Iu-kiao-li: ou, Les deux cousines ; roman chinois, Volumes 1-2

Front Cover
Moutardier, 1826 - Chinese fiction

From inside the book

Selected pages

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 45 - y ai trouvé une fable simple et bien conçue, des développements agréables, des caractères habilement présentés dès l'abord, et constamment soutenus jusqu'à la fin. On pourrait désirer dans cette histoire qu'il y fût un peu moins question de vers, d'improvisations et de poésie descriptive. Mais ce défaut est inhérent aux aventures qu'on attribue aux lettrés; et puisque les lettrés sont l'élite de la nation chinoise, c'est surtout leur esprit et leur caractère, leur manière de parler...
Page 33 - , la promotion ou le mariage sont les deux idées dominantes dans la vie civile comme dans le domaine de l'imagination. Il n'ya pas chez eux de démarche réelle ou supposée qui ne tende à l'un de ces grands objets, et plus souvent à tous les deux. Un homme au-dessus du commun est perpétuellement occupé ou de s'élever dans les concours, de se marier pour avoir des enfants, ou d'établir ses fils aussitôt qu'ils ont vu le jour.
Page 35 - ... et des exorcismes. Ce pouvoir de conjurer les esprits appartient particulièrement aux prêtres Tao-Sze. Quant aux sacrifices et oblations, les fils, petitsfils, descendants mâles directs ont seuls mandat pour les faire conformément aux rites. De là l'aversion profonde que les Chinois nourrissent pour le célibat et la commisération qu'ils portent à ceux qui meurent sans descendants mâles; il n'est rien qu'ils ne fassent pour éviter une calamité aussi affreuse. Ils se marient de bonne...
Page 53 - ... de contenter tout le monde à la fin du récit, sans recourir à ces maladies de langueur, à ces consomptions funestes, tristes effets d'une passion malheureuse et inutilement combattue, et seul recours de nos écrivains, quand, de compte fait, il se trouve une héroïne de trop qui les embarrasse au moment de la conclusion, et à qui la délicatesse ne permet ni de vivre, ni de changer. Le procédé chinois aurait épargné bien des larmes à Corinne, à la Clémentine de Richardson, et sauvé...
Page 52 - Un homme qui aime deux femmes a la fois est une sorte de monstre qu'on n'a jamais vu qu'au fond de 1'Asie, et dont Fespece est tout-a-fait inconnue dans 1'Occident.
Page 49 - L'idée qu'on y découvre s'est présentée à quelques Occidentaux , et M. Goethe, dans sa jeunesse, en a fait le sujet de son drame de Stella; mais contenu par la rigueur des mœurs européennes, il s'est borné à quelques indications , en s'abstenant de développements qui auraient pu devenir choquants, et le Wir sind dein de la fin est le seul mot un peu hasardé de cette singulière composition. Ici, au contraire, des sentiments qui n'ont rien que de légitime prennent un libre essor sous l'influence...
Page 33 - Chinois, la promotion et le mariage sont les deux idées dominantes dans la vie civile comme dans le domaine de l'imagination. Il n'ya pas chez eux de démarche réelle ou supposée qui ne tende à l'un de ces grands objets , et plus souvent à tous les deux. Un homme au-dessus du commun, est perpétuellement occupé, ou de s'élever dans les concours, ou de se marier pour avoir des enfants, ou d'établir ses fils aussitôt qu'ils ont vu le jour. Cette disposition, si nécessaire à bien connaître,...
Page 35 - Chinois qui supportât sans horreur la pensée d'être privé des honneurs funèbres, de ceux surtout qui doivent, à différentes époques de l'année, être adressés à une tablette où son nom est inscrit, par son fils ou son petit-fils . La perspective d'un tel avantage tient lieu de tout à un Chinois, et ce préjugé, que nous avons quelque peine à concevoir, est l'un des plus puissants mobiles de leur conduite.
Page 35 - Je suis , répondit-il, du village de Yangkia, près de la petite ville de Tanyang. Mon nom est Yangko. Ces jours derniers j'ai envoyé ma femme à la ville pour retirer des effets que nous avions mis en gage. Des inconnus l'ont enlevée sur la route. J'ai passé toute la journée à la chercher , sans en avoir aucune nouvelle. Ce matin de très-bonne heure , étant au bourg de...
Page 35 - J'ai passé toute la journée à la chercher , sans en avoir aucune nouvelle. Ce matin de très-bonne heure , étant au bourg de Reouyoung, j'ai rencontré un docteur qui sait l'art des prières magiques : je l'ai supplié d'en dire une à mon intention , et il m'a promis qu'aujourd'hui , à trois heures trois quarts après midi , je retrouverais ma femme. Je lui ai demandé de quel côté je devais me diriger pour la chercher. Il m'a répondu qu'en allant vers le nord-est , l'espace de quarante...

Bibliographic information