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LEXIQUE

DE LA

LANGUE DE LA BRUYÈRE

A, préposition.

1° Devant des infinitifs :

A

Par cette élévation de Saturne, élevez vous-même.... votre imagination à concevoir quelle doit être l'immensité du chemin qu'il parcourt. (II, 262.) Le philosophe consume sa vie à observer les hommes, et il use ses esprits à en démêler les vices et le ridicule. (I, 127.)

Si.... la propriété d'un tel bien est dévolue au fideicommissaire, pourquoi perd-il sa réputation à le retenir? (II, 194.)

Certains particuliers.... se moulent sur les princes pour leur garde-robe et pour leur équipage..., et se ruinent ainsi à se faire moquer de soi. (I, 283.) Il fait bon avec celui qui ne se sert pas de son bien à marier ses filles, à payer ses dettes, ou à faire des contrats. (I, 270.)

Il donnoit à manger le jour qu'il est mort.... S'il revient au monde, c'est pour manger. (II, 58.)

O pâtres!... recevez-moi parmi vous à manger votre pain noir et à boire l'eau de vos citernes. (II, 128.)

Il a laissé à douter en quoi il excelloit davantage, ou dans les belleslettres, ou dans les affaires. (II, 467.)

De tous les moyens de faire sa fortune, le plus court et le meilleur est de mettre les gens à voir clairement leurs intérêts à vous faire du bien. (I, 260.) Ceux qui reçoivent pour les choses saintes ne croient point les vendre, comme ceux qui donnent ne pensent point à les acheter. (II, 173.)

Il (l'homme) ne se sent pas naître, il souffre à mourir, et il oublie de vivre. (II, 26; voyez II, 69, l. 11; II, 465, l. 1.)

Sa protection.... se termine enfin à les croquer tous. (II, 134. termine à, aboutit à.

Se

Il coûte si peu aux grands à ne donner que des paroles..., que c'est modestie à eux de ne promettre pas encore plus largement. (I, 340.) L'extrême violence que chacun se fait à contraindre ses larmes. (I, 137.)

LA BRUYÈRE. III. 2

I

Est-ce à moi à m'écrier que le zèle de la maison du Seigneur me consume? (II, 172.)

Quelle vision, quel délire au grand, au sage, au judicieux Antonin, de dire qu'alors les peuples seroient heureux, si l'Empereur philosophoit, ou si le philosophe.... venoit à l'Empire! (II, 85.)

Il n'y a point de chemin trop long à qui marche lentement; il n'y a point d'avantages trop éloignés à qui s'y prépare par la patience. (II, 122.) Il semble qu'aux âmes bien nées les fêtes, les spectacles, la symphonie rapprochent et font mieux sentir l'infortune de nos proches ou de nos amis. (II, 38.)

Quelque rapport qu'il paroisse de la jalousie à l'émulation, il y a entre elles le même éloignement que celui qui se trouve entre le vice et la vertu. (II, 40.)

N'osant avaler le morceau qu'ils ont à la bouche, ils le jettent à terre. (I, 221.)

Ces figures de carton qui servent de montre à une fête publique. (I, 349.) Les cinq derniers chapitres des Caractères de Théophraste.... manquoient aux anciennes impressions. (I, 14.)

Petits hommes.... qui vous enfermez aux foires comme géants.... dès que vous allez jusques à huit pieds. (II, 128.)

C'est son visage que l'on voit aux almanachs représenter le peuple ou l'assistance. (I, 286.)

Les coureurs n'ont pu discerner si ce qu'ils ont découvert à la campagne sont amis ou ennemis. (I, 82.)

On l'a toujours vue (la guerre) remplir le monde de veuves et d'orphelins,... et faire périr les frères à une même bataille. (I, 367.)

On a inventé aux tables une grande cueillère pour la commodité du service. (II, 12.)

L'on ne voit point d'images profanes dans les temples..., ni à des personnes consacrées à l'Église le train et l'équipage d'un cavalier. (II, 171.) Tous ceux qui n'ont que beaucoup d'esprit sans érudition, indifférents pour toutes les choses qui les ont précédés, sont avides de celles qui se passent à leurs yeux. (I, 10.)

Un autre qui.... pâlit à la vue d'une souris, ou qui veut aimer les violettes et s'évanouir aux tubéreuses. (II, 68.)

Il écrit une seconde lettre, et après les avoir cachetées toutes deux, il se trompe à l'adresse. (II, 10.)

