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Nous comptons apprendre incessamment le résultat des ouvertures respectives qui doivent avoir lieu le 13

à Vicence.

BARRAS, président.

N° 6.

Au quartier-général à Milan, le 8 nivôse an 5 (22 décembre 1796.) Lettre du général en chef au Directoire exécutif, sur les différens partis qui existaient en Italie.

IL y a dans ce moment-ci en Lombardie trois partis: 1° celui qui se laisse conduire par les Français; 2° celui qui voudrait la liberté, et montre même son désir avec impatience; 3o le parti ami des Autrichiens, et ennemi des Français. Je soutiens et j'encourage le premier, je contiens le second, et je réprime le troisième.

Il est faux que j'aie augmenté la contribution de la Lombardie de 8 millions; et celui qui vous a remis un mémoire basé sur ce fait, ferait beaucoup mieux de payer les 5 millions que lui et ses associés doivent à la république, et ont volé à l'armée; que de parler d'un pays où sa compagnie s'est fait universellement mépriser, par les coquineries de toutes espèces qu'elle a

commises.

Les républiques cispadanes sont divisées en trois partis 1° les amis de leur ancien gouvernement; 2o les partisans d'une constitution indépendante, mais un peu aristocratique; 3° les partisans de la constitu

tion française, ou de la pure démocratie. Je comprime le premier, je soutiens le second, et je modère le troisième.

Je soutiens le second et je modère le troisième; parce que le parti des seconds est celui des riches proprié taires et des prêtres, qu'il est essentiel de rallier autour du parti français.

Le dernier parti est composé de jeunes gens, d'écrivains, et d'hommes qui, comme en France et dans tous les pays, ne changent de gouvernement, n'aiment la liberté, que pour faire une révolution.

Les Allemands et le Pape réunissent leur crédit pour insurger les Apennins; leurs efforts sont inutiles : une partie de la Grafignana s'était cependant révoltée, ainsi que la ville de Carrara. J'ai envoyé une petite colonne mobile pour mettre ces gens-là à la raison, et faire des exemples terribles, qui apprennent à ces montagnards à ne pas jouer avec nous. La révolte des Apennins, si elle éclatait au moment où nous aurions affaire à l'ennemi, nous donnerait beaucoup d'embarras. Ces montagnes s'étendant jusqu'à Tortone, les habitans pourraient gêner les communications: aussi, j'y ai perpétuellement les yeux.

Dans ce moment-ci, les républiques cispadanes sont réunies dans un congrès qu'elles tiennent à Reggio. BONAPARTE.

FIN DU TOME NEUVIÈME DES GUERRES DE LA

REVOLUTION.

TABLE DES MATIÈRES.

SECONDE PÉRIODE DE LA CAMPAGNE DE 1796.

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CHAP. LXII. Aperçu politique.— Alliance offensive et défen-
sive de St.-Ildephonse, entre la France et l'Espagne.
L'archiduc Charles quitte le Danube, et marche avec une
partie de son armée contre Jourdan. Combats de Neu-
marck et d'Amberg. - Bataille de Wurtzbourg. — Retraite
de l'armée de Sambre-et-Meuse, jusqu'à Dusseldorf,
pag. 4

CHAP. LXIII. L'armée de Rhin-et-Moselle, ne pouvant suivre

le mouvement de l'archiduc Charles contre celle de Sambre-

et-Meuse, tient d'abord en échec le corps de Latour, puis

pénètre en Bavière; mais la perte de la bataille de Wurtz-

bourg la détermine à battre en retraite. - Tentative des

Autrichiens

pour s'emparer du pont de Kehl. -Bataille de

Biberach. - Combats de l'Eltz et de Schliengen. — Moreau

repasse le Rhin,

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CHAP. LXIV. Le roi de Naples menace d'entrer dans les états
romains. - Bonaparte lui en impose par sa fermeté.
cabinet de Vienne envoie le général Lauer en Italie, avec
un nouveau projet pour débloquer Mantoue. Wurmser
vent se porter vers cette place par le Bas-Adige, et divise
une seconde fois ses forces. Bonaparte l'attaque dans son
mouvement. Combat de Roveredo. Marche par les
gorges de la Brenta. Affaires de Bassano et de St.-Geor-
Wurmser, rejeté dans Mantoue, y est investi,

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CHAP. LXVII. Affaires maritimes et coloniales. — Expédition
d'Irlande. Le cabinet de St-James envoie lord Maimes-

bury à Paris, et le directoire donne au général Clarke la

mission de négocier à Vienne. - Mauvaise issue de ces ten-

tatives,

CHAP. LXVIII. Situation de l'intérieur de l'Italie. Bona--
parte se rend à Bologne, pour forcer le Pape à la paix.
Alvinzi reprend l'offensive, et s'avance vers l'Adige sur trois
colonnes; Bonaparte vole au-devant d'elles, et les détruit
l'une après l'autre. Bataille mémorable de Rivoli et de la

Favorite,
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