lier, cette division très-nombreuse renferme l'escargot, les petoncles, etc., et d'autres sans spiral régulier.

2. Les perles se trouvent dans les moules et les huî !res; et sont des concrétions calcaires formées par le liquide dont est composée la surface extérieure de la coquille, et sont un effet de quelque accident des coquillages, Les Chinois augmentent le nombre des perles en pêchant les moules et en perçant la coquille, ensuite ils remettent la moule dans l'eau. Au bout de quelque temps, ils l'ouvrent et découvrent des perles attachées à la partie lésée. La substance de ces coquilles, examinée chimiquement, paraît être une terre calcaire, déposée dans un réseau composé de matière animale. Celle que laissent les traces de l'escargot est la vraie substance, qui déposée en couches l'une sur l'autre durcit et prend la forme de coquille.

2, On trouve plusieurs centaines d'espèces de coquillages minéraux inconnus dans les couches de la terre qui sont les restes de mers et de côtes qui ont disparu, résultat des révolutions de la surface du globe produites par l'action de la mer.

509. Le polype est un insecte de la substance de l'escargot ou d'une gelée. Si on le touche il redevient un point rond vert, mais dans sa forme naturelle il a la forme d'un long tube, pourvu d'une tête et d'une bouche et muni de huit ou dix longs bras qui s'avancent pour saisir les vers et autres insectes.

Les jeunes sortent de son côté d'une manière surprenante, mais ce qui le distingue surtout c'est que mutilé en un grand nombre de morceaux et en des sens différents, chaque partie se reconstruit en polype parfait. Autre prodige encore, les parties multilées d'un polype s'unissent avec celles d'un autre et refont un vrai polype.

510. Après que l'homme eut reconnu par le pouvoir de ses yeux les plus petits insectes, il en trouva en se servant de micoscropes, d'autres tellement petits que ies milliers de ces derniers n'étaient pas d'un volume égal au plus petit de ceux qui s'offraient à la vue simple.

Lewenhock nous parle d'insectes vus au microscope

dont 27 millions égalent la grosseur d'une mite et 4 millions celle d'un grain de sable.

511. Chacun de ces petits animalcules a un corps bie organisé, pourvu de cœur, de muscles, de glandes d'artères et de veines, qui sont traversées par le sang et d'autres fluides.

Leur vigueur et leur force active est généralemen supérieure à celle des grands animaux, la durée de leur vie est également très-longue en proportion de leur grosseur.

Les mites font 500 pas par seconde, les animalcules nagent dans les gouttes d'eau avec autant d'aisance que la baleine dans l'océan, et ceux qui se nourrissent de feuillages ressemblent à des bœufs dans de vastes pâturages.

512. Les animalcules sont formés comme les poissons, les reptiles, les anguilles, etc., ils ont des cornes, des trompes, etc., et quoique dans quelques-uns on ne puisse discerner les yeux, ils se meuvent cependant avec une vélocité surprenante dans les fluides qu'ils habitent.

513. Hunter divise toute la nature animée en “animaux simples et compliqués. Les simples sont ceux qui ne possèdent que la faculté de la contraction musculaire et celle de l'absorption alimentaire comme la craie absorb l'humidité et l'approprie à sa nourriture.

Obs. L'hydatide qu'on trouve sur les moutons n'est qu'un pus rempli d'eau et semble être dépourvu de

toute faculté animale, cependant en l'excitant ou en le piquant, il se contracte et montre son irrittabilité.

514. Quelle progression merveilleuse de ces animaux d'une aussi simple construction à cette vaste complication d'esprit et de corps qu'on remarque dans l'homme per fectionné par l'expérience, le savoir et l'éducation Î

Obs. 1. La ligne est interrompue par l'addition de nuscles, par l'augmentation de mouvement, par d'autres ens pour l'ouïe et la vue, et par les différents degrés l'irritation dans un sens.

2. Le sang se renouvelle en circulant à travers les poumons, et les muscles du cœur contribuent à son action. Les sécrétions ont lieu par les diverses glandes la construction des muscles fait mouvoir les os, les nerfs portent l'effet de la perception à cette partie de cerveau appelée cerebrum; ils y produisent les sensations, tandis que la volonté procède du cerebellum.

515. Quoique les animaux en général, se distinguen! suffisamment des végétaux, cependant les gradations de la nature sont si petites que plusieurs animaux ne semblent que peu éloignés des végétaux, et n'ont pas plus d'un ou de deux sens, et quelques-uns même, comme plusieurs coquillages, sont privés de la faculté locomo

trice.

