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dilapidated, the village tailor lined it, the village blacksmith repaired it: nay, but for Mrs. Sydney's earnest entreaties, we believe the village painter would have exercised his genius upon the exterior; it escaped this danger, however, and the result was wonderful. Each year added to its charms; it grew younger and younger; a new wheel, a new spring. I christened it the Immortal. It was known all over the neighbourhood; the village boys cheered it, and the village dogs barked at it; but "Faber meæ fortunæ” was my motto, and we had no false shame.

Added to all these domestic cares, I was village parson, village doctor, village comforter, village magistrate, and Edinburgh reviewer; so you see, I had not much time left on my hands to regret London.

My house was considered the ugliest in the country; but all admitted it was one of the most comfortable; and we did not die, as our friends had predicted, of the damp walls of the parsonage.

THEOPHILE GAUTIER.

FRAGMENTS D'UNE PRÉFACE.

Que c'est une sotte chose que cette prétendue perfectibilité du genre humain dont on nous rebat les oreilles! On dirait en vérité que l'homme est une machine susceptible d'améliorations, et qu'un rouage mieux engrené, un contrepoids plus convenablement placé, peuvent faire fonctionner d'une manière plus commode et plus facile. Quand on sera parvenu à donner un estomac double à l'homme, de façon à ce qu'il puisse ruminer comme un bœuf, des yeux de l'autre côté de la tête, afin qu'il puisse voir, comme Janus, ceux qui lui tirent la langue par derrière, à lui planter des aîles sur les omoplates, afin qu'il ne soit pas obligé de payer six sous pour aller en omnibus; quand on lui aura créé un nouvel organe, à la bonne heure; le mot perfectibilité commencera à signifier quelque chose. Voyons, qu'a-t-on fait qu'on ne fît aussi bien et mieux avant le déluge ? Est-on parvenu à boire plus qu'on ne buvait au temps de l'ignorance et de la barbarie (vieux style)? Alexandre, ne buvait pas trop mal, et je ne sais quel utilitaire de nos jours serait capable de tarir, sans devenir plus enflé qu'un hippopotame, la grande coupe qu'on appelait la tasse d'Hercule. Le maréchal de Bassompière, qui vida sa grande botte à entonnoir à la santé des treize cantons, me paraît singulièrement estimable dans son genre, et très-difficile à perfectionner. Quel économiste nous élargira l'estomac de manière à contenir autant de beefsteaks que feu Milon le Crotoniate, qui mangeait un boeuf? La carte du Café Anglais, ou de telle autre célébrité culinaire que vous voudrez, me parait bien

maigre, comparée à la carte du diner de Trimalcion. A quelle table sert-on maintenant une truie et ses douze marcassins dans un seul plat? Qui a mangé des murènes et des lamproies engraissées avec de l'homme? Croyez-vous que Brillat-Savarin ait perfectionné Apicius ? Est-ce chez Chevet que le gros tripier de Vitellius trouverait à remplir son fameux bouclier de Minerve de cervelles de faisans et de paons, de langues de phénicoptères et de foies de scarrus ?-Les petites maisons dans les faubourgs des marquis de la régence sont de misérables vide-bouteilles, si on les compare aux villas des patriciens romains, à Baies, à Caprée et à Tibur.

Ah! vous dites que nous sommes en progrès!-Si, demain, un volcan ouvrait sa gueule à Montmartre, et faisait à Paris un linceul de cendre et un tombeau de lave, comme fit autrefois le Vésuve à Stabia, à Pompéi et à Herculanum, et que, dans quelque mille ans, les antiquaires de ce temps-là fissent des fouilles et exhumassent le cadavre de la ville morte, dites quel monument serait resté debout pour témoigner de la splendeur de la grande enterrée, Notre-Dame la gothique?-On aurait vraiment une belle idée de nos arts en déblayant les Tuileries retouchées par M. F.! Et n'étaient les tableaux des anciennes écoles et les statues de l'antiquité ou de la renaissance entassés dans la galerie du Louvre, n'était le plafond d'Ingres, qui empêcherait de croire que Paris ne fut qu'un campement de Barbares, un village de Welches ou de Topinamboux, ce qu'on retirerait des fouilles serait quelque chose de curieux. Des briquets de gardes nationaux et des casques de sapeurs-pompiers, des écus frappés d'un coin informe, voilà ce qu'on trouverait au lieu de ces belles armes, si curieusement ciselées, que le moyen-âge laisse au fond de ses tours et de ses tombeaux en ruines, de ces médailles qui remplissent les vases étrusques, et pavent les fondements de toutes les constructions romaines. Quant à nos misérables meubles de bois plaqué, à tous ces pauvres coffres si nus, si laids, si mesquins, que l'on appelle commodes ou secrétaires, tous ces ustensiles informes et fragiles, j'espère que le temps en aurait assez pitié pour en détruire jusqu'au moindre vestige.

