Page images
PDF
EPUB

3. R. P. MARISTES: Ames d'élite: biographies de 18 jeunes gens (it. ibid.) 4. M. DE SÉGUR: Témoignages et souvenirs (in-8°. Sanard).

5. MAZUEL; Les grands écrivains français apologistes (in-8°. E. Desclée.

Paris.)

6. FESCH: Le Panthéon des bonnes gens: extraits des discours annuels de prix de vertu à l'Académie (in-12o. André-Guédon. Paris).

7. ITEM: Mortes au champs d'honneur: biogragraphies des victimes de l'incendie du "Bazar de la Charité" (in-8°. Flammarion. Paris).

8. MARTIN, S J. Le marquis de Montcalm (in-12o. Téqui. Paris).

:

IV.-Littérature.

1. L. GAUTIER : Portraits du XVII siècle. (2 vol. in-8°. Sanard.)

2. ITEM: Portraits du XIX siècle : (4 vol. in-8° ibid.) volumes indépendants l'un de l'autre. Excellents ouvrages comme fond et forme.

3. JEANROY-FELIX Fauteuils contemporains de l'Académie française. (2 vol. in-8° Bloud. Paris).

4. BOUTIÉ, S.J.: Fénelon (in-8°. Retaux. Paris).

5. MOLIEN (abbé): Lamennais, sa vie, ses idées; pages choisies (in-8°. Vitte. Lyon).

6. D'HAUSSONVILLE: Lacordaire (in-18° Hachette. Paris).

7. LANSON: Corneille (in-18° ibid). - Boileau (in-18° ibid).

8. BOISSIER: Madame de Sévigné ;

[ocr errors]

9. LAFENESTRE: La Fontaine (it. ibid).

10. LARROUMET: Racine (it. ibid).

Saint-Simon (it. ibid).

11. RÉBELLIAU: Bossuet (in-18° Hach.).

12. LONGHAYE: Histoire de la littérature française au XVII siècle: splendide ouvrage en 5 tomes réunis en 4 in-8°. Retaux. Paris. Au point de vue chrétien, on n'a rien écrit de semblable sur le dix-septième siècle : c'est un ouvrage à lire, à relire, et à relire encore.

(à suivre.)

N° VI.

LA CROIX DE BOIS.

Je t'aime, ô croix de bois, que porte mon Jésus
Pour venir expier la faute originelle;

Je t'aime, ô croix de bois, que porte mon Jésus.

Je t'aime, ô croix de bois, pour le sang qui ruisselle Sur toi, comme ruisselle un grand fleuve de sang ; Je t'aime, ô croix de bois, pour le sang qui ruisselle

Je t'aime, ô croix de bois, tu punis l'Innocent
Et ta lourdeur le fait trébucher sur sa route,
Je t'aime, ô croix de bois, qui punis l'Innocent.

Je t'aime, ô croix de bois, car tu mets en déroute L'enfer et ses démons, le monde et ses plaisirs ; Je t'aime, ô croix de hois, Satan est en déroute.

Je t'aime, ô croix de bois, objet de mes déeirs;
Par toi j'entrerai dans la demeure éternelle,
Je t'aime, ô croix de bois, objet de mes désirs.

J. TAVENAS.

N° VII.

LE DEVOIR AU PENSIONNAT.

(Copie d'une pensionnaire.)

La loi du devoir existe pour tous; grands et petits, pauvres et riches, tous ont des obligations à remplir. C'est une chose due, comme l'explique le mot devoir. Lacordaire nous le définit comme "la plus noble et la plus généreuse des idées; la plus grande source d'élévation et de bonheur dans la famille, la société, la patrie et la vieillesse." Quelle admirable vérité, quelle énergie dans ces quelques paroles! on voit que ce magnanime enfant de saint Dominique joignait la pratique à la théorie et savait par luimême ce qu'il faut d'énergie et d'amour de Dieu pour soumettre à la loi ses goûts et ses volontés.

L'immortel L. Veuillot nous peint en quelques mots les héros du devoir et ceux qui en désertent le drapeau... "Il y a, dit-il, deux races en ce monde, depuis Abel et Caïn; deux races adverses et ennemies: l'une qui est faite pour croire, pour respecter, pour aimer, pour adorer, pour porter humblement, vaillamment les jougs du devoir; l'autre incrédule, haïsseuse, impie, qui blasphème et qui raille et qui ne se soumet qu'à la force pour laquelle

L'idée de ce devoir est une dissertation sur une pensée morale limitée aux murs du pensionnat. Il ne nous déplaît point de voir les pensionnaires, qui touchent aux termes de leurs études, essayer leurs forces sur des thèmes si nobles et si relevés.

Pour traiter de tels sujets, il faut des idées, des notes, des citations, du raisonnement et du style personnel; il faut aussi de l'ordre, de l'unité, de la clarté, de la gradation, c'est-à-dire un début, un milieu, une fin.

I. Début.-lci, ce début embrasse les deux premiers paragraphes: sa longueur paraît disproportionnée avec les deux autres parties. Il renferme donc trop de pensées, malgré les belles citations de Lacordaire, de Veuillot, du divin Maître. J'ai peur que ces citations, faites de mémoire sans doute, ne soient pas en tout conformes aux textes originaux : cette réflexion nous est suggérée par les termes "vieillesse" et "les jougs" : nous voudrions bien nous tromper.

