Oeuvres de Dugald Stewart: Histoire abregee des sciences metaphysiques, morales et politiques, depuis la renaissance des lettres, Volume 5

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Librairie Philosophique, 1829 - Philosophy - 334 pages
 

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Page 60 - Une intelligence qui, pour un instant donné, connaîtrait toutes les forces dont la nature est animée , et la situation respective des êtres qui la composent, si d'ailleurs elle était assez vaste pour soumettre ces données à l'analyse, embrasserait dans la même formule les mouvements des plus grands corps de l'univers et ceux du plus léger atome : rien ne serait incertain pour elle, et l'avenir comme le passé serait présent à ses yeux.
Page 39 - L'animal chargé d'ans, vieux cerf, et de dix cors, En suppose un plus jeune, et l'oblige, par force, A présenter aux chiens une nouvelle amorce. Que de raisonnemens pour conserver ses jours...
Page 29 - ... l'espèce humaine, maintenant affaiblie, mutilée, moissonnée dans sa fleur, germera de nouveau et se multipliera sans nombre ; la nature, accablée sous le poids des fléaux, stérile, abandonnée, reprendra bientôt avec une nouvelle vie son ancienne fécondité ; et nous, Dieu bienfaiteur, nous la seconderons, nous la cultiverons, nous l'observerons sans cesse pour vous offrir à chaque instant un nouveau tribut de reconnaissance et d'admiration ». SECONDE VUE DE LA NATURE.
Page 38 - Que la bête est une machine ; Qu'en elle tout se fait sans choix et par ressorts : Nul sentiment, point d'âme ; en elle tout est corps. Telle est la montre qui chemine A pas toujours égaux, aveugle et sans dessein. Ouvrez-la, lisez dans son sein : Mainte roue y tient lieu de tout l'esprit du monde; La première y meut la seconde ; Une troisième suit : elle sonne à la fin. Au dire de ces gens, la bête est toute telle.
Page 28 - ... rendez, rendez enfin le calme à la terre agitée! Qu'elle soit dans le silence! qu'à votre voix, la discorde et la guerre cessent de faire retentir leurs clameurs orgueilleuses! Dieu de bonté, auteur de tous les êtres, vos regards paternels embrassent tous les objets de la création ; mais l'homme est votre être de choix; vous avez éclairé son âme d'un rayon de votre lumière immortelle; comblez vos bienfaits en pénétrant son cœur d'un trait de votre amour. Ce sentiment divin se répandant...
Page 33 - Si la nature, au lieu de mains et de doigts flexibles, eût terminé nos poignets par un pied de cheval, qui doute que les hommes sans arts, sans habitations, sans défense contre les animaux, tout occupés du soin de pourvoir à leur nourriture et d'éviter les bêtes féroces, ne fussent encore errants dans les forêts comme des troupeaux fugitifs (i)?
Page 39 - Quand la perdrix Voit ses petits En danger, et n'ayant qu'une plume nouvelle, Qui ne peut fuir encor par les airs le trépas. Elle fait la blessée, et va traînant de l'aile. Attirant le chasseur et le chien sur ses pas. Détourne le danger, sauve ainsi sa famille, Et puis quand le chasseur croit que son chien la pille. Elle lui dit adieu, prend sa volée, et rit De l'homme, qui confus des yeux en vain la suit.
Page 154 - Voilà donc une sorte d'harmonie pré-établie entre le cours de la Nature et la succession de nos idées...
Page 231 - ... la faculté de penser, il est mille fois plus fou de nier qu'il existe un Dieu que de nier que votre semblable pense. Or, que cela soit ainsi, c'est à vos lumières, c'est à votre conscience que j'en appelle.
Page 43 - Quintessence d'atome, extrait de la lumière, Je ne sais quoi plus vif et plus mobile encor Que le feu; car enfin, si le bois fait la flamme, La...

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