Vous vantez votre Opéra; dix Opéras comme les vôtres danseraient la sarabande dans un cirque romain. M. Martin lui-même, avec son tigre apprivoisé est quelque chose bien misérable à côté d'un gladiateur de l'antiquité. Vos représentations à bénéfice qui durent jusqu'à deux heures du matin, qu'est-ce que cela quand on pense à ces jeux qui duraient cent jours, à ces représentations où de véritables vaisseaux se battaient véritablement dans une véritable mer, où des milliers d'hommes se taillaient consciencieusement en pièces; pâlis, ô héroïque Franconi !—où, la mer retirée, le désert arrivait avec ses tigres et ses lions rugissants, terribles comparses qui ne servaient qu'une fois, où le premier rôle était rempli par quelque robuste athlète dace ou pannonien que l'on eût été bien souvent embarrassé de faire revenir à la fin de la pièce, dont l'amoureuse était quelque belle et friande lionne de Numidie à jeûn

depuis trois jours ? L'éléphant funambule ne vous paraît-il pas supérieur à Mile Georges? Croyez-vous que Mile Taglioni danse mieux qu'Arbuscula, et Perrot mieux que Bathylle? Galeria Coppiola remplit un rôle d'ingénue à cent ans passés. Il est juste de aire que la plus vieille de nos jeunes premières n'a guère plus de soixante ans.

THOMAS INGOLSBY.-(REV. R. H. BARHAM.)

EXTRACT FROM HIS DIARY.

A Mr. Philipps stated to my friend W., that about the year 18— he awoke one night in some perturbation, having dreamt that he had been sentenced to be hanged, when the agony of his situation roused him at the very moment they were in the act of pinioning his arms in the press-yard. Heartily pleased at finding it but a dream, he turned and fell asleep again, when precisely the same scene was repeated, with the addition that he now reached the foot of the gallows, and was preparing to mount, before he awoke. The crowd, the fatal tree, the hangman, the cord, all were represented to him with a frightful distinctness, and the impression on his mind was so vivid that he got out of bed and perambulated the room for some minutes before he could reconcile himself to the attempt at seeking rest on his pillow again.

He was a long while before he could close his eyes, but towards morning he fell into a perturbed slumber, in which precisely the same tragedy was acted over again: he was led up to the scaffold, placed upon the drop; the rope was fitted to his neck by the executioner, whose features he distinctly recognised as those of the man whom he had seen in his former vision; the cap was drawn over his face, and he felt the trap giving way beneath his feet, when he once more awoke as in the very act of suffocation, with a loud scream that was heard by a person sleeping in a neighbouring apartment.

Going to sleep again was now out of the question, and Mr. Philipps described himself as rising and dressing, though it was then hardly daybreak, in a state of the greatest possible nervous excitement. Indeed, so strong a hold has this dream-so singularly repeated-taken upon his imagination, that he found it almost impossible to shake off the unpleasant feeling to which it gave rise, and had almost resolved to send an excuse to a gentleman, with whom he had engaged to breakfast, when the reflection that he must, by so doing, defer the settlement of important business, and all on account of a dream, struck him as so very pusillanimous a transaction, that he determined to keep his appointment.

He might, however, as well have stayed away, for his thoughts

were so abstracted from the matter they met to discuss, and his manner was altogether so distrait, that his friend could not fail to remark it, and abruptly closed the business by an abrupt inquiry if he was not unwell. The hesitation and confusion exhibited in his answer drew forth other questions, and the matter terminated in Mr. Philipps fairly confessing to his old acquaintance the unpleasant impression made upon his mind, and its origin. The latter, who possessed good nature as well as good sense, did not attempt to use any unwarrantable raillery, but endeavoured to divert his attention to other subjects, and, their meal being concluded, proposed a walk. To this Mr. P. willingly acceded, and having strolled through the parks, they at length reached the house of the latter, where they went in. Several letters had arrived by that morning's post, and were lying on the table, which were soon opened and read. The last which Mr. P. took up was addressed to him by an old friend. It commenced: "Dear Philipps, you will laugh at me for my pains, but I cannot help feeling uneasy about you; do pray write to me and let me know how you are going on. It is exceedingly absurd, but I really cannot shake off from my recollection an unpleasant dream I had last night, in which I thought I saw you hanged."

The letter fell from the reader's hand; all his scarcely recovered equanimity vanished; nor was it till some weeks had elapsed that he had quite recovered his former serenity of mind.

