Page images
PDF
EPUB

Traduisez en anglais :

SECOND PAPER.

I.

A.

M. Guizot à M. Casimir Périer.

Monsieur, une affreuse catastrophe vient de plonger la famille royale dans le deuil le plus profond, et de jeter dans Paris un sentiment de douleur que la France entière partagera bientôt. Hier matin, Monseigneur le duc d'Orléans, sur le point de partir pour Saint-Omer, où il devait inspecter une partie des troupes destinées à former le camp de Chalons, se rendait à Neuilly pour y pendre congé du roi. Les chevaux qui le conduisaient s'étant emportés, son Altesse royale a voulu sortir de la voiture pour échapper au danger qui la menaçait. Dans sa chute, elle s'est fait des blessures tellement graves que, lorsqu'on l'a relevée, elle était sans connaissance, et qu'elle n'a plus repris ses sens. Transporté dans une maison voisine, le prince y a rendu le dernier soupir, après quelques heures d'agonie, entre les bras du roi et de la reine, et de tous les membres de la famille royale présents à Paris et à Neuilly. Mme. la duchesse d'Orléans est à Plombières, où elle s'était rendue pour prendre les eaux. Des exprès lui ont été envoyés. Dans ce malheur si affreux et si imprévu, leurs Majestés ont montré un courage qui ne peut être comparé qu'à l'immensité de leur douleur.-Guizot.

[merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small]

II.

Questions Grammaticales.

1. Quel est l'impératif des verbes jeter, appeler, croire, croître, lier, lire, dire, s'en aller?

2. Comment écrivez-vous, d'après la nouvelle orthographe généralement admise, le pluriel des substantifs qui se terminent au singulier en ant ou en ent? Quel est le pluriel de ciel, œil, travail, chef-lieu, arc de triomphe?

3. De quelle manière traduisez-vous en français l'adverbe now dans ces deux phrases ?—I expect him now— -The citizens of the town were now, for the first time, as one of the political orders of the state.

4. Quelle différence faites-vous entre de suite et tout de suite, près de mourir et prêt à mourir, la maison dont je sors et la maison d'où je sors?

5. Dans ce vers de Voltaire

'La paix est dans ta bouche, et ton cœur en est loin,'

à quel mot de la phrase devrait se rapporter, d'après la construction grammaticale, le pronom relatif en ? A quel autre mot se rapporte-t-il d'après le sens ?

6. Pouvez-vous dire en parlant à une personne, 'Je vous observe que vous sortez de la question'? Si votre réponse est négative, indiquez la manière de vous exprimer correctement.

7. Expliquez la signification de il impose, il s'impose, il en impose.

8. Comment rendriez-vous en anglais ces gallicismes ?—La Seine a pris en 1830. Combien y a-t-il d'ici à la ville? Je l'ai envoyé faire une commission. Les deux armées étaient sur le point d'en venir aux mains. Les ennemis pensaient nous tailler des croupières. Prenez visée ailleurs et troussez-moi bagage. Je m'en vais le trouver et lui chanter sa gamme.

9. Quelles sont les locutions proverbiales qui répondent en français à to build castles in the air, to worm out his secret, to kill two birds with one stone?

Translate into French:

III.

The Duke of Wellington left to his countrymen a great legacy, greater even than his glory. He left them the contemplation of his character. I will not say his conduct revived the sense of duty in England. I will not say that of our country.

But that his conduct inspired public life with a purer and more masculine tone I cannot doubt. His career rebukes restless vanity, and reprimands the irregular ebullitions of a morbid egotism. I doubt not that, among all orders of Englishmen, from those with the highest responsibilities of our society to those who perform the humblest duties, I dare say there is not a man who in his toils and his perplexity has not sometimes thought of the Duke, and found in his example support and solace. Though he lived so much in the hearts and minds of his countrymen-though he occupied such eminent posts and fulfilled such august duties-it was not till he died that we felt what a place he filled in the feelings and thoughts of the people of England. Never was the influence of real greatness more completely asserted than on his decease. -Disraeli.

ROYAL MILITARY ACADEMY, WOOLWICH.

January 1862.

FIRST PAPER.

I.

Traduisez en anglais :

A.

J'allai l'autre jour voir une grande bibliothèque dans un couvent de dervis, qui en sont comme les dépositaires, mais qui sont obligés d'y laisser entrer tout le monde à certaines heures.

