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Hoc unum reliquit incertum,

Major in eo Modestia esset, an Scientia.

Quæ vera scivit, verecundè affirmavit;

Falsa, non contentionibus, sed vero admoto refutavit; Nullus Antiquorum obtrectator; nemini viventium gravis. Invidorum criminationes purgavit innocentiâ morum. Injuriarum negligens; Amicitiæ tenax.

Quod summum tandem est,

Ita per Creaturarum gradus, ad Creatorem est conatus, Ut oportunus Christo, Gratiæ auctori, in avitâ Religione quiesceret.

I nunc viator, et cogita,

Quanta fuerit CHRISTINA, et qualis Aula,

Cui mores isti placuerunt.

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Inscription destinée pour le monument que Joachim Descartes, parent de René Descartes avoit dessein de faire construire à l'endroit où il avoit été enterré. (Voyez ce que nous en avons dit ci-dessus, page cxxxiv.)

Cartesius (Joachimus) Gallus, Renati Affinis, Regi Galliarum à Consiliis, Militarisque Disciplinæ Præfectus, durabilius et magnificentius monumentum RENATO Affini

suo,

in Cœmeterio ad S. Olaum Suburbii Orientalis, vulgò Nordermalm, propediem exstrui curabit in forma Pyramidis marmoreæ planè illustris, cujus primum latus habebit antiquam Inscriptionem : alterum, D. O. M. Regnante Christina, etc., tertium sequentem, et novam quartum.

ADSTA VIATOR ET LEGE:

Hic inter Parvulos conditus est anno MDCL

Vir morum simplicitate et innocentiâ verè parvulus,
At ingenii simplicitate Maximus

RENATUS DESCARTES,

Galliarum totiusque Orbis Philosophus,

Qualis quantusque fuerit intelliges ex infrà scriptis elogiis, Caduco informique antehac tumulo

A Viro Nobili PETRO CHANUT Galliarum tunc Legato

appositis:

Hujus quidem ossa curis et sumtibus

Generosi PETRI D'ALIBERT, Generalis Franciæ Quæstoris,
Hinc eruta,

Lutetiam translata sunt anno MDCLXVI,
Et in Æde S. Genovefæ posita :

Sed exuviarum Ejus pars non exigua hoc superest loco,
Quam ut pro Viri meritis decoraret

Illustriss. Joa. Anton. de MESMES Eques, Comes d'AVAUX, LUDOV. XIV. Regi Christianissimo à Secretioribus consiliis Regiorum Ordinum Commendator, eorumque Cæremoniis præpositus summus Magister;

Ad Rempublicam Venetam, dein Batavam,

Hinc ad JACOBUM II, Magnæ Britanniæ Regem in Hibernia degentem,

Tum ad CAROL. XI et XII Sueciæ Reges Legatus,

Pro insitâ MEMMIORUM Genti erga Literas et
Literatos propensione,

Ad Philosophiæ honorem et Gallici nominis immortalitatem, Immortalis memoriæ Philosopho,

Galliæ decori,

M. Decembr. MDCLXVII.

Hanc qualemcunque Inscriptionem Illustriss. Galliarum, Legato vovet et consecrat illius Auctor Edmundus Pourchotius, Senensis, Jur. utr. Lic. Academiæ Parisiens. Rector antiquus et emeritus Philos. professor.

PENSÉES

DE DESCARTES

SUR

LA RELIGION.

EXISTENCE ET ATTRIBUTS DE DIEU.

Ì.

IMPORTANCE de prouver par la raison l'existence, de Dieu et l'immatérialité de l'ame: l'Ecriture sainte nous enseigne que la première est manifestée par la seule lumière naturelle.

J'AI

(MEDITATIONS. Ep. dédicatoire à la Sorbonne.).

'AI toujours cru que les deux questions de Dieu et de l'ame, étoient les principales de celles qui doivent plutôt être démontrées par les raisons de la philosophie, que par celles de la théologie. Il suffit bien à nous, qui sommes fidèles, de croire par la foi qu'il y a un Dieu, et que l'ame humaine ne meurt point avec le corps; mais certainement il ne semble pas possible de pouvoir

jamais persuader aux infidèles aucune religion, ni presque même aucune vertu morale, si avant tout on ne leur prouve ces deux points par des raisons naturelles; et parce que souvent en cette vie il y a de plus grandes récompenses pour les vices que pour les vertus, peu de personnes préféreroient le juste à l'utile, si elles n'étoient retenues, ni par la crainte de Dieu, ni par l'attente d'une autre vie. Il est bien vrai qu'il faut croire qu'il y a un Dieu, parce que les saintes Ecritures nous l'enseignent; et, d'un autre côté, il faut croire aux saintes Ecritures, parce qu'elles viennent de Dieu. La raison en est que, la foi étant un don de Dieu, celui qui donne la grâce pour faire croire les autres choses, peut aussi la donner pour nous faire croire qu'il existe :' mais on ne sauroit pourtant proposer cela aux infidèles, qui pourroient s'imaginer que l'on commettroit en ceci la faute que les logiciens nomment un cercle.

Et dans le vrai, j'ai remarqué que tous les théologiens n'assurent pas seulement que l'existence de Dieu peut se prouver par la raison naturelle; mais ils infèrent aussi de la sainte Ecriture, que sa connoissance est beaucoup plus claire que celle que l'on a de plusieurs choses créées, et qu'en effet elle est si facile, que ceux qui ne l'ont point sont coupables; comme il paroît par ces paroles de la Sagesse, chapitre XIII,

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