Essai sur la littérature anglaise et considérations sur le génie des hommes, des temps et des révolutions, Volume 1

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Page 68 - Voilà ce que j'ai fait et ce que je ferais encore ; si j'avais à recommencer ma route, je prendrais celle qui m'a conduit où je suis. Aveugle et souffrant sans espoir et presque sans relâche, je puis rendre ce témoignage, qui de ma part ne sera pas suspect : il ya au monde quelque chose qui vaut mieux que les jouissances matérielles, mieux que la fortune, mieux que la santé ellemême, c'est le dévouement à la science.
Page 227 - Avant qu'un peu de terre, obtenu par prière, Pour jamais sous la tombe eût enfermé Molière, Mille de ses beaux traits, aujourd'hui si vantés, Furent des sots esprits à nos yeux rebutés. L'ignorance et l'erreur à ses naissantes pièces En habits de marquis, en robes de comtesses, Venaient pour diffamer son chef-d'œuvre nouveau Et secouaient la tête à l'endroit le plus beau.
Page 342 - C'était une nuit d'hiver. Le vent soufflait au )) dehors, et la neige blanchissait les toits. » Sous un de ces toits , dans une chambre » étroite , étaient assises , travaillant de leurs » mains , une femme à cheveux blancs et une » jeune fille. » Et de temps en temps la vieille femme ré» chauffait à un petit brasier ses mains pâles.
Page 276 - Mon époux en mourant m'a laissé ses lumières; Son sang, dont tes bourreaux viennent de me couvrir, M'a dessillé les yeux, et me les vient d'ouvrir. Je vois, je sais, je crois, je suis désabusée : De ce bienheureux sang tu me vois baptisée; Je suis chrétienne enfin, n'est-ce point assez dit?
Page 279 - Et je crus de mon côté que je trouverais assez de facilité à traiter ce sujet; d'autant plus qu'il me sembla que sans altérer aucune des circonstances tant soit peu considérables de l'Écriture sainte, ce qui serait, à mon avis, une espèce de sacrilège, je pourrais remplir toute mon action avec les seules scènes que Dieu lui-même, pour ainsi dire, a préparées.
Page 278 - O jour trois fois heureux ! Que béni soit le Ciel qui te rend à mes vœux, Toi qui de Benjamin comme moi descendue...
Page 308 - No longer mourn for me when I am dead Than you shall hear the surly sullen bell Give warning to the world that I am fled From this vile world, with vilest worms to dwell; Nay, if you read this line, remember not The hand that writ it; for I love you so, That I in your sweet thoughts would be forgot, If thinking on me then should make you woe.
Page 108 - Ah ! freedom is a noble thing ! Freedom makes man to have liking ! Freedom all solace to man gives ! He lives at ease, that freely lives ! A noble heart may have none ease, Na ellys6 nought that may him please, If freedom fail : for free liking Is yearned
Page 234 - Je vais vous dire une chose hasardée, mais vraie; c'est que le mérite de cet, auteur a perdu le théâtre anglais : il ya de si belles scènes, des morceaux si grands et si terribles répandus dans ses farces monstrueuses qu'on appelle tragédies, que ces pièces ont toujours été jouées avec un grand succès.
Page 312 - Donnons-nous garde d'insulter aux désordres dans lesquels tombent quelquefois ces êtres puissans; n'imitons pas Cham le maudit; ne rions pas si nous rencontrons nu et endormi , à l'ombre de l'arche échouée sur les montagnes d'Arménie , l'unique et solitaire nautonnier de l'abîme. Respectons ce navigateur diluvien qui recommença la création après l'épuisement des cataractes du ciel : pieux enfans bénis de notre père, couvrons-le pudiquement de notre manteau.

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