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K

Ce sujet a été épuisé lorsque nous avons traité du nombre de l'adjectif et de celui du verbe après plusieurs substantifs singuliers.

Essayons cependant la construction des grammairiens qui n'admettent point l'ellipse d'un substantif pluriel: où est la chaîne des idées ? Dans toute cette phrase je ne vois pas un seul anneau qui tienne à un autre, je ne vois que des anneaux épars. Car Antoine n'est ni cause ni effet d'Octave; Lépide n'a aucun rapport avec Antoine. Furent n'est pas la suite de Lépide; furent n'appartient à aucun mot exprimé, puisqu'on ne dit pas Octave furent, Antoine furent, Lépide furent. Il en est de même de proscripteurs.

Dès que l'ellipse est reconnue, tout est expliqué.

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On voit dans la construction idéologique que, de quelque manière qu'un adjectit soit mis en rapport avec un substantif, ou comme affirmé,

Caton

fut

ou comme apposé, c'est toujours auprès de ce substantif qu'est sa place immédiate. Elle serait dans le substantif même si, pour nous exprimer, nous n'étions pas obligés de recourir à l'ordre successif, et de juxta-poser les différentes parties dont se compose le tableau de la pensée.

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Les substantifs apposés servent, comme les adjectifs, à compléter le substantif principal auquel ils sont joints. Leur construction idéologique doit donc être la même que celle des adjectifs. Leur place immédiate est après le substantif complété.

On voit, par l'exemple cité, que le substantif apposé n'a pas besoin d'ètre du même genre et du même nombre que le substantif principal.

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Nous avons vu, 1001, que le vocalif est une sorte d'apposition, que souvent il est le reste d'une grande ellipse, comme dans le dernier exemple.

NUMÉRO XV.

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Le premier et paraît d'abord difficile à expliquer, car et signifie additionnellement. Or, quand on commence à compter, on n'a pas besoin de dire et un. Cependant on peut le dire car alors c'est annoncer dès le principe que l'on va énumérer, additionner.

1594

1595

Quand donc je dis je déteste et Neron, j'apprends à ceux à qui je parle que mon action de détester sera répétée et recevra plusieurs applications. C'est comme si je disais : Je déteste d'une manière additionnelle ou cumulative Néron.... ce qui n'empêche point que je ne déteste de même son lâche ministre, l'affranchi Narcisse.

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On a vu que pas est pour d'un pas: Je ne bougerai d'un pas. Mais sur quoi tombe beaucoup? Ce n'est pas sur bougerai, puisqu'on a déjà dit je ne bougerai d'un pas, ce qui certes n'est pas beaucoup. Mais un pas peut avoir une plus ou moins petite étendue. Beaucoup, dans la phrase citée, est évidemment pour de beaucoup. Je ne bougerai pas beaucoup est donc pour je ne bougerai d'un pas de beaucoup, c'est-à-dire, d'un pas qui soit de beaucoup d'étendue.

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Lorsque, dans une phrase, il y a une parenthèse, il faut la construire à part; on peut aussi la construire dans la phrase même en cette sorte : S est chose admirable à dire) arrêta soleil le.

Josué (ceci {

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Nous ne pourrions ici que nous répéter. Ce sujet a été épuisé lorsque nous avons traité de l'adjectif passif.

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En quelque endroit qu'on place l'interjection hélas! ou autre, elle formera une phrase à part, qui ne se lie à aucune partie du langage analytique. Si on l'intercale dans la phrase construite d'après l'ordre des idées, il faut l'enfermer dans une parenthèse pour avertir qu'on ne pense point à la lier au reste du discours.

1597 Nécessité et importance de la mise en tableau, pour montrer sans intermémédiaire l'enchaînement des idées.

SOIT CETTE PHRASE:

« Enflammé, transporté de colère, Apollon écorcha Marsyas, et fit us carquois de sa peau. »

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Dans la phrase construite sans tablature, la chaîne est sept fois rompue; car les mots transporté, écorcha, fit, ne touchent pas immédiatement Apol lon, dont ils sont pourtant les complémens; de (colère), ne joint pas enflammé, auquel il appartient aussi bien qu'à transporté, carquois de (peau), sont séparés de fit, qu'ils servent à compléter.

Cependant, sans la mise en tableau, il est impossible de mieux figurer la construction de cette phrase.

La mise en tableau est donc indispensablement nécessaire pour faire et pour montrer la construction idéologique.

En tableau, tous les anneaux de la chaîne sont à leur place, et l'admirable mécanisme de la pensée est montré d'après nature.

Théorie des accolades.

4

Alexandre est le premier anneau, vain

1598 Alexandre vainquit Thèbes, patrie quit le second, Thebes le troisième, patris

6

d'Epaminondas.

le quatrième, de le cinquième, Epaminondas le sixième; les anneaux s'enchaînent donc un à ́un. Cette phrase ne peut donc recevoir aucune accolade (*).

Alexandre vainquit Thèbes, Babylone.

Alexandre vainquit {

Thèbes,
Babylone.

Au lieu de l'accolade, on pourrait employer des lignes conductrices en

cette sorte Alexandre vainquit

Thèbes,
Babylone.

On voit que les lignes qui remplacent l'accolade partent d'un seul et même point, et vont en s'écartant aboutir chacune à un point différent. Or l'accolade n'est autre chose que la représentation des lignes conductrices. On pourrait done ainsi la définir : l'accolade est l'équivalent de deux ou plusieurs lignes divergentes, partant d'un point commun.

Il y a donc dans toute accolade, la pointe qui représente le point commun d'où partent les lignes, et la concavité ou capacité qui sert à marquer le nombre des divergences.

Donc toute accolade, par sa pointe, doit tomber sur un point unique, et, par sa capacité, elle doit embrasser deux ou plusieurs objets.

Ainsi,

Alexandre vainquit Thèbes, Babylone, Bactre, Suze, pourra être ainsi doublement figuré par des lignes, ou avec l'accolade :

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(*) C'est donc une chose risible que la manière dont les peintres feseurs d'enseignes, les maîtres d'écriture et les gens de bureau emploient les accolades.

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Ces deux accolades ne pourraient signifier quelque chose, qu'autant qu'elles embrasseraient les lettres que ces mots contiennent en cette sorte L.i.b.c.r.t.é. On trouve, même dans les

auteurs, beaucoup de non sens et de contre-sens dans l'emploi de l'accolade. Nous avons donc cru qu'il était utile de donner l'idéologie de cette figure, d'où dépend l'art important de la confection des tableaux analytiques « dont l'art, pour nous servir de l'expression de Condor> cet, est d'unir beaucoup d'objets sous une disposition systématique qui permette d'en voir ⚫ d'un coup d'œil les rapports, d'en saisir rapidement les combinaisons, et de former bientôt des combinaisons nouvelles.

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