Oeuvres completes de Marmontel

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Page 189 - Misérable! et je vis! et je soutiens la vue De ce sacré soleil dont je suis descendue ! J'ai pour aïeul le père et le maître des dieux; Le ciel . tout l'univers est plein de mes aïeux : Où me cacher?
Page 372 - Bientôt ils vous diront que les plus saintes lois. Maîtresses du vil peuple, obéissent aux rois ; Qu'un roi n'a d'autre frein que sa volonté même ; Qu'il doit immoler tout à sa grandeur suprême ; Qu'aux larmes, au travail, le peuple est condamné, Et d'un sceptre de fer veut être gouverné : Que s'il n'est opprimé, tôt ou tard il opprime.
Page 192 - Quant aux volontés souveraines De celui qui fait tout, et rien qu'avec dessein, Qui les sait, que lui seul ? Comment lire en son sein? Aurait-il imprimé sur le front des étoiles Ce que la nuit des temps enferme dans ses voiles?
Page 376 - Lorsqu'il verra sa fille à ses yeux présentée, Contrainte d'avouer tant de forfaits divers, Et des crimes peut-être inconnus aux Enfers ! Que diras-tu, mon Père, à ce spectacle horrible ? Je crois voir de ta main tomber l'Urne terrible, Je crois te voir, cherchant un supplice nouveau, Toi-même, de ton Sang devenir le Bourreau. Pardonne. Un Dieu cruel a perdu ta Famille. Reconnais sa vengeance aux fureurs de ta Fille.
Page 189 - Où me cacher? Fuyons dans la nuit infernale. Mais que dis-je ! mon père y tient l'urne fatale ; Le sort, dit-on, l'a mise en ses sévères mains : Minos juge aux enfers tous les pâles humains.
Page 189 - Ah! combien frémira son ombre épouvantée, Lorsqu'il verra sa fille à ses yeux présentée, Contrainte d'avouer tant de forfaits divers, Et des crimes peut-être inconnus aux enfers ! Que diras-tu, mon père, à ce spectacle horrible?
Page 372 - De l'absolu pouvoir vous ignorez l'ivresse, Et des lâches flatteurs la voix enchanteresse. Bientôt ils vous diront que les plus saintes lois , Maîtresses du vil peuple , obéissent aux rois ; Qu'un roi n'a d'autre frein que sa volonté même...
Page 183 - Hippolyte aime, et je n'en puis douter. Ce farouche Ennemi qu'on ne pouvait dompter, Qu'offensait le respect, qu'importunait la plainte, Ce Tigre, que jamais je n'abordai sans crainte, Soumis, apprivoisé, reconnaît un Vainqueur. Aricie a trouvé le chemin de son cœur.
Page 183 - Ils suivaient sans remords leur penchant amoureux; Tous les jours se levaient clairs et sereins pour eux. Et moi, triste rebut de la nature entière, Je me cachais au jour, je fuyais la lumière; La Mort est le seul dieu que j'osais implorer.
Page 95 - Rome entière noyée au sang de ses enfants ; Les uns assassinés dans les places publiques, Les autres dans le sein de leurs dieux domestiques ; Le méchant par le prix au crime encouragé, Le mari par sa femme en son lit égorgé ; Le fils tout dégouttant du meurtre de son père, Et, sa tête à la main, demandant son salaire : Sans pouvoir exprimer par tant d'horribles traits Qu'un crayon imparfait de leur sanglante paix.

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