Études philosophiques, Volume 2

Front Cover
Mme Maire-Nyon, 1838 - Philosophy
 

Selected pages

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 118 - Le premier était de ne recevoir jamais aucune chose pour vraie que je ne la connusse évidemment être telle ; c'est-à-dire d'éviter soigneusement la précipitation et la prévention , et de ne comprendre rien de plus en mes jugements que ce qui se présenterait si clairement et si distinctement à mon esprit que je n'eusse aucune occasion de le mettre en doute.
Page 171 - L'homme est la mesure de toutes choses , de celles qui sont en tant qu'elles sont, et de celles qui ne sont pas en tant qu'elles ne sont pas.
Page 173 - Bien-de plus vrai, Socrate. SOCRATE. Puis donc que ce qui agit sur moi est relatif à moi et non à un autre, je le sens, et un autre ne le sent pas. THÉÉTÈTE. Sans difficulté. SOCRATE. Ma sensation par conséquent est vraie par rapport à moi ; car elle tient toujours à ma manière d'être, et, selon Protagoras, c'est à moi de juger de l'existence de ce qui m'est quelque chose, et de la non-existence de ce qui ne m'est rien. THÉÉTÈTE.
Page 190 - ... une inévitable confusion entre l'être et le néant, entre le bien et le mal, et entre toutes les autres choses désignées par des noms opposés les uns aux autres. » — Quant à la théodicée de Protagoras, elle se trouve résumée tout entière dans quelques lignes que cite Diogène de Laerte, et qui paraissent avoir appartenu à l'un de ses écrits.
Page 171 - Ce qui veut dire, en d'autres termes , que les choses ne sont que ce qu'elles paraissent à chacun de nous, et qu'ainsi chacun de nous n'a point d'autre juge à écouter, sur ce qui est ou n'est pas, que son opinion individuelle.
Page 166 - De sciences, lui ai-je répondu. Mais, mon cher, il faut bien prendre garde que le sophiste, en nous vantant trop sa marchandise , ne nous trompe comme les gens qui nous vendent tout ce qui est nécessaire pour la nourriture du corps; car ces derniers , sans savoir si les denrées qu'ils débitent sont bonnes ou mauvaises pour la santé , les vantent excessivement pour les mieux vendre, et ceux qui les achètent ne s'y connaissent pas mieux qu'eux, à moins que ce ne soit quelque médecin ou quelque...
Page 187 - Tu as répondu que ce ne sont point les noms d'une même chose, mais que chacun d'eux est imposé à une chose particulière; que toutes ces vertus sont des parties de la vertu, non comme les parties de l'or, qui sont semblables entre elles et au tout dont elles font partie; mais comme les parties du visage, qui diffèrent du tout auquel elles appartiennent, et entre elles, ayant chacune leur faculté propre. Si tu es encore dans le même sentiment, dis-le; et si tu...
Page 11 - ... sur nos actions aucune influence effective ; et il plaça le principe de la vertu dans le sentiment moral , qu'il établit comme analogue au goût. Cette théorie fournit un nouvel appui au système du sens moral. Le suicide ne paraît point à Hume un acte immoral. Cet écrivain, qui semble d'abord n'attaquer que les prétentions de la philosophie spéculative, mais dont le scepticisme sape profondément la réalité de la connaissance humaine , tourna spécialement ses objections contre l'existence...
Page 191 - Théélète, fait parler Protagoras en des termes tout à fait conformes aux paroles mentionnées par Diogène Laërce : « Voici ce que nous répondrait Protagoras ou quelqu'un de ses partisans : Généreux enfants ou vieillards, vous discourez assis à votre aise, et vous mettez les dieux de la partie; tandis que moi, dans mes écrits , je laisse de côté s'ils existent ou s'ils n'existent pas. » Cicéron (de Nat. deorum, lib. i, c. 12 et 23 ) ne fait guère que répéter la citation de Diogène.
Page 188 - Platon, dans le dialogue qui porte son nom , met dans sa bouche une réplique qui ne peut laisser aucun doute à cet égard, lorsque Socrate lui demandant si « vivre dans les plaisirs est un bien et vivre dans la douleur un mal », il lui fait répondre': " Oui, pourvu qu'on ne goûte que des plaisirs honnîtes.

Bibliographic information