Des tropes: ou, Les differents sens dans lesquels on peut pronure un meme mot dans une meme langue

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Périsse et Compere, 1811 - 388 pages

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Popular passages

Page 26 - C'est de là que nous vient cet art ingénieux De peindre la parole et de parler aux yeux, Et, par les traits divers de figures tracées, Donner de la couleur et du corps aux pensées.
Page 25 - La mort a des rigueurs à nulle autre pareilles ; On a beau la prier, La cruelle qu'elle est se bouche les oreilles, Et nous laisse crier. Le pauvre en sa cabane, où le chaume le couvre, Est sujet à ses lois; Et la garde qui veille aux barrières du Louvre N'en défend point nos Rois. De murmurer contre elle et perdre patience II est mal à propos ; Vouloir ce que Dieu veut est la seule science Qui nous met en repos.
Page 304 - C'est à vous que je m'adresse, mon cher Comte, pour vous écrire une des plus fâcheuses pertes qui pût arriver en France ; c'est la mort de M. de Turenne, dont je suis assurée que vous serez aussi touché et aussi désolé que nous le sommes ici. Cette nouvelle arriva lundi à Versailles * : le roi en a été affligé, comme on doit l'être de la mort du plus grand capitaine et du plus honnête homme du monde; toute la cour fut en larmes, et M.
Page 137 - ... (S'il veult prester) qui ne face un debteur. Et sçavez vous (Syre) comment je paye? Nul ne le sçait, si premier ne l'essaye; Vous me devrez (si je puis) de retour, Et vous feray encores un bon tour. A celle fin qu'il n'y ait faulte nulle, Je vous feray une belle cedulle, A vous payer (sans usure, il s'entend) Quand on verra tout le monde content; Ou si voulez, à payer ce sera Quand vostre los et renom cessera.
Page 206 - Entre toutes les différentes expressions qui peuvent rendre une seule de nos pensées, il n'y en a qu'une qui soit la bonne. On ne la rencontre pas toujours en parlant ou en écrivant ; il est vrai néanmoins qu'elle existe, que tout ce qui ne l'est point est faible, et ne satisfait point un homme d'esprit qui veut se faire entendre.
Page 93 - Cependant sur le dos de la plaine liquide S'élève à gros bouillons une montagne humide: L'onde approche, se brise et vomit à nos yeux Parmi des flots d'écume un monstre furieux Son front large est armé de cornes menaçantes Tout son corps est couvert d'écaillés jaunissantes, Indomptable taureau, dragon impétueux...
Page 110 - J'en conserverai, Tant que je vivrai, La douce mémoire; Et que mes chansons, En mille façons, Porteront sa gloire Du rivage heureux Où, vif et pompeux, L'astre qui mesure Les nuits et les jours, Commençant son cours, Rend à la nature Toute sa parure, Jusqu'en ces climats Où, sans doute las D'éclairer le monde, II va chez Téthys Rallumer dans l'onde Ses feux amortis.
Page 136 - Mettons-nous à l'abri des injures du temps, Tandis que, libre encor malgré les destinées, Mon corps n'est point courbé sous le faix des années, Qu'on ne voit point mes pas sous l'âge chanceler, Et qu'il reste à la Parque encor de quoi filer * : C'est là dans mon malheur le seul conseil à suivre.
Page 109 - L'injuste fortune Me les a ravis. En vain j'importune Le ciel par mes cris; II rit de mes craintes, Et, sourd à mes plaintes, Houlette ni chien, II ne me rend rien. Puissiez-vous, contentes, Et sans mon secours, Passer d'heureux jours, Brebis innocentes, Brebis, mes amours ! Que Pan vous défende : Hélas ! il le sait, Je ne lui demande Que ce seul bienfait.
Page 4 - . En éfet , je suis persuadé qu'il se fait plus de figures un jour de marché à la halle , qu'il ne s'en fait en plusieurs jours d'assemblées aca*> démiques.

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