OEuvres complètes avec des notes, et une notice sur la vie de Voltaire, Volume 12

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Didot, 1878
 

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Popular passages

Page 170 - ... c'est précisément dans ces e muets que consiste la grande harmonie de notre prose et de nos vers. Empire, couronne, diadème, flamme, tendresse, victoire : toutes ces désinences heureuses laissent dans l'oreille un son qui subsiste encore après le mot prononcé, comme un clavecin qui résonne quand les doigts ne frappent plus les touches.
Page 265 - De sorte qu'il y aurait eu sans comparaison moins d'inconvénient dans la disposition du Cid de feindre - contre la vérité ou que le Comte ne se fût pas trouvé à la fin le véritable père de Chimène, ou que, contre l'opinion de tout le monde, il ne fût pas mort de sa blessure, ou que le salut du Roi...
Page 317 - ... leur chemin. Je pourrais disputer avec vous sur les sciences que vous attribuez aux anciens Juifs, et vous montrer qu'ils n'en savaient pas plus que les Français du temps de Chilpéric ; je pourrais vous faire convenir que...
Page 10 - C'est le sentiment de toutes les personnes religieuses et instruites : elles regardent l'optimisme comme une impiété affreuse. Pour moi, qui suis plus modéré, je ferais grâce à cet optimisme, pourvu que ceux qui soutiennent ce système ajoutassent qu'ils croient que Dieu, dans une autre vie, nous donnera, selon sa miséricorde, le bien dont il nous prive en ce monde, selon sa justice. C'est l'éternité à venir qui fait l'optimisme, et non le moment présent.
Page 377 - Mon ancien ami, si M. Simon Le Franc de Pompignan n'eût point épuisé tous les éloges qu'il a fait faire dans la magnifique église de son village, je compilerais, compilerais, compilerais éloges sur éloges pour louer les succès que mademoiselle Dubois a eus dans ma tragédie de Tancrède. Je ne connaissais pas cette aimable actrice; ce que vous m'en écrivez me charme. Je tremblais pour le Théâtre Francais; mademoiselle Clairon est prête à lui échapper.
Page 318 - Neuchâtel. 0 comme nous aurions chéri ce fou, s'il n'avait pas été faux frère! et qu'il a été un grand sot d'injurier les seuls hommes qui pouvaient lui pardonner!
Page 450 - Guiscardo ; mais je vous sais bon gré d'avoir donné des louanges à ce Mainfroi dont les papes ont dit tant de mal, et à qui ils en ont tant fait. Un temps viendra, sans doute, où nous mettrons les papes sur le théâtre, comme les Grecs y mettaient les Atrée et les Thyeste, qu'ils voulaient rendre odieux. Un temps viendra où la SaintBarthélemy sera un sujet de tragédie, et où l'on verra le comte Raymond de Toulouse braver l'insolence hypocrite du comte de Montfort.
Page 133 - C'est l'intérêt du roi que le nombre des philosophes augmente, et que celui des fanatiques diminue. Nous sommes tranquilles, et tous ces gens-là sont des perturbateurs ; nous sommes citoyens, et ils sont séditieux...
Page 366 - J'avais cru que Racine serait ma consolation , mais il est mon désespoir. C'est le comble de l'insolence de faire une tragédie après ce grand homme-là.
Page 136 - Je suis vieux , j'ai une nièce qui aime tous les beaux arts, et qui réussit dans quelques-uns ; si la personne dont vous me parlez, et que vous connaissez sans doute, voulait accepter auprès de ma nièce l'éducation la plus honnête , elle en aurait soin comme de sa fille ; je chercherais à lui servir de père , le sien n'aurait absolument rien à dépenser pour elle : on lui paierait son voyage jusqu'à Lyon; elle serait adressée à Lyon à M.

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