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C'est aussi l'initiative individuelle 'on trouve en France et en Suisse à rigine du mouvement d'évangélisation nopulaire. Après la célèbre réunion de consécration tenue à Oxford en août 1874, M. Th. Monod, de Paris, se mit à visiter les églises de France, cherchant à réveiller les chrétiens endormis. M. Babut de Nimes et quelques autres joignirent leurs efforts aux siens. Du réveil des chrétiens, on ne tarda pas à passer à l'évangélisation des masses ignorantes; telle fut en France l'origine de la Société dite de la mission intérieure. Elle s'occupe très spécialement des protestants.

Il était réservé à un Anglais de l'appliquer aux catholiques. M. Mac All, ministre de l'Eglise anglicane, faisait un séjour à Paris. Emu de compassion à la vue de la misère physique et morale où croupissait la population ouvrière de cette grande ville, il retourne à Londres mettre ordre à ses affaires, et revient s'établir parmi les ouvriers parisiens, avec les sentiments et les desseins d'un saint Paul arrivant à Corinthe. Il loue une boutique, la transforme en local de conférences et invite les passants à venir écouter le message de Dieu. Rien de plus modeste que ces débuts; mais la mission Mac All était une plante, mise en terre par la main de Dieu. Elle a grandi, elle s'est étendue; ses rameaux ne sont pas loin de couvrir toute la France. Et que d'âmes ont déjà trouvé le repos à son ombre !

En Suisse, la mission intérieure remonte plus haut. Dans divers cantons,

le continent, donna naissance à ces commissions d'évangélisation, que la plupart de nos églises regardent aujourd'hui comme un rouage essentiel de leur administration. Mais ni en Angleterre, ni ailleurs, cette activité missionnaire des églises n'eut de résultat marqué. La préoccupation ecclésiastique paralyse toujours plus ou moins les efforts, même les mieux intentionnés; là où elle n'existe pas, on la suppose. Des rivalités surgissaient entre les directeurs de ces comités, entre leurs agents. On en arrivait parfois à se disputer les âmes, au grand détriment de la charité chrétienne et du témoignage de Jésus-Christ.

les enrôler dans une secte particulière. L'évangile ne se saisit de leur cœur que lorsque le désintéressement est manifeste chez ceux qui le prêchent. Un évangéliste de grande expérience, Charles Finney, disait que lorsque dans une ville les diverses églises ne se mettaient pas d'accord pour travailler en commun, il arrivait rarement qu'un mouvement de quelque importance eût lieu, et qu'il suffisait parfois de l'opposition d'un seul pasteur pour stériliser l'action de la mission intérieure. Finney vivait dans la première moitié de notre siècle; aujourd'hui il n'en va pas autrement. Le célèbre évangéliste Moody, qui a fait récemment sa troisième tournée dans les villes de la Grande-Bretagne, une tournée triomphale, a pour principe de n'aller dans une ville que lorsqu'il y est appelé par un comité d'alliance évangélique. Il refusait naguère de se rendre à Sheffield, parce que le clergé anglican avait négligé de se faire représenter dans le comité chargé de le recevoir.

La mission intérieure ne commença réellement d'exister que lorsqu'elle fut fondée sur le terrain de la neutralité ecclésiastique. Cette seconde période est de date récente. Ce n'est guère qu'à partir des conférences universelles de l'Alliance évangélique, que les chrétiens comprirent l'avantage immense d'une action commune. On vit alors sur divers points de la chrétienté se constituer des comités indépendants, n'ayant d'autre but que d'amener les pécheurs à Jésus-principe que l'expérience a mis en pleine Christ. Ce n'est pas qu'on en soit venu à se désintéresser des questions d'Eglise; mais on les a fait descendre de la position trop proéminente que les passions humaines tendaient à leur faire, on les a remises à leur vraie place.

Pour combattre le mal, l'union des chrétiens est une nécessité; voilà un

lumière.

L'œuvre de la mission intérieure s'était étendue de proche en proche sur toute la Grande-Bretagne. Elle ne tarda pas à rayonner de là sur la chrétienté. On la trouve aujourd'hui en Australie, au cap de Bonne Espérance, aux Etats-Unis, où elle a pour organe principal les Unions

Cette question de la neutralité ecclésiastique est d'une grande importance pour la mission intérieure. Aussi long-chrétiennes de jeunes gens. On la trouve temps que les incrédules peuvent supposer que ceux qui leur parlent travaillent par intérêt de clocher, la prédication n'a que peu d'influence sur eux; ils sont tentés de n'y voir qu'un moyen de

aussi en Allemagne et en France, en Suède aussi bien qu'en Suisse, et jusque dans l'inhospitalière Russie.

Elle a commencé tantôt sous la direction d'un comité d'alliance évangélique,

tantôt et plus souvent par l'initiative individuelle. Il y a une vingtaine d'années, un capitaine de l'armée anglaise, W. E. Smith, effrayé du développement de l'impiété dans la ville de Londres, résolut de prendre à son service et d'envoyer prêcher dans les rues un chrétien laïque, en qui il avait reconnu des dons pour l'apostolat. Un local fut loué; l'œuvre commença très modestement. Mais le capitaine Smith est un homme de foi et de grand amour; il se trouva bientôt contraint d'appeler à son aide un second évangéliste, puis un troisième.... Il en a aujourd'hui deux cents sous sa direction; de toutes les villes d'Angleterre, on lui demande des missionnaires. Il a dù finir par constituer une société de mission intérieure dont il est demeuré la cheville ouvrière.