It is unfortunate for the lovers of the marvellous that five and twenty years have now elapsed, and Mr. P. has not yet come under the hands of Jack Ketch: I suppose we must take it, probat regulam."

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Exceptio

V. COUSIN.-MADAME DE LONGUEVILLE.*

AVANT PROPOS. LE 17ème SIÈCLE.

Nous ne regretterons pas les moments que nous avons donnés à ces études, si elles peuvent accroître la connaissance et le goût de la plus admirable époque de notre histoire, de cette puissante société française du XVIIème siècle, qu'on admire toujours davantage à mesure qu'on l'envisage sous ses différentes faces; où la France était en spectacle aux nations, et marchait à la tête de l'humanité; où la philosophie était en honneur, aussi bien que la poésie et les arts, l'esprit religieux et l'esprit militaire; où Descartes partageait l'estime publique avec Corneille et Condé; où Mme de Grignan l'étudiait avec une vivacité passionnée, où Bossuet et Arnauld, Fénelon et Malebranche se déclaraient hautement ses disciples. En sorte qu'à vrai dire, à ce foyer commun du grand et du beau,

*Nouvelles Etudes sur les Femmes Illustres et la Société du 17ème Siècle.

nos prédilections littéraires et notre foi philosophique se lient d'une manière intime, et se vivifient réciproquement.

Mais si le XVIIème siècle a plus que jamais notre admiration, nous nous gardons de l'erreur trop accréditée qui confond ce siècle avec le règne de Louis XIV. Assurément Louis XIV. nous est aussi un grand roi. Il a eu, ce qu'il y a de plus rare au monde, de la grandeur dans le caractère; c'est là sa gloire immortelle. De plus, il était secret, attentif, laborieux, capable d'une conduite forte et soutenue; mais, il faut bien le dire, il était profondément personnel, et il a aimé sa personne et sa famille bien plus que la France. Il s'est radicalement trompé dans les deux seules entreprises qui relèvent de sa volonté propre, la révocation de l'édit de Nantes et les guerres de la succession; il a laissé la France humiliée, affaiblie, mécontente, et déjà pleine de germes de révolutions; tandis que Henri IV, Richelieu et Mazarin la lui avaient transmise couverte de gloire, puissante et prépondérante au dehors, tranquille et satisfaite au dedans. Louis XIV termine le XVIIème siècle; il ne l'a pas inspiré, et il est loin de le représenter tout entier. C'est sous Henri IV, sous Louis XIII, et sous la reine Anne, que sont nés, se sont formés, et même développés, les grands hommes d'état et les grands hommes de guerre, ainsi que les plus grands écrivains de l'un et de l'autre sexe, ceux-là mêmes qui, comme Mme de Sévigné et Bossuet, ont prolongé le plus avant leur carrière. L'influence de Louis XIV se fait sentir assez tard. Il n'a pris les rènes du gouvernement qu'en 1661, et d'abord il a suivi son temps, il ne l'a pas dominé; il n'a paru véritablement lui-même que lorsqu'il n'a plus été conduit par Lyonne et Colbert, les derniers disciples de Richelieu et de Mazarin. C'est alors que gouvernant presque seul, et supérieur à tout ce qui l'entourait, il a mis partout l'empreinte de son goût, dans la politique, dans la religion, dans les mœurs, dans les arts et dans les lettres. Il a substitué en tout genre la simplicité à la naïveté, la noblesse à la grandeur, la dignité à la force, l'élégance à la grace; il a effacé les caractères et poli en quelque sorte la surface des âmes; il a ôté les grands vices et aussi les grandes vertus; il a mis l'école purement littéraire et par conséquent un peu inférieure de Racine et de Boileau à la place de cette grande école de vertu, de politique et de guerre instituée par Corneille; à Descartes, à Pascal, à Bossuet il a donné pour héritiers Massillon, Fontenelle, Voltaire, les vrais enfants de la fin du XVIème siècle. Après Mme de Sévigné, cette rivale de Molière, formée comme lui, de 1640 à 1660, on a vu paraître Mme de Maintenon, le modèle du genre convenable, avec sa monnaie agréable mais encore bien petite, Mme de Caylus, Mme de Staal, Mme Lambert. Ajoutez à cela, comme nous l'avons dejà dit, la révocation toute gratuite de l'édit de Nantes, quand les protestants soumis, mais protégés, rivalisaient de zèle avec les catholiques pour le service de l'état, et quand leurs plus illustres familles se convertissaient peu à peu ; ajoutez surtout les guerres déplorables entreprises par Louis XIV, avec un ministère

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