HYDRE, masculin et féminin : Comme hydres dans nos cœurs sans cesse renaissants. (IX, 187; voyez III, 107 et note 18.) Je vis passer Les cent têtes d'une hydre au travers d'une haie. (I, 95.) Tout est perdu, l'hydre va s'avancer; Tout est gagné, Turenne l'a vaincue. (IX, 150.) Comme si cette affaire N'étoit une hydre.... (IV, 369.) Quel autre Hercule enfin ne se trouveroit las De combattre cette hydre? (II, 230; voyez II, 237.) Cette hydre aux têtes renaissantes. (VIII, 399; voyez VI, 337.) HYMEN : (Ronsard, tome VI, p. 213.) Le seul nom de l'hymen me fait frémir de crainte. (VII, 52.) L'hymen est bon seulement Pour les gens de certaines classes. (IX, 431.) Mais quoi! si l'amour n'assaisonne Les plaisirs que l'hymen nous donne, etc. (II, 432.) Ni le temps, ni l'hymen, n'éteignirent leur flamme. (VI, 150; voyez VI, 186; IV, 333, 349, 389; V, 66; VI, 61, 295.) Son hymen se va conclure au firmament. (VI, 21; voyez VI, 209.) Hymen veut séjourner tout un siècle chez vous. (III, 250.) Ces amants, quoique épris d'un desir mutuel, N'osoient au blond Hymen sacrifier encore. (VI, 199; voyez IV, 463; V, 104, 121.) HYMÉNÉE : Le Soleil... eut dessein autrefois De songer à l'hyménée. (II, 38.) La belle, ayant fait dans son cœur Cet hyménée, acheva le mystère. (IV, 44; voyez VI, 82.) Hyménée et l'Amour... Avoient uni leurs cœurs. (VI, 149.) L'auberge enfin de l'Hyménée Lui fut [à la Discorde] pour maison assinée. (II, 71.) HYPOCONDRE : Son hypocondre de mari. (I, 185 et note 2.) HYPOCRISIE : Dame Vénus et dame Hypocrisie Font quelquefois ensemble de bons coups. (IV, 456 et note 1.) HYPOCRITE, substantivement : L'hypocrite les laissa faire. (I, 211; voyez IV, 476.) Notre ermite Les renvoya, fit le bon hypocrite. (IV, 475.) Cette bonne hypocrite. (IX, 24.) Son minois hypocrite. (II, 18.) HYPOTHEQUER : Ce logis m'est hypothéqué. (VII, 135.) I ICELUI, ICELLE, pronom démonstratif : D'une main empoignant le pommeau de la selle, Pour porter l'autre jambe en l'autre part d'icelle.... (VII, 295.) ICI; ICI-BAS, ICI-HAUT, la terre; ICI-BAS, l'enfer : Je blâme ici plus de gens qu'on ne pense. (I, 116.) Mais faire ici de la petite bouche Ne sert de rien. (IV, 351.) On ne m'a jusqu'ici Fait connoître que ceux (les plaisirs] qui sont peines aussi. (VIII, 359.) .... Le récit en vers qu'ici je vous dédie. (II, 231.) J'ai passé par ici depuis cinq ou six jours. (I, 252.) Quoi! le grand Ragotin, l'ornement d'ici-bas, Est poète! (VII, 314.) Nous sommes gens qui n'avons pas Toutes nos aises ici-bas. (IV, 184.) Bon fait avoir ici-bas un ami. (IV, 162.) Ici-bas ce grand corps [le soleil] n'a que trois pieds de tour. (II, 200; voyez III, 126.) Mesurant les cieux sans bouger d'ici-bas, etc. (II, 343.) Les choses d'ici-bas ne me regardent plus. (II, 109.) Diogène là-bas [chez les morts] est aussi riche qu'eux, Et l'avare ici-haut comme lui vit en gueux. (I, 345 et note 3.) Votre Grandeur voit tomber ici-bas [au fond de l'enfer], Ceux que l'hymen fait de sa confrérie. (VI, 117.) IDÉE, IDÉES : [Elle] n'avoit rien que Pinuce en l'idée, (IV, 206.) C'eût été grand cas Qu'après de semblables idées [images] De là sont venus nos universaux, et ce que nous appelons Idées de Platon. (VIII, 338 et note 1.) Voyez aussi le Lexique de Mme de Sévigné. IDIOT : Quiconque est ignorant, d'esprit lourd, idiot. (III, 127; voyez II, 326.) [Le meunier] lui dit : « Idiot! » (V, 535.) IDOLATRE DE : Des bergères d'Urfé chacun est idolâtre. (IX, 204; voyez VIII, 412.) IDOLATRIE : Tels étoient ces mortels pour qui l'idolâtrie Commença d'introduire au monde son pouvoir. (VII, 232.) IDOLE, masculin et féminin : Jamais idole quel qu'il fût, etc. (I, 296.) De trésors, ou de gloire, ou d'un plaisir frivole. (IX, 184.) Là