Le puff: Adrienne Lecouvreur ; les contes de la reine de navarre

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E. Dentu, 1875 - 460 pages
 

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Popular passages

Page 205 - J'ai quelquefois aimé : je n'aurais pas alors Contre le Louvre et ses trésors, Contre le firmament et sa voûte céleste, Changé les bois, changé les lieux Honorés par les pas, éclairés par les yeux De l'aimable et jeune Bergère Pour qui sous le fils de...
Page 277 - Juste ciel ! qu'ai-je fait aujourd'hui ? Mon époux va paraître, et son fils avec lui. Je verrai le témoin de ma flamme adultère Observer de quel front j'ose aborder son père , Le cœur gros de soupirs qu'il n'a point écoutés, L'œil humide de pleurs par l'ingrat rebutés.
Page 5 - ... que le puff et la réclame. ALBERT. Je vous avoue, que moi, qui arrive d'Afrique, je ne connais pas même ces noms-là ! DESGAUDETS. Le puff ou peuff, comme disent nos voisins d'outre-mer, importation anglaise qui suffirait à elle seule, si on en doutait, pour attester l'entente cordiale! le puff, nécessité si grande que le mot lui-même, devenu français, a forcément acquis ses lettres de grande naturalisation ; le puff est l'art de semer et de faire éclore, à son profit, la chose qui...
Page 289 - Ne les détournez point, ces yeux qui m'empoisonnent, Ces yeux tendres, ces yeux perçants, mais amoureux, Qui semblent partager le trouble qu'ils me donnent. Hélas ! plus ils sont dangereux, Plus je me plais à m'attacher sur eux. Par quel ordre du ciel, que je ne puis comprendre, Vous dis-je plus que je ne dois...
Page 289 - Moi de qui la pudeur devrait du moins attendre Que vous m'expliquassiez le trouble où je vous vois ? Vous soupirez, seigneur, ainsi que je soupire ; Vos sens, comme les miens, paraissent interdits ; C'est à moi de m'en taire, à vous de me le dire ; Et cependant c'est moi qui vous le dis.
Page 204 - DEUX pigeons s'aimaient d'amour tendre : L'un d'eux, s'ennuyant au logis, Fut assez fou pour entreprendre Un voyage en lointain pays. L'autre lui dit : Qu'allez-vous faire? Voulez-vous quitter votre frère ? L'absence est le plus grand des maux...
Page 197 - Que vous dirai-je ? quoique saisie de frayeur, je ne pouvais détacher mes yeux de ce spectacle... et si vous l'aviez vu braver en se jouant la pointe de ces quatre épées dirigées contre sa poitrine, c'était le bras et le regard d'un héros. Loin de reculer, il les défiait ! il les appelait ! on semblait entendre : Paraissez Navarrois, Maures et Castillans, Et tout ce que l'Espagne a produit de vaillants! Mais aux cris de la foule, le guet arrivait de tous côtés... Nos adversaires, honteux...
Page 200 - C'est beau, le foyer de la Comédie-Française... beau de gloire et de souvenirs... Rien qu'en traversant ces longs corridors, où semblent errer tant d'ombres illustres... on sent là comme un certain respect, surtout quand on y vient, comme moi, pour la première fois...
Page 289 - Hélas! plus ils sont dangereux, Plus je me plais à m'attacher sur eux. Par quel ordre du ciel, que je ne puis comprendre, Vous dis-je plus que je ne dois, Moi de qui la pudeur devrait du moins attendre Que vous m'expliquassiez le trouble où je vous vois ? Vous soupirez , seigneur, ainsi que je soupire : Vos sens comme les miens paraissent interdits.
Page 205 - Je ne songerai plus que rencontre funeste, Que faucons, que réseaux. Hélas ! dirai-je, il pleut Mon frère at-il tout ce qu'il veut, Bon souper, bon gîte et le reste ? » Ce discours ébranla le cœur De notre imprudent voyageur : Mais le désir de voir et l'humeur inquiète L'emportèrent enfin.

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