Tous les jours autant de faucons Que j'y vois mettre de chapons, etc. (II, 322.) BRODER : [Elle] filoit mieux que Clothon, brodoit mieux que Pallas. (V, 109.) Toutes sachant broder, aussi sages que belles. (VI, 198.) Ce que les gens en deux mois à grand' peine BRODERIE : La chamarrure avec la broderie. (V, 188.) Dix mille hommes en broderie. (IX, 325.) C'étoit broderie de perles. (VIII, 63.) BRODEUSE : Les eunuques, et les coiffeuses, BRONCHER : Mon cheval en a craint tout autant, que je pense, Car il en a du coup si rudement bronché, etc. (VII, 296.) BRONZE, au figuré Ames de bronze, humains, celui-là fut sans doute Armé de diamant, qui tenta cette route. (II, 165.) BROSSAILLES. (VIII, 196.) Comparez le verbe brosser: brosser par les bois, dans les fourrés. BROUET : Le galand, pour toute besogne, Avoit un brouet clair.... Ce brouet fut par lui servi sur une assiette. (I, 113.) Pour se sauver de la pluie, Entre un passant morfondu : BROUHAHA : De toute l'assemblée il a les brouhahas. (VII, 306 et note 3.) BROUILLER : Calculateur que fût l'amant, Brouiller falloit incessamment. (V, 213.) Elles filoient si bien que les sœurs filandières Ne faisoient que brouiller au prix de celles-ci. (I, 381 et note 4.) .... Confondre et brouiller la voie. (II, 464.) Brouiller l'Etat. (VIII, 318; voyez VIII, 452.) Ils s'aiment; on le dit; et je veux le savoir, En être convaincue, et les brouiller ensemble. (VII, 573.) De ma part, si jamais il survient brouillerie, En pièces aussitôt je consens d'être mis. (VII, 111.) BROUSSAILLES. Voyez BROSSAILLES. BROUTER, BROUTANT : Eh bien! ne mangeons plus de chose ayant eu vie : Dès que les chèvres ont brouté, Certain esprit de liberté Leur fait chercher fortune. (III, 207.) Ce roi vit un troupeau qui couvroit tous les champs, Tout se mit à brouter les bois du voisinage. (III, 218.) Le cerf, hors de danger, Broute sa bienfaitrice. (I, 410.) La vigne qui l'a abrité. BRU, BRUS: Mères, brus, et vieillards, au temple couroient tous. (III, 235 et note 20.) BRUIRE : On n'entend aux montagnes Bruire en ces lieux aucuns torrents. (VI, 340.) Ils [ces reptiles] font bruire le mont. (VIII, 294.) Monstre énorme et cruel, qui souille les fontaines, Qui fait bruire les monts, qui désole les plaines. (VI, 249.) BRUIT, emplois divers : Le cimeterre au poing l'esclave entre avec bruit. (VI, 302.) Avec grand bruit et grand fracas Un torrent tomboit des montagnes.... Ce n'étoit que menace et bruit sans profondeur. (II, 329.) Celle-ci faisoit un vacarme, Un bruit et des regrets à percer tous les cœurs. (VI, 70 et note 4.) On fait beaucoup de bruit, et puis on se console. (II, 73.) L'époux guère ne tarde, Monte, et fait bruit. (IV, 167 et note 4.) [Pinucio] au lit de camp s'en va droit et sans bruit. (IV, 209.) Ne pourrai-je jamais Loin du monde et du bruit goûter l'ombre et le frais? (III, 121.) Loin du bruit des cités, s'exerçoit à chasser. (VI, 228.) Il doit être puissant. Plus en bruit qu'en effet. (VII, 48.) Les gens sans bruit sont dangereux : Il n'en est pas ainsi des autres. (II, 330.) Non loin de Rome un hôtelier étoit..., Homme sans bruit, et qui ne se piquoit De recevoir gens de grosse dépense. (IV, 204 et note 1.) Ce lui sembloit. (IV, 241.) Si je n'ai pas bon bruit.... (IV, 344 et note 2.) Si j'avois bruit de mauvais garnement.... (IX, 44.) Au bruit qui couroit d'elle en toutes ces provinces, Mamolin, roi de Garbe, en devint amoureux. (IV, 399 et note 4.) Le bruit de ses beautés, Mais le bien plus que tout y fit mettre la presse. (V, 40.) Il n'étoit bruit que d'elle et de sa chasteté. (VI, 68.) Il n'étoit bruit, aux champs comme à la ville, Que d'un manant qui chassoit les esprits. (VI, 111.) Il n'étoit bruit que Du chrétien et de créatures. (V, 516.) N'étoit bruit qu'il se trouvât léans Fille qui n'eût de quoi rendre le change. (IV, 489.) La province, il est