Il y a environ douze ans qu'un chrétien de Londres, effrayé, lui aussi, à la vue du paganisme qui l'entourait, se mit à prêcher sur une place publique dans l'un des plus mauvais quartiers de la Babylone moderne. Bientôt il loua un café, puis un théâtre, pour y installer ses auditeurs. Quand il avait réussi à convertir quelques habitués des tavernes, pick-pockets et autres, qui faisaient son auditoire habituel, il leur communiquait son âme de feu et les lançait dans la mêlée, au nom du Seigneur. Il a aujourd'hui deux mille soldats à l'œuvre dans les centres ouvriers de l'Angleterre, et son armée a envahi tous les continents. Vous avez reconnu l'histoire de William Booth, général en chef de l'Armée du salut, un homme singulièrement calomnié, par sa faute, débordé aujourd'hui par ses adhérents, et dont le système s'est recou

vert d'excroissances fàcheuses, mais un homme de Dieu néanmoins et, sans contredit, un des plus puissants agents de la mission intérieure.

C'est aussi l'initiative individuelle qu'on trouve en France et en Suisse à l'origine du mouvement d'évangélisation populaire. Après la célèbre réunion de consécration tenue à Oxford en août 1874, M. Th. Monod, de Paris, se mit à visiter les églises de France, cherchant à réveiller les chrétiens endormis. M. Babut de Nimes et quelques autres joignirent leurs efforts aux siens. Du réveil des chrétiens, on ne tarda pas à passer à l'évangélisation des masses ignorantes; telle fut en France l'origine de la Société dite de la mission intérieure. Elle s'occupe très spécialement des protestants.

Il était réservé à un Anglais de l'appliquer aux catholiques. M. Mac All, ministre de l'Eglise anglicane, faisait un séjour à Paris. Emu de compassion à la vue de la misère physique et morale où croupissait la population ouvrière de cette grande ville, il retourne à Londres mettre ordre à ses affaires, et revient s'établir parmi les ouvriers parisiens, avec les sentiments et les desseins d'un saint Paul arrivant à Corinthe. Il loue une boutique, la transforme en local de conférences et invite les passants à venir écouter le message de Dieu. Rien de plus modeste que ces débuts; mais la mission Mac All était une plante, mise en terre par la main de Dieu. Elle a grandi, elle s'est étendue; ses rameaux ne sont pas loin de couvrir toute la France. Et que d'âmes ont déjà trouvé le repos à son ombre !

En Suisse, la mission intérieure remonte plus haut. Dans divers cantons,

des sociétés d'évangélisation étaient déjà { d'utiliser la science théologique d'un

en pleine activité. Zeller de Männedorf prêchait l'évangile aux païens sur les bords du lac de Zurich; Knecht, à Aarau; Schrenk, dans les vallées du canton de Berne; plus tard, Rappard et Stockmayer à Berne, à Bâle et à Neuchâtel. Les réunions d'Oxford ne firent que donner à ce mouvement une impulsion nouvelle. C'est à cette même époque que lord Radstock inaugurait à Saint-Pétersbourg des meetings, qui ont exercé une grande influence sur la noblesse moscovite et fait rayonner la lumière du pur évangile jusque dans les steppes de l'Oural. Avant lui, Mme de Peucker, élève et disciple de notre regretté Alexis Reymond, avait organisé dans la province, du Niémen

Spurgeon ou d'un Adolphe Monod; il lui plaît aussi de prendre pour instruments de réveil des hommes sans lettres, comme étaient les apôtres d'autrefois.

II

Le but que se propose l'évangéliste est tout à fait distinct de celui que poursuit le pasteur. Celui-ci cherche à édifier, c'est-à-dire à construire un édifice sur un fondement déjà posé; celui-là travaille à poser le fondement d'un édifice à venir. L'un a pour tâche d'éveiller la vie; l'autre, de l'entretenir. Aussi le pasteur est-il surtout appelé à enseigner; l'évangéliste, à lutter. Il a devant lui des âmes plongées dans un double mal

au Volga, un service actif de colportageheur, l'esclavage du péché, et la mort

et de nombreuses écoles du dimanche, grande nouveauté au sein de l'Eglise grecque.

Un caractère marquant du mouvement contemporain, c'est en effet la part considérable qu'y prennent les laïques. Quelques-uns des évangélistes les plus puissants de notre siècle sont des hommes sans autre éducation théologique que celle de l'école du dimanche et du catéchisme. Josué Poole est un simple ouvrier; Richard Weaver, un mineur; Radcliffe, un avocat, comme Finney; Varley, le prédicateur entraînant dont la parole est comme un torrent de feu, et dont l'action a été si grande à Londres et à Melbourne, Varley était un garçon boucher. Moody enfin, l'apôtre des classes ouvrières aux Etats-Unis et en Angleterre, était simple commis dans un magasin de chaussures. L'Esprit de Dieu souffle où il veut, et répand ses dons avec une liberté souveraine; il lui plaît

spirituelle; il faudra qu'il les délivre de leurs chaines et qu'il leur communique la vie. A ce double but correspondent dans l'histoire du salut individuel deux phases distinctes la résurrection et l'affranchissement. Mais ces deux phases ne se séparent pas l'une de l'autre, et nous pouvons les comprendre sous le terme générique de conversion. Nous dirons donc que le but de la mission intérieure, c'est la conversion du pécheur.

Toutefois pour achever de caractériser cette œuvre, telle que la comprennent la plupart des évangélistes contemporains, il importe de spécifier qu'elle a pour but bien déterminé la conversion immédiate du pécheur. Ce point est d'une importance capitale; il suffit à rendre compte dans une grande mesure des résultats obtenus.

Commençons par établir qu'une conversion réelle ne saurait avoir lieu, si elle n'a été préparée. Le pécheur ne

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