XLV. Sur la réconciliation de l'Auteur & de M. PERRAULT. TOUT le trouble Poëtique A Paris s'en va ceffer. Quelque aigreur qui les anime, 10 Mon embaras eft comment Sur un Frere aîné que j'avois & avec qui j'estois DE brouillé. mon Frere, il est vray, les écrits sont vantés; REMARQUES. XLV. Cette Epigramme, faite en 1699. eft inférée dans une Lettre à M. Perrault, ci Tome III. BROSS. XLVI. Gilles Boileau, l'Ainé des Enfans de Gilles Boileau, Greffier de la Grand'Chambre ; & d'Anne de Nielle, fut Païeur des Rentes & Contrôleur de l'Ar genterie du Roi. Il êtoit de l'Académie Françoife. C'êtoit un Homme de beaucoup d'efprit, aïant de la Littérature, faifant agréablement des Vers, & capable de devenir un de nos meilleurs Ecrivains, s'il eut vécu plus long-tems. Il mourut en 1669. âge de 38. ans. Il est parlé Mais il na point pour moy d'affection fincere. En lui je trouve un excellent Auteur, 5 Un Poëte agreable, un tres-bon Orateur : Mais je n'y trouve point de Frere. REMARQUES. dans les Remarques fur le Vers 94. de la I. Satire, & fur l'Epigramme XIX. du fujet de fon chagrin contre M. Despréaux, fon Cadet de cinq ans. C'eft ce que Linière explique ainfi dans cette Epigramme, rapportée au N. LIX. du BOLEANA. Veut-on favoir pour quelle affaire Boileau le Rentier aujourd'hui En veut à Defpréaux fon Frère ? Qu'est-ce que Defpréaux a fait pour lui déplaire ? Il a fait des Vers mieux que lui. Le premier Ouvrage,par lequel Gilles Boileau fit connoître fes talens, fut une Traduction du Tableau de Cebes, qu'il fit imprimer avec une pièce en Profe intitulée: La belle Mélancholie. Il donna de. puis en 1665. l'Abregé de la Philofophie d'Epitete traduit en François du Grec d'Arrien, & la Vie du même Philofophe; en 1666. l'Avis à M. Ménage fur fon Eglogue, intitulée : CHRISTINE; & le Remerciement à M. Cof. tar; en 1659. une Réponse au mê- Ce Greffier dont tu vois l'image On peut inférer de ce dernier Vers, & de la qualité de très-bon Orateur, que M. Defpréaux donne à fon Frère, que Gilles Boileau, pendant quelque tems, avoit exercé la Profeffion d'Avocat. Une grande partie de fes Ou * vrages fait voir combien il avoit de goût & de génie pour la Satire, Voiés, Sat. I. 94. Sat. II. 35% Sat. III. 173. Sat. IX. 69. Sat. XI. Somm. Epigrammes VIII. XIX. XLVII. Aux RR. PP. JESUITES Auteurs du Jo URNAL DE TREVO U X. MES Reverends Peres en Dieu Et mes Confreres en fatire Dans vos écrits, en plus d'un lieu, Je vois qu'à mes dépens vous affectez de rire, 5 Mais ne craignez-vous point que pour rire de vous, Relifant Juvenal, refeuilletant Horace, Je ne ranime encor ma satirique audace ? Grands Ariftarques de Trevoux, N'allez point de nouveau faire courir aux armes 10 Un Athlete tout preft à prendre fon congé, Qui par vos traits malins au combat rengagé, Apprenez un mot de Regnier REMARQUES. XLVI. Vers 15. Corfaires &c.] Regnier finit ainsi sa XII.SATIRÉ. XLVIII. Replique à une EPIGRAMME faite au nom des mêmes JOURNALISTES. NON, pour montrer que Dieu veut eftre aimé de nous, Je n'ay rien emprunté de Perse ni d'Horace, Et je n'ay point fuivi Juvenal à la trace. Car bien qu'en leurs écrits ces Auteurs, mieux que vous 5 Attaquent les erreurs dont nos ames font yvres, La néceffité d'aimer Dieu Ne s'y trouve jamais preschée en aucun lieu, REMARQUES. tion aux beaux endroits des Anciens, qu'il avoit fait parer dans Jes Ouvrages. C'eft ce qui lui fit faire cette Epigramme, qu'il appelloit auffi une Petite Epitre. Le P. Du Rus, Jéfuite y répondit qu'on n'en trouvoit point dans la di- Les Journalistes de Trévoux, N'ont point cru vous mettre en courroux, Dont par le grand Arnauld vous vous croïés abfous. De ces grands Hommes, qu'avec grace Que, pour l'amour de vous, ils voudroient bien qu'Horace C'eft à cette Epigramme que nôtre Auteur replique par la XLVIII. BROSS. Les Journalistes de Trévoux ne s'accordent pas, dans ce qu'on vient de lire d'eux, fur la caufe du plus ou moins de fuccès des différentes Pièces de nôtre Auteur, avec ce que M. Perrault en avoit dit avant eux. Voïés fa LETTRE, Remarque 37. Ils fe trompent d'ailleurs quand ils font entendre, qu'il n'y a point d'Imitations dans la dixième Sa tire. Au fujet de l'Epigramme, que M. Broffette donne pour être du P. Du Rus, l'Editeur de 1740. dit feulement, qu'elle lui eft actribuée, XLIX. Vers pour un Portrait de l'Auteur. NE cherchez point comment s'appelle L'Ecrivain peint dans ce Tableau. A l'air dont il regarde, & montre la Pucelle Qui ne reconnoistroit Boileau. L. chaude, DE fix Amans contens & non jaloux, REMARQUES. ذ quelle M. Defpréaux, êtant jeune fit fur une Perfonne fort connuë, qu'on ne nommera point. BROSS. L'Epigramme & la Note qu'on vient de lire, ont êté tranfportées ici de la Remarque de M. Broffette fur le Vers 96. du premier Chant de l'ART POETIQUE. Imitons de Marot l'élegant badinage. L'Editeur de 1735. avoit auffi renvoïé cette petite Pièce par mi les Epigrammes. Elle eft chés lui la onzième, mais elle manque totalement dans l'Edition de 1740. |