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qui conduisait les morts vers le Styx où ils buvaient des eaux du Léthé ou fleuve d'oubli.

689. Les Champs-Elysées étaient le paradis des âmes justes. Les parques étaient Clotho qui tenait le fuseau : Lachesis qui filait le fil de la destinée, et Atropos qui le coupait avec ses ciseaux.

Obs. Hercule ou Alcide, le héros vertueux de l'antiquité, tait fils de Jupiter et d'Alcimène. Son père excité par Junon, le soumit à douze travaux remplis de dangers et dont il sortit victorieux.

Amphitrite fut la mère des Néréïdes qui réunies aux Syrènes et aux Tritons, formaient la cour de Neptune. La nuit et le sommeil avaient aussi leurs divinités particulières. Morphée présidait aux songes.

Plutus était le dieu aveugle des richesses..

Et Momus de la folie,

690. Dans la mythologie des nations septentrionales, Odin ou Wodin était la divinité principale.

Ses exploits merveilleux forment la partie essentielle de leurs contes mythologiques; il arriva de l'Orient, il est représenté comme le dieu des batailles et tuant par milliers d'un seul coup. Son palais appelé Valhalla, était situé dans la ville de Midgard; c'est là que les âmes des héros tombés courageusement sur le champ de bataille jouissaient de la fécilité suprême, la chasse et la guerre remplissaient toutes leurs journées, et la nuit ils savouraient les mets les plus délicieux et s'enivraient d'hydromel, le nectar du Scandinave, qu'ils buvaient dans le crâne de leurs ennemis.

691. Sleepner était le coursier d'Odin, leurs enfers s'appelaient Hela, et Sinna était le nom de la femme du mauvais génie.

Ils avaient aussi des géants nommés Weynar, Farbauter, Bilbupher et Hellunda; leur prophète se nommait Fola, de là vient peut-être notre mot de fot.

Leur Folaspa ou livre de prophéties contient l'his toire du monde des féeries, etc.

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DESSIN, PEINTURE

692. L'art du dessin n'appartient qu'aux sociétés déjà avancées dans la civilisation. Il nous enseigne à réprésenter les passions, les diverses affections, et à conserver la ressemblance des hommes et des choses. Cet art est une source des plus douces jouissances, non-seulement son exercice nous offre une récréation agréable dans toutes les époques de la vie, mais il nous pénètre des sentiments du bean et du gracieux, et jette u charme nouveau sur cette belle nature qui se développe devant nous avec tant de majesté.

693. Pour apprendre à former la main, l'élève doi commencer à travers des cercles, des ovales, des cônes, des cylindres, et des globes; ces derniers, il les ombrera de manière à donner l'effet de la solidité.

Il pourra passer ensuite à des objets inanimés commo des fleurs, des fruits, des arbres, des maisons avec eurs ombres et leurs jours convenables; de là aux animaux, enfin à l'homme, d'abord nu, ensuite babillé (1).

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694. Pour dessiner le paysage ou pour grouper des figures, il faut reconnaître la perspective qui n'est

(1) Cette méthode n est rien moins que généralement adoptée, et de maitres habiles ont reconnu que l'étude de la tête doit preceder celle u paysage.

autre chose que l'art de représenter les objets dans leur position naturelle et sous l'angle qui leur convient, cet angle est toujours en proportion de la distance entre l'objet et l'œil.

695. Il est nécessaire aussi d'avoir une idée juste des jours et des ombres, qui sont fondés sur ce principe que le jour procède toujours d'un point, el conséquemment los ombres tombent toutes d'un côté. La juste disposition des jours et des ombres forment ce qu'on appelle le relief.

Obs. Il faut d'abord s'exercer à copier les tableaux de bonnes écoles; si l'élève a du génie ou du goût, il prendra ensuite ses modèles dans la nature, ce n'est qu'après de nombreux essais dans ce dernier genre qu'il doit se livrer à sa propre imagination, et se placer au rang des originaux.

696. L'art de dessiner en perspective consiste à représenter chaque objet dans sa place convenable, dans ses dimensions et sa figure relative, et comme il se montre au point choisi pour point de vue.