CHIMIE.

516. Tous les corps de la nature peuvent subir des changements ou des modifications dans leurs principes constituants: ces changements et ces modifications s'appellent chimiques, parce que la chimie est la science qui s'occupe de leurs lois et de leurs causes. La Chimie est en effet la science des molécules; tous les corps son composés de parties primaires ou de molécules.

Obs. Il y a plusieurs expressions particulières à la chimie et plusieurs instruments adoptés à ses opérations qu'il est important de connaître

1. Décomposition, exprime la séparation des molécules organiques des substances.

2. Pulvérisation, signifie la séparation des corps en des parties plus petites sans qu'il y ait décomposition des molécules intégrantes.

3. Affinité, exprime la force avec laquelle plusieurs corps se réunissent soit dans la nature, soit dans les opérations de l'art : cette force n'est pas la même pour tous les corps, elle dépend de la tendance réciproque des molécules ou de la tendance des molécules pour celles du fluide dans lequel elles se trouvent. C'est pourquoi, dit M. Philipps, il n'y a pas de préférence înnée u'une molécule pour une autre, et tous les phénomènes de l'affinité ne sont que mécaniques et relatifs.

4. Cette préférence apparente ou la tendance exclusive qu'un corps semble avoir pour un autre

fait croire qu'il en repoussait d'autres, de là l'affinité composée et double dont le chimiste sait tirer parti dans ses opérations.

5. La substance qui en décompose une autre s'appelle en terme de chimie le réactif ou le coupelle.

6. Un sel est en solution quand il est dissous dans l'eau et cette eau est appelée menstruum.

7. Quand l'eau ne dissout plus le sel en une autre substance quelconque, on dit que l'eau est saturée.

8. Pour extraire le sel de l'eau, il faut évaporer l'eau par la chaleur au moyen d'une retorte ou alambic, et si la vapeur passe à travers une cornue ou un tube spiral dans un récipient, on a distillé l'eau, et le sel demeure au fond sans être affecté de la commotion qui sépare les molécules de l'eau.

9. Les substances solides sont réduites en poussière par la trituration, la pulvérisation et la lévigation. Les substances fragiles sont pulvérisées au moyen de mortiers, de pilons, de pierres et de meules.

10. La lessive et le savonage séparent les parties fines d'un corps de ses parties plus grossières.

11. La filation se fait à travers les pores du papier de la flanelle du coton, du sable, etc. on ne s'en sert que pour la réparation des fluides et des solides.

12. La fusion ou le mélange de corps solides au moyen de la chaleur, exige des Creusets de différentes espèces qui puissent résister à l'action du feu, faits de

terre de porcelaine, ou de mixture d'argile ou de mine de plomb, ou seulement de plomb.

13. Quelques creusets sont couverts de vaisselle de terre, mais dans d'autres cas, le métal en fusion, a besoin d'être exposé à l'air, on se sert alors de creusets larges et plats appelés coupelle.

14. Les chalumeaux servent à diriger la flamme sur la substance qu'on étudie. Si au lieu de l'air commun on se sert du gaz oxigéne ou hydrogène, la chaleur est très-vive.

15. Les différents degrés de chaleur ou de calorique exigés dans les opérations chimiques, ne peuvent être obtenus qu'à l'aide d'un fourneau.

16. Quand de la combinaison de deux substances on en produit une nouvelle, cette opération s'appelle synthese. Quand la substance est décomposée ou résolue dans ses principes constituants, l'opération s'appelle analyse.

17. Les corps simples ou élémentaires sont ceux que l'art de la chimie n'a pas encore su décomposer en d'autres éléments.

18. Le calorique ou principe de la chaleur est le résultat de la répercussion, du frottement et du transport, il est la cause de toutes les variétés de chaleur, de flamme, de séparation, d'évaporation, etc.

19. Température signifie les différents degrés d'intensité ou de violence du calorique qui en augmentant la distance des molécules augmente le volume des corps : l'influence de la température n'est pas la même pour tous les corps. Le mercure par exemple, qui devient solide à 40° au-dessous de 0 de Fahrenheil, est bouillant à 660° le soufre devient fluide 218°, bouillant & 679 et l'éther bout à 98°.

20. Résistance est la communication de l'impulsion reçue. On dit qu'un corps résiste en communiquant son mouvement aux atomes qu'il rencontre dans le gazov le fluide au milieu duquel il se meut.

21. Frottement est également une communication du mouvement, mais aux corps fixes au lieu de fluides.

22. Cristallisation. n'est autre chose que la commo