4 A MME DE MONTESPAN. Mais il fant réserver à d'autres cet emploi ; Olympe, c'est assez qu'à mon dernier ouvrage Par qui j'ose espérer une seconde vie : Vous savez quel crédit ce mensonge a sur nous. U mal qui répand la terreur, N Mal que le ciel en sa fureur Inventa pour punir les crimes de la terre, Ils ne mouroient pas tous, mais tous étoient frappés: Se sacrifie aux traits du céleste courroux: L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents Ne nous flattons donc point, voyons sans indulgence Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons, Que m'avoient-ils fait ? nulle offense. Je me dévoûrai donc, s'il le faut : mais je pense Sire, dit le renard, vous êtes trop bon roi; Et quant au berger, l'on peut dire Etant de ces gens-là qui sur les animaux Se font un chimérique empire. Ainsi dit le renard; et flatteurs d'applaudir. Du tigre, ni de l'ours, ni des autres puissances, La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et, je pense, Je tondis de ce pré la largeur de ma langue. Un loup, quelque peu clerc, prouva par sa harangue Qu'il falloit dévouer ce maudit animal, D'expier son forfait. On le lui fit bien voir. Selon que vous serez puissant on misérable, Qu I I. Le mal marié. UE le bon soit toujours camarade du beau, Mais comme le divorce entre eux n'est pas nouveau, Ne trouvez pas mauvais que je ne cherche point. tent : Cependant des humains presque les quatre parts Ne put trouver d'autre parti Que de renvoyer sen épouse, Rien ne la contentoit, rien n'étoit comme il faut; Elle en dit tant, que monsieur à la fin, Lassé d'entendre un tel lutin, Vous la renvoie à la campagne Chez ses parents. La voilà donc compagne De certaines Philis qui gardent les dindons, Avec les gardeurs de cochons. Au bout de quelque temps qu'on la crut adoucie, L'innocence des champs est-elle votre fait ? Etoit de voir les gens plus paresseux qu'ici ; Eh! madame, reprit son époux tout-à-l'heure, Qu'un moment avec vous, et ne revient qu'au soir, Que feront des valets qui, toute la journée, Que vous voulez qui soit jour et nuit avec vous? Je vous rappelle, et qu'il m'en prenne envie, Puissé-je chez les morts avoir, pour mes péchés, Deux femmes comme vous sans cesse à mes côtés! III. Le Rat qui s'est retiré du monde. Les Levantins en leur légende Disent qn certain rat, las des soins d'ici-bas, Se retira loin du tracas. |