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APPENDICE II.

Voici quelques indications puisées le plus souvent dans le texte même de Vauquelin, utiles pour dater, au moins par à peu près, les diverses Satyres françoises. Les pièces de ce recueil sont ici numérotées dans l'ordre où elles se présentent, sans qu'il soit tenu compte du sujet ou de la forme.

I. Au Roy.

LIVRE I.

1602 ou 1603, sans doute; de la

veille de l'impression :

Mais à mes derniers ans, à moy qui suis grison... (P. 135.)

II. A monseigneur de Chiverny, Chancelier de France. Entre 1583, année où Chiverny est nommé chancelier, et 1588, année de sa disgrâce, après la journée des Barricades.

III. A monsieur de Tiron. 1581:

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Noyon... nes succède, au Mans, à son frère Charles; peut-être en 1587, à la veille de Coutras; deux vers annoncent la reprise de la lutte:

Avant 1588, année où Claude d'Angen

O France corrompue! ô miserable terre,

Qui desja dans la paix va recherchant la guerre! (P.168.)

VI. Epitaphe de luy mesme.

meurt le 15 mars de cette année.

1601 d'Angennes

VII. A Monsieur de Sainte-Marthe... — 1595, peutêtre ; Vauquelin annonce sa retraite; rien de précis. VIII. A son Livre. 1581 il a déjà « veu passer quarante-cinq saisons. » (P. 190.)

LIVRE II.

I. A messire Claude Groulart, Chevalier, Premier Président au Parlement de Normandie. Après 1585 (Groulart est premier président au Parlement de Normandie de 1585 à 1607), avant 1589 (année où le Parlement est transféré de Rouen à Caen: la pièce ne contient pas une seule allusion à ce fait considérable), et sans doute en 1586, en même temps que l'Oraison sur la calomnie, qui est du 22 août 1586: plusieurs de ces vers (p. 194) sont cités dans ce discours.

II. A. C. d'Auberville, Chevalier, bailly de Caen. C. d'Auberville est bailli de Caen dès 1575; mais on ne le voit prendre le titre de chevalier de l'ordre du roi qu'en 1581; de plus (p. 206) Vauquelin parle de

B. de Saint-François sans faire allusion à sa mort, advenue en 1582: donc, 1581 ou 1582.

III. A monsieur du Perron, I. d'Avy, maintenant Evesque d'Evreux. Vauquelin parle (p. 207) de l'aîné de ses fils et du second, c'est-à-dire de JeanBernardin, mort avant d'avoir atteint la jeunesse, et de Nicolas des Yveteaux : ce dernier doit avoir quinze ou seize ans ; or, il est né en 1567; donc, 1582 ou 1583.

Malherbe

IV. A. F. de Malherbe, Sieur de Digny. habite la Provence de 1576 à 1586, s'y marie dans l'intervalle avec Madeleine de Carriolis (1581) et revient en Normandie. Vauquelin lui adresse cette pièce après son retour:

Dont vous avez....

En ces cartiers une Laure amené. (P. 222.)

Or, on en retrouve huit vers:

Comme du feu des grands... (P. 223.)

dans l'oraison sur la calomnie. Donc, 1586. V. A. P. de Verigny, Sieur Deslondes.

Vauque

lin écrit cette épître dans un moment difficile et hors de Caen. Il demande

Si la face austere

De ce nouveau Monsieur fume encor de colere. (P. 227.)

et dit plus loin :

Il faut du Manifeste éviter le courroux. (P. 229.)

Le manifeste est évidemment celui de la Ligue, impri

mé à Reims et publié à Péronne le 31 mars 1585; le nouveau monsieur ne peut-être que François d'O, qui, jaloux des ducs de Joyeuse et d'Epernon, protecteurs de Vauquelin, ouvre les portes de Caen au duc d'Elbœuf, dans le courant de la même année. Donc, 1585.

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VI. A M. de Repichon, Thresorier general de France, à Caen. — Extrêmement vague; à moins qu'il ne soit fait allusion à Chiverny dans les vers suivants :

Quand un Seigneur m'eut ce propos conté,

Je pensoy que son Prince il eust du tout quité...
Mais ayant regagné de son Roy la faveur... (P. 240.)

Tombé en 1588, Chiverny est rétabli comme chancelier en 1590, par Henri IV: ce qui placerait la pièce vers 1590.

VII. A Anne Novince... - Vauquelin se dit « retiré... En nostre beau bocage. » Donc, 1595, ou plus tard. VIII. A. R. Garnier... Nulle indication, sauf que ces vers sont écrits pendant les troubles (p. 246). Peutêtre aussi, comme Vauquelin dit:

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Car depuis quarante ans desja quatre ou cinq fois

La façon a changé de parler en François, (P. 244.)

fait-il partir ces quarante ans de 1550, apparition de la Pléiade, ou de 1555 (Foresteries), et on a 1590 ou 1595; 1590 est plus vraisemblable.

LIVRE III.

I. A M. le Comte de Tillieres, Chevalier des deux ordres du Roy et l'un de ses lieutenants en Normandie. Vers 1576, quand Tillières est gouverneur de Rouen.

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II. A Jean de Morel... Vicomte de Falaise. Avant 1585, où Jean de Morel cesse d'être vicomte-maire de Falaise; mais peu avant, car Vauquelin dit de luimême qu'il « entre au mois où l'on cueille le vin »: il est aux approches de la cinquantaine.

III. Sonnet. Sur son trespas avenu long temps apres.

IV. A Ph. de Nolent, S de Bombanville, Capitaine de Cinqante hommes d'armes sous la charge de monsieur de Matignon. 1574: c'est en cette année

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que Matignon prend Saint-Lô.

V. A Monsieur de Choisy... Date très incertaine; 1575, au plus tôt, après la première édition des œuvres de des Portes, p. 279, allusion aux stances de cet auteur contre le mariage; non, d'ailleurs, beaucoup plus tard, si l'on regarde au ton, à la forme, à l'allure quelque peu pénible de la pièce.

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VI. A Monsieur de la Serre... 1577; Joyeuse (p. 281) vient de prendre la Normandie, mais n'a encore rien de particulier pour Vauquelin.

VII. A I. A. de Baïf. Entre 1572 (Franciade) et 1575 (mort de Filleul, que Vauquelin donne ici comme vivant encore, p. 298.

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