Un homme qui n'a point d'autre ministère que de siffler des serins au flageolet. (II, 141.)

Il se moque de la piété de ceux qui envoient leurs offrandes dans les temples aux jours d'une grande célébrité. (I, 64.)

Je le chasse dès à cette heure. (II, 13.)

Il ne se donne pas la peine de régler lui-même des parties; mais il dit négligemment à un valet de les.... passer à compte. (I, 81.)

Il est difficile à la cour que de toutes les pièces que l'on emploie à l'édifice de sa fortune, il n'y en ait quelqu'une qui porte à faux. (I, 308.) Soyez badine et folâtre à votre ordinaire. (II, 159.)

Les grands.... n'admettent qu'à peine dans les autres hommes la droiture d'esprit, l'habileté, la délicatesse. (I, 343.)

Ils vivent à la romaine ou à la grecque. (I, 194.)

3o Un seul à pour plusieurs compléments:

La gloire du souverain consiste à être aimé de ses peuples, en avoir le cœur, et par le cœur tout ce qu'ils possèdent. (II, 470.)

Celui-là.... est impudent,... qui se plaît à battre des mains au théâtre lorsque tout le monde se tait, où y siffler les acteurs que les autres voient

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ense.

pendent sans retour insime his engs. I, 15:.

in propre et au figure:

sgt et Paline. (II 1.65.)

enfoncées of comme chinees dans les.... parchemins.

ler des bois et de la curée. (Į, 183.)

décrit une autre mode, qu'elle est abolie par une elle-même à celle qui la suit. (II, 150.)

t vient d'e issir», qui est aboli. (II, 210.)

ABONDANT, riche:

Les commentateurs..., si fertiles d'ailleurs, si abondants, et si chargés d'une vaine et fastueuse érudition. (II, 203.)

L'usage a préféré.......... « armée » à « ost », « monastère » à « monstier », < prairies » à « prées », tous mots qui pouvoient durer ensemble d'une égale beauté, et rendre une langue plus abondante. (II, 214.)

ABONDER DE, EN, avoir en abondance:

Si les hommes abondent de biens, et que nul ne soit dans le cas de vivre par son travail....(II, 275.)

Qu'importe à l'État qu'Ergaste.... abonde en superfluités? (I, 366.)
ABORD:

Il a les dents noires.... et telles que son abord ne se peut souffrir. (I, 71.)
D'ABORD, tout de suite:

Théophraste.... l'avoit (avait l'esprit) si vif..., qu'il comprenoit d'abord d'une chose tout ce qui en pouvoit être connu. (I, 16; voyez I, 12, l. 11; I, 119, 1. 7.)

ABOUCHEMENT, entrevue, conférence :
L'abouchement du Roi avec Léon X. (II, 499.)

ABOUCHER (S'):

Il ne s'agit que de faire qu'ils s'abouchent et qu'ils se parlent. (I, 333.) ABOUTIR À:

Les deux lignes qui partiroient de leurs yeux pour aboutir jusqu'à cet astre. (II, 263.)

ABOYER:

Deux chiens qui s'aboient, qui s'affrontent. (II, 129.)

ABSINTHE, au figuré:

Ils sont piquants et amers; leur style est mêlé de fiel et d'absinthe. (I, 226.) ABSOLUMENT:

Son Altesse a besoin que vous lui déclariez, Monseigneur, que vous voulez très-absolument qu'il sache très-bien la géographie. (II, 504.)

Il faudroit.... avoir prouvé qu'absolument les méchants sont heureux, que la vertu ne l'est pas. (II, 273; voyez II, 274, l. 6 et 7.)

ABSTENIR (S') de:

Si, content du sien, on eût pu s'abstenir du bien de ses voisins, on avoit pour toujours la paix et la liberté. (I, 368.)

ABSTRAIT :

S'il (le prédicateur) s'écarte de ces lieux communs, il n'est plus populaire, il est abstrait ou déclamateur. (II, 232.)

Il est abstrait, dédaigneux. (I, 123; voyez Í, 219, l. 11; I, 273, l. 23.) ABSURDE:

C'est donc à l'assemblage de ces parties si terrestres.... que je dois ce quelque chose qui est en moi, qui pense, et que j'appelle mon esprit : ce qui est absurde. (II, 254.)

ACCABLEMENT :

est trop de se trouver chargé d'une seule famille,... quel poids, quel ent, que celui de tout un royaume! (I, 387.)

›is.... et le prodigieux accablement de leurs commentaires. (II, 77.)

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