La Revue du siècle, littéraire, artistique & scientifique, Volume 6

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1892
 

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Popular passages

Page 12 - Midi, roi des étés, épandu sur la plaine, Tombe en nappes d'argent des hauteurs du ciel bleu. Tout se tait. L'air flamboie et brûle sans haleine ; La terre est assoupie en sa robe de feu. L'étendue est immense, et les champs n'ont point d'ombre...
Page 12 - Et la source est tarie où buvaient les troupeaux ; La lointaine forêt, dont la lisière est sombre, Dort là-bas, immobile, en un pesant repos.
Page 454 - Ils porteront en tête une épigraphe qui sera répétée -sous un pli cacheté renfermant le nom et l'adresse de l'auteur. Les manuscrits ne seront pas rendus. La Société se réserve le droit d'imprimer dans ses annales ceux qu'elle aura couronnés, sans néanmoins enlever aux auteurs leur droit de propriété.
Page 289 - J'étais républicaine bien avant la révolution et je n'ai jamais manqué d'énergie. - Qu'entendez-vous par énergie ? - Ceux qui mettent l'intérêt particulier de côté, et savent se sacrifier pour leur patrie.
Page 288 - Voilà un grand préliminaire ; sans cela nous ne l'aurions jamais eue. Je jouis délicieusement de la paix depuis deux jours : le bonheur de mon pays fait le mien ; il n'est point de dévouement dont on ne retire plus de jouissance qu'il n'en coûte à s'y décider.
Page 288 - Un de ces messieurs, qui aime apparemment les femmes dormantes, a voulu me persuader, à mon réveil, que j'étais la fille d'un homme que je n'ai jamais vu, et que j'avais un nom dont je n'ai jamais entendu parler. Il a fini par m'offrir son cœur et sa main, et vouloir partir à l'instant pour me demander à mon père.
Page 755 - Depuis j'ay veu, cogneu, et pratiqué par longue expérience, que je m'estois abusé: car ils sentent trop la prose très facile...
Page 421 - Et cette sève au sang dont il est tiède encor Se mêle, et dans ce champ engraissé par la mort... Cette nuit, sur le front de la cité qui dort, Étoile du travail, tu mets ton rayon d'or... Sous la tente en coutil, là seule au bout d'un banc, Une femme est assise et feuillette un roman...
Page 288 - Nous sommes si bons républicains à Paris que l'on ne conçoit pas comment une femme inutile, dont la plus longue vie ne serait bonne à rien, peut se sacrifier de sang-froid pour sauver tout son pays.
Page 288 - Je suis partie avec des voyageurs que j'ai bientôt reconnus pour de francs Montagnards. Leurs propos, aussi sots que leurs personnes étaient désagréables , m'ont bien vite ennuyée. Je les ai laissés parler tout leur content , et je me suis endormie.

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