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Maniez, remaniez le texte. (II, 203.) Celui-ci..., semble.... se rendre propre tout ce qu'il manie. (II, 461.) Une satire fine et ingénieuse, ouvrage.... facile à manier. (II, 443.) Ce qu'il y a de plus beau, de plus noble et de plus impérieux dans la raison, est manié par le premier (par Corneille). (I, 142.)

Un prédicateur devroit faire choix dans chaque discours d'une vérité unique..., la manier à fond et l'épuiser. (II, 235.)

La véritable grandeur.... se laisse toucher et manier. (I, 168.)

Il faudroit vous développer, vous manier, vous confronter avec vos pareils, pour porter de vous un jugement sain et raisonnable. (I, 344.) MANIÈRE:

DU CONTRE-TEMPS. Cette ignorance du temps et de l'occasion est une manière d'aborder les gens ou d'agir avec eux, toujours incommode et embarrassante. (I, 59.)

La brutalité est une certaine dureté, et j'ose dire une férocité, qui se rencontre dans nos manières d'agir. (I, 64.)

L'usage a préféré.... « façons de faire » à « manières de faire », et « menières d'agir » à « façons d'agir ». (II, 213.)

Il se fait, quelque part où il se trouve, une manière d'établissement, et ne souffre pas d'être plus pressé au sermon ou au théâtre que dans sa chambre. (II, 55.)

Les manières d'un homme empressé sont de prendre sur soi l'événe ment d'une affaire qui est au-dessus de ses forces. (I, 61.) Vous avez le plus beau génie du monde...; mais pour les mœurs et les manières, vous êtes un enfant. (II, 515.) - Il parle à Santeul. Les manières, que l'on néglige comme de petites choses, sont souvent ce qui fait que les hommes décident de vous en bien ou en mal. (I, 228; voyez I, 229, l. 11.)

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Pour badiner avec grâce.... il faut trop de manières, trop de politesse, et même trop de fécondité. (I, 215.)

Elles (les petites choses) ne se soutiennent que par l'expression, le ton et la manière. (I, 243.)

À LA MANIÈRE DE, de manière à, d'une MANIÈRE À, DE MANIÈRE QUE J'aurois péché contre l'usage des maximes, qui veut qu'à la manière des oracles elles soient courtes et concises. (I, III.)

Son attention est toujours de manière à devoir vous écrire.... que j'en suis content. (II, 490.)

Entrer dans une querelle où il se trouve présent, d'une manière à l'échauffer davantage. (I, 61.)

Il y avoit à gagner de dire « si que » pour « de sorte que » ou « de manière que ». (II, 212.)

Il.... en use.... de manière qu'il faut que les conviés.... mangent ses restes. (II, 55; voyez I, 244, l. 15; II, 484, l. 16 et 17.)

Les hommes parlent de manière, sur ce qui les regarde, qu'ils n'avouent d'eux-mêmes que de petits défauts. (II, 32.)

MANIEUR:

Le manieur d'argent, l'homme d'affaires. (I, 249.)

MANIFESTER (SE):

Je définis ainsi la médisance : une pente secrète de l'âme à penser: de tous les hommes, laquelle se manifeste par les paroles. (I, 87.) MANQUE :

Le manque de parole, les mauvais offices, la fourberie. (II, 21.)

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MANQUER, activement; MANQUER À, sens divers; MANQUER de: Alcippe.... se jette hors d'une portière de peur de me manquer...... N'est-ce point pour être vu lui-même dans un même fond avec un grand? (II, 36.)

Ronsard et les auteurs ses contemporains ont plus nui au style qu'ils ne lui ont servi ils l'ont retardé dans le chemin de la perfection; ils l'ont exposé à la manquer pour toujours et à n'y plus revenir. (I, 130.)

J'écris leurs noms en lettres capitales, afin qu'on les voie de loin, et que le lecteur ne coure pas risque de les manquer. (II, 451.)

Il passe tout le jour à manquer des grives ou des perdrix. (I, 282.) Telle.... femme, à qui le désordre manque pour mortifier son mari, revient par sa noblesse et ses alliances. (I, 194.)

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Il vaut mieux s'exposer à l'ingratitude que de manquer aux misérables. (I, 207.)

Tel a assez d'esprit pour exceller dans une certaine matière.... qui en manque pour voir qu'il doit se taire sur quelque autre dont il n'a qu'une foible connoissance. (II, 105.)

Un homme en place doit aimer... les gens d'esprit ; illes doit adopter, il doit s'en fournir et n'en jamais manquer. (I, 350.)

Il s'en est trouvé qui........ out manqué de dîner. (I, 52.)

MANTE, grand voile noir. (II, 150, 7. 13.)

MANTEAU (SOUS LE), clandestinement :

Un ouvrage satirique ou qui contient des faits, qui est donné en feuilles sous le manteau aux conditions d'être rendu de même. (I, 114.) MANTEL. (II, 215, l. 3.)

MANUSCRIT, substantivement. (I, 119, n. 21.)

