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Les criminelles,

le ses ailes.

t votre soutien; et l'Indien,

ables Scythes, astes limites. Ouvrit le dessein

3 percer le sein.

RACINE. Esther.

PSAUME

Egypto.

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l'approche,

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voix.

hommage, l'ouvrage.

Dont les volontés sont nos lois.
Non, Seigneur, de notre victoire
Nous n'usurperons pas l'honneur;
Ce n'est point à nous qu'est la gloire.
Elle appartient tout au Seigneur.
Si les nations infidèles,

A tes ordres toujours rebelles,
Nous demandent : Qu'est votre Dieu ?
Nous leur répondrons que du monde
Lui seul est la cause féconde,
Qu'il voit tout, qu'il est en tout lieu.
En nous puisse couler la grâce
Du Dieu puissant qui nous a faits!
Que sur nous et sur notre race
Il accumule ses bienfaits!

Du haut des cieux, bénis la terre,
Seigneur; que tout ce qu'elle enserre
Pour son maître aime à t'avouer:
Le tombeau, la pierre funèbre
N'a point de voix qui te célèbre,
Fais-nous vivre pour te louer.

LAMOTTE.

FRAGMENT DU PSAUME

Lauda, anima mea, Dominum.

Mon âme, louons le Seigneur ;
Ne nous lassons jamais de dire

Quelle est sa beauté, sa grandeur;

Que le temps qu'à ma vie il a voulu prescrire
Se passe tout entier à chanter sur ma lyre
Des cantiques en son honneur.

Ne nous assurons point sur les enfants des hommes,

Non plus que sur leurs souverains;

Malgré l'or et le rang qui les rendent si vains,

Ils ne sont que ce que nous sommes:
Comme nous ils retourneront

Dans la terre, leur origine;

Et les vastes projets où leur orgueil s'obstine,
Avec eux s'évanouiront.

Au milieu des malheurs que nous livre la guerre,
Heureux, cent fois heureux, qui n'attend de secours
Que du Dieu qui, d'un mot, fit le ciel et la terre;
Qui, des saisons, des nuits, des jours,

A réglé l'immuable cours,

Et dont la seule main peut lancer le tonnerre !
Heureux, qui met enfin son espoir le plus doux
En ce Dieu plein d'amour et de bonté pour nous !

Madame DESHOULIÈRES.

LE MORIBOND,

ODE IMITÉE DE PLUSIEURS PSAUMES.

J'ai révélé mon cœur au Dieu de l'innocence,
Il a vu mes pleurs pénitents;

Il guérit mes remords, il m'arme de constance :
Les malheureux sont ses enfants.

Mes ennemis, riant, ont dit dans leur colère:
Qu'il meure et sa gloire avec lui !

Mais à mon cœur calmé le Seigneur dit en père :
Leur haine sera ton appui.

A tes plus chers amis ils ont prêté leur rage,
Tout trompe ta simplicité :

Celui que tu nourris court vendre ton image,
Noire de sa méchanceté.

Mais Dieu t'entend gémir, Dieu, vers qui te ramène
Un remords né dans la douleur;
Dieu qui pardonne enfin à la nature humaine
D'être faible dans le malheur.
J'éveillerai pour toi la pitié, la justice

De l'incorruptible avenir;

Eux-même épureront par leur long artifice
Ton honneur qu'ils pensent ternir,

Soyez béni, mon Dieu ! vous qui daignez me rendre
L'innocence et son noble orgueil;

Vous qui pour protéger le repos de ma cendre,
Veillerez près de mon cercueil !

Au banquet de la vie, infortuné convive,
J'apparus un jour et je meurs;

Je meurs, et sur ma tombe où lentement j'arrive
Nul ne viendra verser des pleurs.

Adieu, champs que j'aimais, et vous, douce verdure,
Et vous, riant séjour des bois !

Ciel, pavillon de l'homme, admirable nature.

Salut pour la dernière fois !

Ah! puissent voir longtemps votre beauté sacrée

Tant d'amis sourds à mes adieux!

Qu'ils meurent pleins de jours, que leur mort soit pleurée, Qu'un ami leur ferme les yeux!

FIN.

GILBERT.

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