De la Perfectibilité humaine, ou Réflexions sur la vraie nature du pouvoir, ouvrage où l'on prouve l'impossibilité d'une forme arrêtée et définitive de la société

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Leleux, 1842 - Perfection - 334 pages
 

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Page 114 - Mais ils sont plaisants, quand, pour donner quelque certitude aux lois, ils disent qu'il y en a aucunes fermes, perpétuelles et immuables, qu'ils nomment naturelles, qui sont empreintes en l'humain genre par la condition de leur propre essence...
Page 116 - La coutume fait toute l'équité, par cette seule raison qu'elle est reçue; c'est le fondement mystique de son autorité. Qui la ramène à son principe, l'anéantit. Rien n'est si fautif que ces lois qui redressent les fautes; qui leur obéit parce qu'elles sont justes, obéit à la justice qu'il imagine, mais non pas à l'essence de la loi: elle est toute ramassée en soi ; elle est loi, et rien davantage.
Page 207 - Mais l'ordre social est un droit sacré qui sert de base à tous les autres. Cependant ce droit ne vient point de la nature; il est donc fondé sur des conventions.
Page 278 - La paix, dit-il, amène l'opulence; l'opulence » multiplie les plaisirs des sens, et l'habitude de ces » plaisirs produit la mollesse et l'égoïsme. Acquérir » et jouir devient la devise de tout le monde : les » âmes s'énervent et les caractères se dégradent. La » guerre et les malheurs qu'elle traîne à sa suite...
Page 106 - ... le riche , pressé par la nécessité , conçut enfin le projet le plus réfléchi qui soit jamais entré dans l'esprit humain ; ce fut d'employer en sa faveur les forces mêmes de ceux qui l'attaquoient, de faire ses défenseurs de ses adversaires , de leur inspirer d'autres maximes, et de leur donner d'autres institutions qui lui fussent aussi favorables que le droit naturel lui étoit contraire.
Page 115 - ... tout branle avec le temps ; la coutume fait toute l'équité, par cela seul qu'elle est reçue; c'est le fondement mystique de son autorité. Qui la ramène à son principe, l'anéantit; rien n'est si fautif que ces lois qui redressent les fautes; qui leur obéit , parce qu'elles sont justes , obéit à la justice qu'il imagine, mais non pas à l'essence de la loi : elle est toute ramassée en soi ; elle est loi, et rien davantage.
Page 111 - ... nature à l'esclavage : il vaut mieux , en effet , pour eux, de servir que d'être abandonnés à eux-mêmes. En un mot , celui-là est naturellement esclave qui a assez peu d'âme et de moyens pour se résoudre à dépendre d'autrui...
Page 291 - Au troisième jour de marché, s'il ya plusieurs créanciers, « qu'ils coupent le corps du débiteur. S'ils coupent plus ou moins, « qu'ils n'en soient pas responsables. S'ils veulent, ils peuvent le ce vendre à l'étranger au delà du Tibre.
Page 126 - Enfin il n'est pas possible que Dieu ait d'autre fin principale de ses actions que lui-même ; c'est une notion commune à tout homme capable de quelque réflexion, et l'Écriture sainte ne nous permet pas de douter que Dieu n'ait fait toutes choses pour lui. Il est donc nécessaire que...
Page 106 - Unissons-nous, leur dit-il, pour garantir de l'oppression les faibles, contenir les ambitieux, et assurer à chacun la possession de ce qui lui appartient...

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