les gens pour idole ont un certain oiseau. (IV, 446.) La statue d'un sage. IDYLLE : Je voudrois que cette idylle... ne vous parût pas entièrement dénuée Cet Idile, dans l'édition originale. IGNOMINIE : La perfide a couvert mon front d'ignominie. (V, 269.) IGNORANCE : .... Sotte ignorance en fait trébucher mille. (VI, 14.) Sous lui la cour n'osoit encore ouvertement Sacrifier à l'ignorance. (IX, 374.) L'avarice, compagne et sœur de l'ignorance. (III, 23; voyez VI, 325.) Mieux su des ignorants que des gens de savoir. (III, 126.) IGNORER : .... Le pauvre garçon ne connut la lumière Qu'afin qu'il ignorát les gens. (V, 14.) IL, cela : De ce lieu-ci je sortirai, Après quoi je t'en tirerai. Par ma barbe, dit l'autre, il est bon. (I, 218 et note 3.) Vous m'êtes, en dormant, un peu triste apparu: J'ai craint qu'il ne fût vrai. (II, 267; voyez VII, 71; VIII, 373.) Mais que lui servoit-il? (II, 272.) Hélas! que me sert-il de l'aimer constamment? (VII, 264.) Ce coup augmentera sa haine, il est certain. (VII, 413.) Je dispose de ce qui est à lui, comme s'il étoit à moi-même. (VIII, 350.) - Il ne convient pas à vous-mêmes. (III, 156.) Qu'il ait été promis ou de bon ou par jeu, etc. (VII, 46.) Il n'importe. (VII, 51; voyez I, 273, 372; ÍI, 211, 399, 458; III, 76, ILLEC, là : Notez qu'illec, avec deux autres femmes, Du gros bourgeois l'épouse étoit aussi. (IV, 111 et note 8.) Je suis d'avis qu'on prenne un homme illustre.... (V, 42.) De pareilles erreurs Ne produisent jamais que d'illustres malheurs. (III, 49.) IMAGE, emplois divers : L'on dit que l'ouvrier Eut à peine achevé l'image Qu'on le vit frémir le premier, etc. (II, 386.) Au fond du temple eût été son image. (III, 275.) Des merveilles de Vaux ils m'offrirent l'image. (VIII, 249.) L'image du trépas en ses yeux est empreinte. (VI, 257.) Je me suis des malheurs une image tracée. (VIII, 481.) J'en sais représenter les images brillantes [du matin et du soir]. Je crois voir en ceci l'image d'une ville, etc. (II, 246.) Si l'on se plaît à l'image du vrai, Combien doit-on rechercher le vrai même! (VI, 40.) IMAGINER; S'IMAGINER : Un stratagème Non encor pratiqué, des mieux imaginés. (III, 320.) En feroit [des rats], je m'imagine, De grandes destructions. (I, 286.) Il se va confiner Aux lieux les plus cachés qu'il peut s'imaginer. (I, 92.) IMBÉCILE : Quoi? toujours il me manquera Quelqu'un de ce peuple imbécile! Toujours le loup m'en gobera! (II, 451 et note 1.) Imbécile, à la fois « sot », ici, et aussi an sens latin de « faible » et « lâche ». IMBIBER; S'IMBIBER DE : Le vase est imbibé, l'étoffe a pris son pli. (I, 186.) IMBU, UE, participe passé de l'ancien verbe « imboire » : Jusqu'au cœur qui les distribue Dans le sang dont la masse en est bientôt imbue. (VI, 320.) IMITATEUR : N'attendez rien de bon du peuple imitateur. (III, 302 et note 4.) Que les imitateurs. (VII, 165; voyez IX, 202 et note 2.) L'esclave imitateur. (André Chénier, l'Invention, vers 17.) Certes c'est une vieille et vilaine famille IMITATION : (Alfred de Musset, Après une lecture, xvI.) Mon imitation n'est point un esclavage. (IX, 202.) IMITER : Imitez le canard, la grue, et la bécasse. (I, 84.) Il est bon que j'imite Phébus, qui, etc. (IV, 445.) IMMENSE : - Immense stature. (I, 232.) - Immenses trésors. (VI, 200.) Bienfait - IMMOBILE : Je le rends immobile [le soleil], et la terre chemine. (II, 201.) IMMONDE : L'esprit immonde [le diable]. (VI, 115 et note 4.) IMMONDICE : On n'avoit jeté Cette immondice et la dame gâté, etc. (IV, 372.) La chronique immortelle Troupe immortelle. (VIII, 411.) De ces murs pour qui, etc. (VIII, 261; voyez IX, 197, 265.) L'Iliade. Que de vous naisse un héros Dont les palmes immortelles, etc. (VIII, 389.) 30 |