On suppose que le dessinateur a les yeux fixés sur un objet et qu'il le dessine comme s'il le voyait à travers ne glace de la grosseur de son papier ou de son ca

nevas.

697. Les principes généraux ne sont pas difficiles, il suffit de bien comprendre huit ou neuf termes techniques.

Obs. Le plan du terrain est le plan ou la place, sur lequel se trouvent les spectateurs et les objets à dessiner.

Le plan perpendiculaire est un plan que l'on suppose se trouver perpendiculairement sur le plan du terrain, et l'on suppose que ce plan intercepte l'image des objets comme ferait un panneau de glace, de manière que leur apparente perspective, dans le dessin, est scmblable à celle qu'ils auraient sur ce plan.

La ligne de terre est la ligne sur laquelle on suppose le plan.

Le point-de-vue est le point dans le plan en perspective le plus près ou l'opposé de l'œil, et sa distance de la

ligne de terre est dans l'exacte proportion de la hauteur des yeux au-dessus du plan de terre.

La ligne horizontale est une ligne sur le plan en perspective passant à travers le point-de-vue, parallèle à la ligne de terre.

La ligne perpendiculaire est la ligne sur le plan ou en perspective passant à travers le point-de-vue, perpendiculairement à la ligne de terre et à la ligne horizontale.

Les points de distance sont des points, sur le plan perspective partant du point de vue, la ligne horizontale, d'autres sur la perpendiculaire, dans la même distance proportionnelle du point-de-vue que celle des yeux mêmes à l'objet.

Les points de mesure sont les lignes qui mesurent les lignes dans le plan.

Les points évanouissants sont les points sur le plan en perspective où les lignes parallèles semblent se confondre ou s'évanouir.

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Le point A où se croisent les lignes horizontales et perpendiculaires est le point évanouissant de toutes les lignes perpendiculaires au plan en perspective. 698. Les règles du dessin sont :

1. Que toutes les lignes perpendiculaires au plan de terre soient perpendiculaires à la ligne de terre, et qus toutes les lignes parallèles au plan en perspective soient parallèles les unes aux autres..

2. Que toutes les lignes parallèles se dirigent ou aient des points évanouissants dans quelque partie du plan en perspective.

3. Si les lignes posent sur le plan de la terre, elies

s'évanouissent quelque part dans la ligne horizontale, laquelle on nomme pour cette raison la ligne évanouissante du plan de terre.

4. Si les lignes parallèles sont perpendiculaires à la ligne de terre, elles doivent s'évanouir au point-de-vne. 5. Si elles sont obliques à la ligne de terre ou qu'elles déclinent perpendiculairement, l'angle de leur déclinaison ou de leur obliquité doit être relevé,

699. Toutes les mesures des lignes sur le plan de ferre sont pour ainsi dire tracées dans la ligne de terre, et le point de mesure de toutes les lignes parallèles à la ligne de terre est le point de distance à la ligne horizontale og au point-d-evue.

Le point de mesure de toute ligne perpendiculaire à la ligne de terre est dans le point de distance de la ligne horizontale; et les points de mesure d'une ligne oblique à la ligne de terre, se trouvent en étendant le compas des points évanouissants de cette ligne au point de distance sur la perpendiculaire et en le relevant sur la ligne horizontale.

Obs. L'observation de ces règles appuyées par la pratique sous d'habiles maîtres suffit à l'élève pour placer les objets dans leur vraie perspective..

700. La peinture à l'huile, est dans sa perfection un art des plus digne d'admiration. On demande d'un grand peintre :

La correction du dessin sans laquelle tout autre art n'est rien, une perception juste de la grace et de la beauté.

L'invention qui exige une connaissance parfaite de son sujet dans toutes ses relations, et le choix d'un sujet adapté à son talent.

La composition ou l'agréable distribution, et l'heureux groupement des figures et des objets.

701. Le coloris ou l'imitation de la nature dans ses moindres nuances, forme une branche essentielle de cet art; il faut éviter les transitions brusques et les teintes hors de nature; le eoloris rend les objets éloignés moins distincts que ceux qui sont rapprochés.

702. La peinture eu égard à ses différents objets s'ap

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