Oeuvres inédites de F. Lamennais, Volume 1

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E. Dentu, 1866 - 390 pages
 

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Popular passages

Page 250 - Hoc erat in votis : modus agri non ita magnus, Hortus ubi et tecto vicinus jugis aquae fons Et paulum silvae super his foret. Auctius atque Di melius fecere. Bene est. Nil amplius oro, Maia nate, nisi ut propria haec mihi munera faxis.
Page 9 - On l'accueille, on lui rit, partout il s'insinue ; Et, s'il est, par la brigue, un rang à disputer, Sur le plus honnête homme on le voit l'emporter.
Page 245 - N'étant pas déterminé du tout à me fixer ici, je ne veux pas y faire venir de livres. D'ailleurs à quoi servent les livres ? je ne connais qu'un livre gai, consolant, et qu'on voit toujours avec plaisir, c'est un registre mortuaire. Tout le reste est vain, et ne va pas au fait.
Page 196 - Fils ! mais honte, confusion, humiliation profonde, au misérable qui si longtemps a fui devant son divin Maître, et avec une si horrible obstination s'est refusé au bonheur de le servir! Hélas! en ce moment même, je ne le sens que trop, si ma volonté tout entière n'était pas entre les mains de mon père bien-aimé, si ses conseils ne me soutenaient pas, si je n'étais pas complètement résolu à obéir sans hésiter à ses ordres salutaires, oui, en ce moment même je retomberais dans mes...
Page xiii - Armorique, ses tempêtes, ses rocs de granit battus par des flots verdâtres, ses écueils blanchis de leur écume, ses longues grèves désertes où l'oreille n'entend que le mugissement sourd de la vague, le cri aigu de la mouette tournoyant sous la nuée, et la voix triste et douce de l'hirondelle de mer (1).
Page 87 - La vue de ces champs qui se flétrissent, ces feuilles qui tombent, ce vent qui siffle ou qui murmure, n'apportent à mon esprit aucune pensée, à mon cœur aucun sentiment. Tout glisse sur un fond d'apathie stupide et amère. Cependant les jours passent, et les mois et les années emportent la vie dans leur fuite rapide. Au milieu de ce vaste océan des âges, quoi de mieux à faire que de se coucher, comme Ulysse, au fond de sa petite nacelle, la laissant errer au gré des flots, et attendant...
Page 100 - Gratien arrive et me remet tes paquets, -iComme la Providence se joue des passions humaines et de la puissance de ces hommes qu'on appelle grands! Il s'en est rencontré un qui a fait ployer sous lui le monde entier, et voilà que quelques pauvres...
Page 87 - CETTE tristesse , qui vous fait languir, m'alarme et me serre le cœur. Je la crains plus pour vous que toutes les douleurs sensibles. Je sais par expérience ce que c'est que d'avoir le cœur flétri et dégoûté -de tout ce qui pourroit lui donner du soulagement.
Page 115 - Je ne peux pas dire que je m'ennuie, je ne peux pas dire que je m'amuse, je ne peux pas dire que je sois oisif, je ne peux pas dire que je travaille. Ma vie se passe dans une sorte de milieu vague entre toutes ces choses, avec un penchant...
Page 239 - Qu'on raisonne là-dessus tant qu'on voudra, qu'on s'alamhique l'esprit pour me prouver qu'il n'en est rien, ou qu'il ne tient qu'à moi qu'il en soit autrement, il n'est pas fort difficile de croire qu'on ne réussira pas sans peine à me persuader un fait personnel contre l'évidence de ce que je sens. Toutes les consolations que je puis recevoir, se bornent donc au conseil banal de faire de nécessité vertu.

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