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DE

LANGUE FRANÇAISE,

EN 9 PARTIES (DONT 3 NOUVELLES ); Toutes traitées d'après la méthode des faits; sept mille exemples pris dans les classiques, servant à fonder toutes les théories.

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Avec une Table alphabétique de près de 10,000 articles.

PAR P. A. LEMARE,

Auteur des ouvrages et des inventions indiqués dans la page précédente..

TROISIÈME ÉDITION,

Augmentée de trois parties nouvelles et d'un grand nombre de faits et

FR., (voir l'AVIS, page suivante)

d'exemples.

PRIX :

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CHEZ L'AUTEUR, QUAI CONTI, 3, EN FACE DU PONT-NEUF

ET CHEZ LES PRINCIPAUX LIBRAIRES.

FIN 1835.

L'édition précédente, quoique moins coûteuse d'impression et renfermant trois parties de moins, les tropes, la versification et l'art étymologique, a toute été vendue 18 fr. l'exemplaire; mais, le même étant auteur et éditeur, le prix de celle-ci a pu être baissé de 4 francs.

Les pages n'y sont point indiquées, et ce sera, peut-être, le premier ouvrage sans pagination.

Des numéros d'ordre (une seule série)

remplaceront avantageusement les pages.

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« Ces numéros, dit M. Boniface, sont de la plus grande utilité pour » établir les rapports qui unissent les différentes parties de la grammaire française, et pour faciliter les renvois. Les avantages de cette méthode, >> suivie avec tant de succès dans les livres de physique et de chimie, compensent de beaucoup quelques légers inconvénients qu'on pourrait » lui reprocher. >>

Ces inconvénients sont: 1 un double emploi, car tous ces ouvrages numérotés sont aussi paginés; ce qui occasionne des distractions et du trouble dans les recherches; 2° la difficulté de trouver le numéro, qui, toujours engagé dans les paroles, ne se présente pas aussi promptement que le chiffre de la page.

Ces deux inconvénients, nous les avons évités :

1o Des numéros d'ordre (une seule série pour tout l'ouvrage) et point de pagination.

2o Des numéros vraiment marginaux, c'est-à-dire totalement dégagés. de tout ce qui peut en masquer la vue.

Ces numéros rassemblent tous les faits grammaticaux, toutes les règles ou théories, et forment, comme un code grammatical complet, propre à servir de base à la solution de toutes les difficultés de détail qui pourront se présenter.

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Ce cours une fois publié, nous pourrons commencer un journal de langue française, sous le titre de solutions grammaticales, où nous répondrons à toutes les questions qui pourront nous être adressées. Les solntions seront d'autant plus laconiques qu'il suffira presque toujours de renvoyer au numéro du cours qui traite de la difficulté..

V

IDÉE DE L'OUVRAGE.

Dans le Tableau historique de l'état de la littérature française depuis 1789, M. CHÉNIER s'exprime ainsi sur la pre

mière édition :

LE

E Cours théorique et pratique de langue française, publié par M. LEMARE, embrasse une vaste étendue. L'auteur ⚫y soumet à un nouvel examen les principes de la Grammaire: il cherche dans la nature même des idées les éléments du › langage, leurs dénominations, leur classification méthodique, leurs combinaisons diverses. Il commence toujours par recueillir et classer les faits; il remonte ensuite aux sources étymologiques; il oppose les analogies et les différences. Ce n'est jamais qu'après de nombreux détails et des analyses sé»vères, qu'il s'élève à des généralités et qu'il établit des règles fixes. Il fait surtout un emploi très heureux des tableaux > scientifiques. L'art de ces tableaux, comme l'observe Condorcet, est d'unir beaucoup d'objets sous une disposition sys»tématique, qui permette d'en voir d'un coup d'œil les rap'ports, d'en saisir rapidement les combinaisons, et de fournir bientôt des combinaisons nouvelles. M. Lemare fait preuve d'un mérite réel, et joint une saine littérature à l'étude approfondie de notre langue.

B

Pour l'exécution du grand dessein conçu par Bacon, de re> faire toutes les idées et recréer l'entendement humain, il 'était nécessaire, dit M. Garat (1), de bien connaître et de › perfectionner les instruments dont on doit se servir. L'atten>tion des philosophes se porta sur les langues. Quel fut leur 'étonnement! En ne considérant les langues que comme des > instruments nécessaires pour communiquer nos pensées, ils découvrirent qu'elles sont nécessaires encore pour en avoir.

(1) Séances des Écoles Normales, tome I.

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>> Ils s'assurèrent que pour lier ensemble des idées, que pour » en former des jugements distincts, il faut les lier elles-mêmes » à des signes; qu'en un mot, on ne pense que parce qu'on parle et que parce qu'on fixe, et qu'on retient devant son es>> prit, par la parole, des idées qui s'évanouiraient de toutes parts; et que l'art de penser avec justesse est inséparable de > l'art de parler avec exactitude. Depuis cette découverte, l'une » des plus belles de l'esprit humain, les langues ont pris devant » les philosophes une importance qu'elles n'avaient point en

D

» core.

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Cette méthode est la même pour toutes les sciences; et les » routes trouvées par les Bacon et par les Locke, sont précisé»ment les routes qui ont été suivies par Galilée, par les Huyghens et par les Newton. »

A

L'Institut, en couronnant l'Éloge de Montesquieu, par M. Villemain, a reconnu que le caractère du dix-huitième siècle est d'avoir mis les idées à la place des croyances; que les idées sont pour l'homme un essai continuel de sa force, même

dans ses erreurs.

C'est visiblement dans ce siècle que partout le talent et le génie se sont appliqués, avec d'étonnants succès, à refaire les idées sur les faits, sur les choses elles-mêmes, ou sur les signes qui ont été créés pour donner de la permanence aux idées déjà vérifiées.

Osons le proclamer: le dix-neuvième siècle sera celui de la vertu, c'est-à-dire de la force essayée et sentie.

Connaître les objets, dit M. de Gérando, c'est nous les représenter dans l'esprit tels qu'ils sont dans l'ordre des réa> lités. >

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C'est donc sur les réalités qu'il faut faire les idées; et si des mots existent, c'est avec les choses sur lesquelles ils ont dû être faits qu'il faut confronter les idées qu'on leur attache. Hors de cette méthode, que nous appelons idéologique, il n'y

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