TABLE DES MATIÈRES. CHAPITRE XXII. 1687-1688. Pages. État de la maison de Condé en 1687. - - Quels changements apporte la mort de Condé CHAPITRE XXIII. - 1 1688. - - - M. le Prince approuve le livre de la Bruyère; l'auteur se hâte de faire deux correc- - - - CHAPITRE XXIV. 1688-1689. - La guerre de la ligue d'Augsbourg est décidée. Horreur de la Bruyère pour la - Mgr le Dauphin au 34 siège de Philippsbourg. - --- - M. le Duc et le prince de Conti font campagne en- - - - - - - Manque de mé- Pages. 64 CHAPITRE XXV. 1688-1689. - Talent, goût, esprit, bon sens, - Succès des trois premières éditions des Caractères. - - -- Gourville. Diplomatie des courtisans. populaire. Qu'entendait-il par le peuple? Il passe en revue les différentes 98 guerre de la ligue d'Augsbourg. Peu lui importe la gloire militaire des grands et du roi; il veut être tranquille et jouir des douceurs d'un bon gouvernement. Aussi prévoit-il dans l'avenir des révolutions en France comme celle d'Angleterre. Du progrès dans les arts, dans les sciences et dans les institutions politiques.. CHAPITRE XXVII. 1689. Importance des événements politiques en 1689. - Etat des affaires au commencement de cette année. — Prophéties protestantes; inquiétudes des catholiques. Effet en France de l'arrivée du roi et de la reine d'Angleterre. Accueil fait aux exilés. —- Sentiments de la cour; opinions diverses. Politique de Louis XIV. - Plan de campagne pour l'année 1689, en trois parties: contenir les nouveaux convertis en France; écarter l'ennemi des frontières; l'attaquer en Irlande. Louis XIV prend le parti de Jacques II contre les protestants. Discussions politiques à la cour de France. Ne pas confondre Hermagoras avec la Bruyère, qui devine la grandeur du prince d'Orange et suit les progrès de l'influence de Mme de Maintenon. Éducation du duc de Bourgogne. - Beauvilliers, Fénelon, Fleury. - Revers mili- taires en Irlande, en Flandre, en Allemagne, imputés à Louvois. - Le roi prend en dégoût le système de la dévastation. Triomphe de Seignelay, il devait peu durer. Dieu n'a besoin de personne. — Mort d'Innocent XI; élection d'Alexan- dre VIII. Le roi ne réussit en rien; pessimisme des politiques de la cour. L'égoïsme, cause d'erreurs en politique. - Vues de la Bruyère sur les révolutions. - En 1789, qu'arrivera-t-il ? Le philosophe ne porte pas envie au bonheur des CHAPITRE XXVIII. 1689-1690. Dans la société du XVIIe siècle, la tragédie d'Esther fut un événement considérable. - La Bruyère imite Racine auprès de Mme la Duchesse. Sa théorie littéraire expliquée les réconcilier. Il gagne son procès et fait rompre le testament de Mile de Guise. Il cherche querelle à Mme la Duchesse, et fait si bien que le roi casse la cham- bre de ses filles d'honneur. Il en est désolé, tombe malade; Mme la Duchesse va le consoler et le distraire à Chantilly. Me de Croissy remplace les filles d'hon- Mme la Duchesse prend un ascendant singulier dans la maison de Condé ; elle se moque de son mari, qui s'en prend à la Bruyère. Le philosophe rit de M. le Duc trop bien marié, de M. de Marsan mal marié, de M. de Mailly, l'heureux époux de Mue de Sainte-Hermine. Satisfaction de Gourville qui vient d'obtenir son brevet d'honnête homme en faisant de la fausse monnaie. Xaintrailles ne veut pas saluer la Bruyère : le moraliste n'en est pas plus fier pour cela. - Il exa- mine les effrontés qui fourmillent à la cour. Lanjamet et Lassay sont deux types curieux. Leur histoire pour ces gens-là le moraliste est un rustre, un Vulteius, un Vespasien. Il aime mieux être du peuple que des grands, mais il reconnaît qu'il n'est pas bon de passer pour un philosophe..... Pages. CHAPITRE XXIX. 1690. Querelle d'Étienne Michallet avec les Célestins : il veut amener son auteur à faire une 5e édition. L'auteur regim be. Raisons que chacun d'eux fait valoir en faveur de son opinion. La Bruyère aspire à l'Académie. Perrault même l'en juge digne, mais Charpentier s'y oppose. Pourquoi? Il se moque des Triste metier que celui d'écrivain. L'auteur hésite à publier sa 5o édi- Il n'est plus curieux de raconter les folies des autres au public; il est un homme de bien, c'est-à-dire un chanteur enrhumé qui ne peut plus chanter. D'ailleurs il est triste et pense à la mort. Qu'est-ce que la vie? Un sommeil ; l'homme qui pense, quel qu'il soit, se pose le problème de la destinée humaine. La Bruyère ne cherche pas d'autre solution que celle du christianisme : il rap- pelle quelques-uns des grands motifs qui l'ont déterminé à croire, et fait l'histoire de ses propres pensées depuis sa jeunesse jusqu'à l'année 1690. Il raconte même ses illusions sur l'éloquence de la chaire et du barreau, sur les joies de la vie, sur l'amour, sur la philosophie; revenu de ses erreurs, il raille celles des autres : à quoi pensent l'arbitre des bons morceaux, le joueur, celui qui veut faire fortune, le riche, l'homme très riche, le premier noble de sa race, le puissant bourgeois, le grand seigneur, le courtisan, le voyageur, le misanthrope, le sceptique, le favori des modes et du bel air? La vertu seule va au delà des temps; où la trouver, si ce n'est dans la religion? mais dans la religion sincère, non pas dans celle des mondains. Être l'apôtre d'un seul homme suffirait à l'ambition de notre auteur: CHAPITRE XXX. 1690-1691. État de l'Europe en 1690. Politique des puissances coalisées. Opinions diverses dans la société française. - Guerre sur terre et sur mer. Bataille de Fleurus. On le croit tué; réjouissances à Paris. Campagne du Dauphin en Allemagne. Le roi veut commander en personne. Imprécations de la Bruyère contre l'amour de la gloire. Congrès de la Haye. Siège et prise de Mons. Siège et prise de Nice par Catinat. Rivalité de Louvois et Vauban. La Bruyère a le tort de parler des événements militaires au point de vue politi- On lui en sait mauvais gré. Ses inquiétudes et ses malédictions contre la police. Profession de foi politique en faveur de l'humanité et de la vertu ; résumé du cours qu'il avait fait à M. le Duc sur l'histoire moderne et contem- Pages. La Bruyère ne tient pas à la fortune; ni riche ni pauvre, il est indépendant et - - - - Mort de Montausier. la maison de Condé à cette époque.· Mort de Mme la Dauphine; effet qu'elle -- - Rôle de la Bruyère auprès d'elle: - Rien Ce que devient le ménage de M. le - - Le moraliste ne cherche qu'à faire régner la raison... CHAPITRE XXXII. - Pages. 323 nie de la cour. Mme la Duchesse imite les Caractères ou mœurs de ce siècle. ser Esther avec l'opéra d'Enée et Lavinie. Racine ne peut faire jouer Athalie. talent. - - - La Bruyère Son discours de réception efface Racine.- Le Mercure triomphe. Situation politique de la France en Europe au mois de juin 1691. Grandeur et - - |