Souvenirs d'Italie, d'Angleterre et d'Amérique: suivis de Morceaux divers de morale et de littérature, Volume 2

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Popular passages

Page 17 - Nous ne sommes que d'hier, et nous « remplissons tout : vos cités, vos îles, vos forteresses, vos « camps, vos colonies, vos tribus, vos décuries, vos conseils, le « palais, le sénat, le forum ; - nous ne vous laissons que vos
Page 136 - Full many a gem of purest ray serene The dark unfathom'd caves of ocean bear: Full many a flower is born to blush unseen, And waste its sweetness on the desert air. Some village Hampden that with dauntless breast The little tyrant of his fields withstood, Some mute inglorious Milton here may rest, Some Cromwell guiltless of his country's blood. Th...
Page 20 - Dégoûtées par leur siècle, effrayées par leur religion, elles sont restées dans le monde sans se livrer au monde : alors elles sont devenues la proie de mille chimères; alors on a vu naître cette coupable mélancolie qui s'engendre au milieu des passions, lorsque ces passions, sans objet, se consument d'elles-mêmes dans un cœur solitaire 1.
Page 188 - Hélas ! ils croissoient presqu'à l'insu des pères, au milieu des discordes civiles , et ils sont absous par les malheurs publics , car tout leur a manqué : l'instruction , les remontrances , les bons exemples , et ces douceurs de...
Page 260 - S'il n'eût contemplé d'autres ruines que celles de Sparte et d'Athènes! Je l'aurais peut-être rencontré dans la belle patrie de sa mère, et nous nous serions juré amitié sur les bords du Permesse; ou bien, puisqu'il devait revenir aux champs paternels, que ne me suivit-il dans les déserts où je fus jeté par nos tempêtes?
Page 284 - L'auteur du Génie du Christianisme, obligé de faire entrer dans le cadre de son apologie quelques tableaux pour l'imagination, a voulu dénoncer cette espèce de vice nouveau et peindre les funestes conséquences de l'amour outré de la solitude.
Page 51 - Au banquet de la vie, infortuné convive, J'apparus un jour, et je meurs ; Je meurs, et sur la tombe où lentement j'arrive Nul ne viendra verser des pleurs ! Salut, champs que j'aimais, et vous, douce verdure, Et vous, riant exil des bois!
Page 64 - Décalogue ? n'y eût-il dans l'Évangile que ce seul précepte : Ne faites pas aux autres ce que vous ne voulez pas qu'on vous fasse, on serait obligé de convenir que ce peu de mots renferme la quintessence de toute morale. Et le pardon des offenses, et la charité, et l'humanité ne furent-elles pas prêchées par Jésus, dans son excellent sermon de la montagne?
Page 125 - Après la perte de nos amis, si nous ne succombons à la douleur, le cœur se replie sur luimême ; il forme le projet de se détacher de tout autre sentiment, et de vivre uniquement avec ses souvenirs. S'il devient moins propre à la société, sa sensibilité se développe aussi davantage. Le malheur nous est utile ; sans lui les facultés aimantes de notre âme resteraient inactives : il la rend un instrument tout harmonie, dont, au moindre souffle, il sort des murmures inexprimables.
Page 143 - Il a fallu que le christianisme vînt chasser ce peuple de faunes, de satyres et de nymphes, pour rendre aux grottes leur silence, et aux bois leur rêverie. Les déserts ont pris sous notre culte un caractère plus triste , plus vague , plus sublime ; le dôme des forêts s'est exhaussé ; les fleuves ont brisé leurs petites urnes, pour ne plus verser que les eaux de l'abîme du sommet des montagnes : le vraj Dieu , en rentrant dans ses œuvres, a donné son immensité à la nature.

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