont très-élégants.

Plusieurs millions d'entre eux à qui leur douce et tendre humanité a mérité le surnom de Gentoos ne angent point de chair ni de ce qui a joui de la vie, ils ne se nourrissent que de ris et de fruits; et jouissen! d'une vie longue, saine et forte.

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