MARAIS :

Il est battu et poursuivi, mais il se sauve par les marais, et ne veut écouter ni paix ni trêve. (II, 132; voyez ibidem, note 1.)

MARÂTRE :

Ce qu'une marátre aime le moins.... ce sont les enfants de son mari : plus elle est folle de son mari, plus elle est marátre. (I, 232.)

MARCHANDISE :

Le marchand fait des montres pour donner de sa marchandise ce qu'il y a de pire. (I, 260.)

MARCHE, au figuré :

Sans retarder le cours de notre histoire ordinaire et qui fait la marche de nos études. (II, 494.)

MARCHÉ (BON):

Tout lui fait envie ; il veut profiter des bons marchés. (I, 53.)

MARCHER, au propre et au figuré :

S'il marche par la ville.... (II, 155.)

S'il marche dans les places.... (II, 6.)

Il dira toujours qu'il marche après la maison régnante. (I, 305.)

L'on marche sur les mauvais plaisants, et il pleut par tout pays de cette sorte d'insectes. (I, 215.)

L'on marche également, dans toutes ces différentes études. (II, 478.) Nous lûmes hier les principes de M. Descartes, où nous marchons lentement. (II, 483.)

Toutes les études commencent à marcher comme à l'ordinaire. (II, 488.) MARÉCAGE. (II, 166, n. 6.)

MARGUILLIER:

Où il a prêché les paroissiens ont déserté, jusqu'aux marguilliers ont disparu. (IÌ, 222; voyez I, 250, l. 5; II, 224, l. 11.)

MARI:

L'on étoit pendant toute sa vie le mari de sa femme. (II, 180.)
MARIAGE:

Quelques maisons de femmes qui sont entrées par mariages dans votre branche. (II, 481.)

MARIER:

Il marie.... l'aînée de ses deux filles de ce qu'il a pu sauver des mains d'un Ambreville. (II, 179.)

MARIN, adjectivement :

Oignon marin. (I, 67, note 3.)

MARIONNETTES:

La machine (à l'Opéra) n'est qu'un amusement d'enfants, et qui ne convient qu'aux Marionnettes. (I, 134; voyez II, 87, l. 6.)

MARJOLAINE. (I, 41, 7. 10.)

MARMOUSET :

:

Feignez un homme de la taille du mont Athos... si cet homme avoit la vue assez subtile pour vous découvrir.... avec vos armes..., que croyezvous qu'il penseroit de petits marmousets ainsi équipés? (II, 131.) MARNER une terre. (II, 59, l. 4.)

MAROQUIN:

Le soulier de maroquin, la calotte de même, d'un beau grain. (I, 161.) MARQUE:

Il (le marchand) a des marques fausses et mystérieuses. (I, 260.)

MARQUER; MARQUÉ :

Ces deux-ci (ces deux rondeaux), qu'une tradition nous a conservés, sans nous en marquer le temps ni l'auteur. (II, 216.)

Faire le familier (avec un grand), prendre des libertés, marquent mieux un fat qu'un favori. (I, 212.)

Les hommes n'ont point changé selon le cœur et selon les passions; ils sont encore tels.... qu'ils sont marqués dans Théophraste. (I, 26; voyez I, 34, l. 2.)

Leurs yeux, leur démarche, leur ton de voix et leur accès marquent longtemps en eux l'admiration où ils sont d'eux-mêmes. (II, 44.)

D'où vient que l'on rit si librement au théâtre, et que l'on a honte d'y pleurer?... Est-ce une peine que l'on sent à laisser voir que l'on est tendre, et à marquer quelque foiblesse? (I, 137.)

Une vaine affectation de marquer aux autres de la bienveillance par ses paroles et par toute sa conduite. (I, 61.)

Je vous fais.... mes remerciements très-humbles.... des bontés que Votre Altesse daigne me marquer sur cette perte (la perte de ma mère) dans sa dernière lettre. (II, 491.)

On loue les grands pour marquer qu'on les voit de près. (I, 352.) Souvent.... ils (les vieillards) confondent leurs différents âges; ils n'y

voient rien qui marque assez pour mesurer le temps qu'ils ont vécu. (II, 26.)

Je voudrois.... pouvoir louer chacun de ceux qui composent cette Académie par des endroits encore plus marqués. (II, 463.)

Un grand.... meurt; un autre grand périt insensiblement.... Des circonstances si marquées.... ne se relèvent point et ne touchent personne. (II, 243.)

MARTYR, au figuré :

Tyran de la société et martyr de son ambition. (I, 323.)

MASCARADE :

Le travestissement et la mascarade. (I, 171; voyez II, 148, n. 12.)

MASQUE, faux visage; personne masquée :

Un homme de ce caractère (un coquin) entre sans masque dans une danse comique. (I, 46.)

Une troupe de masques entre dans un bal. (II, 247.)

MASQUER, neutralement :

Jouez-vous? masquez-vous? (II, 120.)

Ménophile masque toute l'année, quoique à visage découvert. (I, 316.)