En entrant je vis un homme grave qui se promenait au milieu d'une quantité innombrable de volumes qui l'entouraient. J'allai à lui, et le priai de me dire quels étaient quelques-uns de ces livres que je voyais mieux reliés que les autres. Monsieur,' me dit-il, 'j'habite ici une terre étrangère; je n'y connais personne: bien des gens me font de pareilles questions mais vous voyez bien que je n'irai pas lire tous ces livres pour les satisfaire; mais j'ai mon bibliothécaire qui vous donnera satisfaction, car il s'occupe nuit et jour à déchiffrer tout ce que vous voyez là; c'est un homme qui n'est bon à rien, et qui nous est très à charge, parce qu'il ne travaille point

:

pour le couvent. Mais j'entends l'heure du réfectoire qui sonne. Ceux qui comme moi sont à la tête d'une communauté doivent être les premiers à tous les exercices.'

En disant cela, le moine me poussa dehors, ferma la porte, et, comme s'il eût volé, disparut à mes yeux.-Montesquieu, 'Lettres persanes."

B.

Mort de l'Amiral de Coligny.

Besme, qui dans la cour attendait sa victime,
Monte, accourt, indigné qu'on diffère son crime.
Des assassins trop lents il veut hâter les coups;
Aux pieds de ce héros il les voit trembler tous.
A cet objet touchant lui seul est inflexible;
Lui seul à la pitié toujours inaccessible,
Aurait cru faire un crime et trahir Médicis,
Si du moindre remords il se sentait surpris.
À travers les soldats il court d'un pas rapide;
Coligny l'attendait d'un visage intrépide:
Et bientôt dans le flanc ce monstre furieux
Lui plonge son épée en détournant les yeux,

De peur que d'un coup d'œil cet auguste visage

Ne fit trembler son bras, et glaçât son courage.
Du plus grand des Français tel fut le triste sort.
On l'insulte, on l'outrage encore après sa mort.
Voltaire, 'Henriade.'

II.

Questions Grammaticales.

1. Dites l'infinitif et la première personne singulière du présent et du prétérit (passé défini) de l'indicatif, du futur présent, du présent et de l'imparfait du subjonctif, des verbes suivants :-Allai, vis, font, doivent, disparut, accourt.

2. En entrant je vis un homme grave qui se promenait.' Expliquez, en détaillant la règle grammaticale, pourquoi le premier verbe est au prétérit, et le second à l'imparfait.

3. Bien des gens me font de pareilles questions.' Si à la place de bien il y avait beaucoup, et si l'adjectif pareilles se trouvait après son substantif (questions) au lieu de le précéder, quel serait l'effet de ce double changement? Expliquez les règles grammaticales à ce sujet, avec des exemples à l'appui, et mentionnez les exceptions, s'il y a lieu.

4. 'Je le priai de me dire Je n'irai pas lire tous ces livres.' Nommez quelques-uns des verbes qui ne de

mandent pas de devant l'infinitif qui les suit. Donnez des exemples.

5. 'Gens.' Le substantif gens est-il toujours du même genre? Expliquez la règle à ce sujet, et donnez des exemples à l'appui de votre réponse.

[ocr errors]

6. Homme grave-pas rapide-visage intrépide-monstre furieux; grande bibliothèque-auguste visage-triste sort-certaines heures.' Expliquez (a) la règle générale sur la place de l'adjectif accompagnant un substantif; (b) Nommez les exceptions à cette règle, avec des exemples à l'appui, et dites notamment quels sont les adjectifs qui se placent communément devant, et ceux qui se mettent toujours après le substantif. 7. Ne fît trembler son bras, et glaçat son courage.' Pourquoi fit et glaçât sont-ils au subjonctif? Expliquez, par la règle grammaticale, quand il faut employer le subjonctif, en général, et quand au présent, et quand au passé.

Translate into French:

III.

The Comparison of Watches.

I am really sorry I am so late, but (looking at his watch) it is only half-past six by me.'

'It is seven by me.'

They presented their watches to each other, he in an apologetical, she in a reproachful attitude.

'I rather think you are too fast, my dear,' said the gentle

man.

I am very sure you are too slow, my dear,' said the lady. 'My watch never loses a minute in the four-and-twenty hours,' said he.

'Nor mine a second,' said she.

'I have reason to believe I am right, my love,' said the husband, mildly.

'Reason!' exclaimed the wife, astonished; 'what reason can you possibly have to believe you are right, when I tell you I am morally certain you are wrong, my love?'

'My only reason for doubting it is, that I set my watch by the sun to-day.'

'The sun must be wrong, then,' cried the lady hastily. 'You need not laugh, for I know what I am saying.'

'Well, my dear, that is sufficient.'-Maria Edgeworth.

« PreviousContinue »