vrai, fut toujours son séjour [de Clymène] : Le moins de bruit que l'on peut faire.... Est le plus sûr de la moitie. (IV, 27 et note 3.) BRÛLER, BRÛLANT, BRÛLER DE, QUE, au propre et au figuré: Je transissois, je brûle maintenant. (IV, 264 et note 1.) Et m'en tourmente, etc. (V, 567.) Faut-il toujours vous dire Qu'on brule, qu'on languit, qu'on meurt sous votre empire? (V, 147; voyez VIII, 364.) Quoi! je pourrois encor brûler pour cette ingrate! (VII, 11; voyez V, 117; VII, 521.) .... L'autre moitié bruloit pour lui d'amour. (IV, 20.) .... Je brûle de la voir représentée [cette pièce]. (VII, 283.) .... Ce sont ces choses-là que je m'imagine, que je brûle de savoir. (VII, 467.) Je brule pour cela que notre troupe vienne. (VII, 281.) BRÛLOT. (I, 304 et note 7.) BRUN, BRUNE : Certain soir qu'il faisoit Un temps fort brun. (IV, 207.) C'étoit une claire brune. (IX, 233.) Payer la brune et la blonde. (IX, 448.) BRUNE (SUR LA): Hier au soir, sur la brune, Un chat-huant s'en vint votre fils enlever. (II, 356.) Il vous faudra demain Faire choisir sur la brune le sire. (V, 43.) Nous viendrons sur la brune. (V, 72.) BRUSQUER : L'heure du berger brusquée par un petit-maître entre deux vins. (VII, 57.) Là le notaire aura du moins sa gamme BUREAU, étoffe grossière. (VIII, 482 et note 3.) Mieulx vault viure soubz gros bureaux Et pourrir soubz riches tumbeaux ! et rappelons le vieux proverbe : Aussi bien sont amourettes Sous bureau que sous brunettes; c'est-à-dire les pauvres et les riches aiment également. BUSC, BUSQUE : L'Étoile, lui donnant un coup de busc sur les doigts. (VII, 337.) .... Qui me fera donner du busque sur les doigts. (V, 582 et note 2.) BUT; BUT À BUT; DE BUT EN BLANG : Trois Saints, également jaloux de leur salut, Portés d'un même esprit, tendoient à même but. (III, 338.) [Cet ordre] m'a fait passer le but que je m'étois prescrit. (VI, 315.) Le Magnifique, Qui voit le but de cette politique, etc. (V, 564.) C'étoit son but: mais, quoi qu'on se propose, etc. (VI, 123.) Le malade ressemble alors à ces vaisseaux Que des vents opposés et de contraires eaux Ont pour but du débris que leurs fureurs méditent. (VI, 333.) Mon but est de dire Comme un roi fit venir un berger à sa cour. (III, 47; voyez III, 270.) Romaines vont au but. (V, 444 et note 6.) [II] ne put par sa souffrance Amener à son but cet objet inhumain. (V, 251.) La mienne [ma femme] ira but à but pour la tienne. (V, 322 et note 5.) De but en blanc leur parler [aux rois] d'une affaire Dont le discours leur doit déplaire, Ce seroit être maladroit. (IV, 36 et note 2.) BUTER : Si je suivois mon goût, je saurois où buter. (1, 200 et note 12.) Il étoit buté là. (V, 26 et note 3.) Voyez aussi les Lettres de Chapelain, tome I, p. 85: « Nous butons à nous acquitter de nos dettes. » BUTIN : Vous et moi nous étions le butin de la Grèce. (VII, 599; voyez VIII, 441.) BUTTE À (EN) : En butte aux méchants tours. (IX, 173.) Vous vous croyez en butte aux plus sensibles coups. (VII, 69.) BUVETTE : On me trouve au barreau bien moins qu'à la buvette. (VII, 312 et note 6.) Cà, déjeunons, dit-il. (I, 278.) — Çà, dépêchons. (V, 497.) .... Cà, ma cousine, allons, promettez-le-moi? (VII, 430; comparez II, 143, 145; V, 497.) Voyez OR CA. CABALE; LA CABALE : Tout est prévention, Cabale, entêtement. (II, 179.) Ici-bas maint talent n'est que pure grimace, Cabale, et certain art de se faire valoir. (III, 126.) .... Puis-je jamais vouloir du bien A leur cabale trop heureuse? (IX, 179.) Toujours notre cabale y trouve à regratter. (VII, 173.) L'envie, la malignité, ni la cabale, n'avoient de voix parmi eux. (VIII, 26.) Créatures de la cabale. (IV, 8 et note 1.) CABALER : On cabale, on suscite Accusateurs. (III, 51; voyez III, 349.) CABAS: Car en certain cabas, où leurs gens les cachèrent, Les souris enfin les mangèrent. (III, 228; variante.) |