MASSE, espèce de bâton à tête d'or, etc., qu'on porte en certaines cérémonies :

Ses parchemins et.... ses titres, qu'il ne changeroit pas contre les masses d'un chancelier. (II, 62.)

MAT, au jeu d'échecs:

On est échet (sic), quelquefois mat. (I, 325.)

MATAMORE:

Des attitudes forcées ou immodestes.... qui font un capitan d'un jeune abbé et un matamore d'un homme de robe. (II, 149.)

MATIÈRE, sens divers; entrer en matière :

Qui a créé cet atome? Est-il matière? Est-il intelligence? (II, 267; voyez II, 253-256, n. 36-39.)

Je rends au public ce qu'il m'a prêté; j'ai emprunté de lui la matière de cet ouvrage.... (I, 105.)

La vie des héros a enrichi l'histoire, et l'histoire a embelli les actions des héros ainsi je ne sais qui sont plus redevables, ou ceux qui ont écrit l'histoire à ceux qui leur en ont fourni une si noble matière, ou ces grands hommes à leurs historiens. (I, 116.)

[I] s'arrête dans l'endroit du Pirée.... où se trouve un plus grand nombre d'étrangers; il entre en matière avec eux, il leur dit, etc. (I, 77.) MATINES. (II, 176, l. 1.)

MATURITÉ, au figuré:

Un testament fait avec loisir, avec maturité. (II, 191.)

MAURE. Voyez MORE.

MAUVAIS, AISE :

Rien ne ressemble plus à la vive persuasion que le mauvais entêtement. (II, 74.)

Ces manières d'agir ne partent point d'une âme simple et droite, mais d'une mauvaise volonté, ou d'un homme qui veut nuire. (I, 36.) Les mauvais caractères dont le monde est plein. (I, 230.)

MAUVAISTIE:

L'usage a préféré........ « méchanceté » à « mauvaist ́é ». (II, 214.)

MAXIME :

Il (un vieillard de grand sens) est plein de faits et de maximes:... l'on y apprend des régles pour la conduite et pour les mœurs. II, 54.)

De maximes, ils ne s'en chargent pas, de principes, encore moins. (I, 359.) Les grands ont pour maxime de laisser parler et de continuer d'agir. (I, 351; voyez I, 208, n. 55; II, 70, n. 149; II, 76, n. 10.)

MÉCANIQUE, adjectif, au propre et au figuré :

Il n'y a point d'art si mécanique ni de si vile condition où les avantages ne soient plus sûrs (que dans la carrière des sciences et des lettres). (II, 80.) Une âme vile et mécanique, à qui ni ce qui est beau ni ce qui est esprit ne sauroient s'appliquer sérieusement. (II, 85.)

MÉCHANT, qui ne vaut rien :

Ils les imitent (les petits-maîtres).... Ils deviennent.... des copies fidèles de très-méchants originaux. (I, 280.)

MECONNOÎTRE, ne pas reconnoître :

Ils demandent qui est cet homme; ce n'est ni Rousseau, ni un Fabry, ni la Couture : ils ne pourroient le méconnoitre. (I, 312.)

MECREDI :

Il verra lundi, mardi et mecredi prochain, les États du duc de Savoie. (II, 486 et note 2.)

MÉDAILLE :

Six-vingt mille livres de revenu, dont il n'est payé qu'en médailles d'or. (I, 254.) — Louis d'or. (Note de la Bruyère.)

Pensez-vous qu'il cherche à s'instruire par les médailles? (II, 137.)
MÉDECINE, art de guérir. (II, 198, n. 67.)

MÉDECINE, purgation :

Ayant pris médecine.... il est allé par haut et par bas. (I, 72.)

L'on voit.... des gens rustiques et sans réflexion sortir un jour de médecine. (I, 41; voyez ibidem, note 1.)

MÉDIATEUR. (II, 501, 7. 23 et 24.)

MÉDIATION:

Refuser.... ses offices et sa médiation à qui en a besoin. (I, 309.)

Un ouvrage qui a eu quelque succès par sa singularité.... a été toute la médiation que j'ai employée, et que vous avez reçue. (II, 472.)

Il veille sur tout ce qui peut servir de pâture à son esprit d'intrigue, de médiation et de manége. (I, 342; voyez II, 501, 7. 16.)

MÉDIOCRE, adjectif et substantivement:

Il y a un goût dans la pure amitié où ne peuvent atteindre ceux qui sont nés médiocres. (I, 199.)

Louer avec exagération des hommes assez médiocres. (II, 104.)

Il se fait longtemps prier, presser.... sur une chose médiocre. (1, 375.) Il n'est pas si aisé de se faire un nom par un ouvrage parfait que d'en faire valoir un médiocre par le nom qu'on s'est déjà acquis. (I, 114.) Voyez ibidem, n. 5; I, 115, n. 7; II, 232, l. 12.

Personne n'a tiré d'une destinée plus qu'il a fait; l'extrême et le médiocre lui sont connus. (I, 335-336.)

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