Le style laisse à désirer: "tous ont... remplir," mieux vaudrait : "tous en doivent accepter le fardeau" ;-"l'explique... devoir" : un mot n'explique rien : il "laisse entendre ou il signifie" ;-"on voit", terme impropre, aussi bien que "consultons... ils nous diront comme"; "Veuillot nous peint... notre bon... hâtons-nous de nous..." ces nous devraient disparaître; ce sont des lourdeurs inutiles et embarrassantes.

elle se sent moins de haine que pour le devoir, au fond révoltée contre la société, c'est-à-dire contre l'homme autant que contre Dieu." Hâtons-nous de nous ranger du côté de la belle et noble race si bien dépeinte par ce grand écrivain; comme elle, suivons toujours la ligne que nous trace le devoir. "Mon joug est doux, mon fardeau est léger," a dit notre bon Maître. Oh! c'est bien vrai. Consultons saint Louis de Gonzague et saint Jean Berchmans, patrons de la jeunesse, et ils nous diront comme il est facile aux jeunes écolières de se sanctifier, même au milieu des jeux et des rires de la récréation.

Les obligations à remplir ne sont pas les mêmes pour tous; elles varient suivant l'âge et la position. Quels sont ceux d'une pensionnaire? Seigneur! il y en a déjà qui soupirent, d'autres qui font des gros yeux, quelques-unes sourient... on ne s'attendait pas certainement à une telle apostrophe. Aussi, le devoir! est-ce bien un mot qui ne châtouille pas agréablement l'oreille, que celuilà... On aime tant à faire à sa tête... rien de plus charmant que de se reposer ou de lire quand les autres étudient. Cela rappelle les paroles de Lucrèce dans son poème De la Nature: "Il est doux quand la mer est agitée... d'observer du rivage les efforts des matelots tremblants..."

Et puis, qu'est-ce que cette envie de dormir quand la grosse cloche électrique vient au beau milieu d'un rêve vous ramener à la vie réelle. On était à son foyer, avec papa, maman... Quel désappointement, après s'être frotté les yeux de se voir dans son petit lit blanc au dortoir, loin de tout ce qui venait de charmer notre jeune imagination! On a beau caresser l'oreiller "la cruelle qu'elle

[ocr errors]

II. Milieu. Cette partie manque d'ordre et de clarté : il y a des phrases inintelligibles, des mots passés-par ex. : "Peut-être... quelques (?) et si les, des idées trop délayées, des expressions trop vulgaires, trop communes, dissonnant avec le ton du début; vous ne coordonnez pas suffisamment les idées : 1. la notion du devoir déplaît: premier paragraphe; 2. il coûte à l'heure dn réveil : deuxième alinéa; 3. il est pénible en classe et en étude, au moins en apparence. ----Vous négligez aussi la ponctuation.

Il eut fallu, après le paragraphe "Les obligations... tremblants" montrer les difficultés du devoir à la prière, en étude, en classe, en récréation, à l'égard du règlement, de la charité... et ensuite indiquer ou les moyens oa les avantages de la victoire sur ces obstacles.

III. Fin. Elle ne se détache point du milieu : ce qui est une grave erreur, car c'est la conclusion qui condense les rayons qui jaillissent d'une vérité. La maxime finale "Faire... fait," est excellente et bien trouvée : que ne l'avez-vous développée!

est" ne veut plus de nous. Courage! on sort un bras, puis l'autre; on prend son temps que c'est dur! Mais le combat ne dure qu'un instant, et qui dira quelle somme d'énergie s'acquiert chaque jour par cette obéissance à l'appel matinal qui nous rend à l'action? Et nous le comprenons très bien. Une journée ainsi commencée par le sacrifice, la prière qui le suit, l'audition de la sainte messe, portera certainement de beaux fruits. L'intelligence recevra de nouvelles lumières et le cœur se formera à la vertu. Peut-être y aurait-il quelques... et si les Maîtresses avaient le pouvoir du Diable boîteux" de Lesage, elles pourraient quelquefois faire de jolies découvertes pendant la classe ou à l'étude. Ici c'est un gâteau ou quelques bonbons qu'une petite gourmande savoure avec délices; là c'est une liseuse qui fait semblant d'étudier. C'est affreux, n'est-ce pas ? Même il y a des esprits de contradiction qui voudraient faire de la couture pendant la classe et de l'étude pendant la récréation. Quelle étrange idée! Mais non; grâce aux sages dispositions du règlement, aux instructions de vigilantes institutrices l'on comprend tôt ou tard que le chemin du devoir est celui du bonheur et de l'honneur, et qu'il n'est pas difficile car il est tout tracé par quelques mots: "Faire chaque chose en son temps et faire bien tout ce que l'on fait." C'est court et pourtant j'avourai que cela demande un peu de patience. Courage! avec la persévérence et surtout l'aide du ciel, on vient à bout de tout.

M. T. F.

Remarques. Quand on parle du devoir, en littérature, il n'est presque plus permis d'oublier les vers du grand Corneille.

Je ne consulte point pour faire mon devoir (Cid. 3. 3.)
Toute excuse est honteuse aux esprits généreux (It. ibid.)
Faites votre devoir, et laissez faire aux dieux (Hor. 2.8.)
Je cours sans balancer où le devoir m'oblige (Cid. 3. 3.)

Malgré tout, cet essai contient les éléments d'un bon devoir et laisse espérer un réel mérite pour l'avenir, si l'esprit qui l'a conçu et exécuté continue à s'appliquer à la composition et au devoir.

« PreviousContinue »